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Cancer du sein, personne n’est à l’abris

Santé
: publié Vendredi, le 09/10/2020 par NYANDWI Dieudonné

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Au Burundi, le cancer du sein fait plusieurs victimes par an à cause d’un diagnostic souvent tardif, lorsque la maladie est au-delà des possibilités de la chirurgie. Néanmoins, le cancer du sein peut être prévenu si le diagnostic est précoce en mettant en évidence l’importance de l’autopalpation. Cette déclaration est sortie d’une journée de sensibilisation des femmes sur les risques du cancer du sein, organisée à Bujumbura vendredi 9 octobre 2020 par deux organisations, «Jars for Love Community» (J L C) et «Actions for Women Rights» (AWOR).

Organisée sous le thèmeː «Une femme en bonne santé est une source du développement socio-économique du Burundi», cette journée a marqué le début d’une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein.

Dans son mot de bienvenue, le président et représentant légal de J L C, Dr Christian Irakoze a fait savoir que la plupart des burundais ne sont pas conscients de l’importance du diagnostic précoce de cette maladie, expliquant que les chances de guérir du cancer du sein sont pourtant très importantes s’il est diagnostiqué très tôt.

Selon Dr Christian Irakoze, il est triste de savoir que de nombreuses personnes arrivent encore chez le médecin aujourd’hui, à un stade où on ne peut plus rien faire pour elles, pour une maladie dont une simple technique aurait suffit pour mettre ces personnes hors de la piste de cette maladie. Dr Christian Irakoze a expliqué que même avec les avancées encourageantes, les coûts de soins restent un défi car ils sont hors de portée de la plupart des burundais.

Il a par ailleurs laissé entendre qu’il importe de rappeler que le cancer du sein n’arrive pas qu’aux autres. Les monsieurs doivent savoir que la maladie n’arrive pas qu’aux femmes et que tout le monde est concerné. «Personne n’est à l’abris. Les hommes et les femmes de tous les milieux, partout dans le monde et à des âges différents peuvent être atteints de ce cancer», a insisté Dr Christian Irakoze.

Le président du J L C a précisé que le cancer du sein est un problème auquel notre société ne peut rester indifférente. Pour Christian Irakoze, la bonne nouvelle est que cette maladie peut guérir, même pour la personne la plus démunie, dans un coin le plus reculé de l’intérieur du pays. Mais pour que cela puisse être possible, précise ce médecin, il y a un combat à menerː «c’est le partage de l’information», a-t-il souligné.

Prenant la parole, le Directeur Général de la planification au ministère de la santé publique, Christine Nina Niyonsavye, le cancer du sein a toujours été un sujet tabou dans le contexte socioculturel du Burundi, du fait qu’il est associé souvent à l’ignorance des signes de la maladie mais aussi à une méconnaissance des facteurs de risques. Elle a précisé que les facteurs de risques sont notamment les méthodes contraceptives, le non allaitement, la reproduction, l’allaitement après 35 ans et les antécédents familiaux du cancer ou facteurs héréditaires.

Christine Nina Niyonsavye a expliqué par ailleurs que l’agence internationale de la recherche sur le cancer révèle une mortalité de 6.4% des cas diagnostiqués du cancer du sein. Ce chiffre pourrait diminuer avec une action de sensibilisation collective et de conscientisation massive des facteurs de risques et des personnes à risque car, tout le monde est sujet à risque du cancer du sein, a-t-elle ajouté.
Le Directeur Général de la planification au ministère de la santé publique a exhorté la population burundaise à se lever pour parler d’une même voix afin de soutenir celles et ceux dont le combat reste d’actualité, les survivants et les survivantes de cette bataille.

Selon Christine Nina Niyonsavye, face à un mouvement de sensibilisation, on assiste à une prise de conscience grandissante dans la société. De plus en plus, les femmes et les hommes apprennent les gestes indispensables pour la détection des premiers signes de la maladie comme l’auto palpation et la mammographie, ce qui favorise une prise en charge précoce et augmente les chances de survie de ces patients, a souligné Madame Christine Nina.

Pour rappel, « Octobre rose ou mois rose » est une campagne annuelle de communication instaurée en 1985 et destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche.
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