En cette période où la pandémie du coronavirus s’est déjà prononcée dans le monde en général et au Burundi en particulier, la population doit savoir comment s'y prendre. Face à cette situation, le ministère en charge de la santé publique a entrepris des mesures barrières que la population doit connaître et respecter notamment le lavage régulier des mains à l’eau propre et au savon ou avec la solution Hydro chlorée, éviter de se serrer les mains ou des embrassades.

Face à l'ampleur de cette pandémie, le ministère en charge de la santé publique et de la lutte contre le SIDA (MSPLS) recommande d'éviter au maximum des rassemblements inutiles ou sans raison valables et de diminuer sensiblement les événements sociaux, pour éviter la propagation du COVID-19. En cas de cérémonies indispensables ou dans les transports en commun, les autorités sanitaires recommandent le port de masques afin d’éviter la contamination.

En vue d'endiguer la propagation de ce virus, le gouvernement a aussi pris la mesure de mettre en quarantaine les voyageurs en provenance de l’étranger pendant 14 jours, durée d’incubation de cette maladie. Le gouvernement est allé jusqu’à annuler les vols commerciaux et les déplacements transfrontaliers des personnes sont également interdits pour se prévenir contre la contamination au COVID-19.

En plus de la stratégie de prévention et de riposte contre cette pandémie mondiale, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida prend aussi en charge les patients de cette maladie. A cet effet, le laboratoire de référence de l’Institut National de la Santé Publique a été choisi pour abriter les travaux d'analyse des tests au coronavirus. Plusieurs hôpitaux de Bujumbura ont également été choisis pour la prise en charge des patients testés positifs. Il s'agit du Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge, de l’Hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore, l’Hôpital Prince Régent Charles, l’Hôpital Militaire de Kamenge, l’Hôpital Kira, l’Hôpital Bumerec et la Polyclinique Centrale de Bujumbura. Bien plus, un numéro vert n’a été mis en place, le 117, pour alerter en cas de symptômes du COVID-19.

A l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, le Président de la République Evariste Ndayishimiye a annoncé une campagne de lutte sans merci contre le COVID-19, faisant de cette bataille sa priorité. Le chef de l'Etat a appelé tout un chacun à faire de même. Le Président de la République a déclaré par la même occasion que le prix du savon sera réduit de moitié de même que celui de l'eau dans les grandes agglomérations, assurant que les dépenses liées à cette mesure seront subventionnées par l'État. Sa détermination est si évidente qu'il a placé la lutte contre cette pandémie sous le thème: « Ndakira, sinandura kandi sinanduza abandi», traduit en français comme suit: «Je me protège, je ne contamine pas les autres, et une fois contaminé, je dois guérir »

Consécutivement à cet appel du Chef de l’Etat, des partenaires du Burundi commencent à manifester leur solidarité. C’est notamment la Banque mondiale qui promet un appui de 1.6 millions de dollars américains pour appuyer le gouvernement du Burundi dans la subvention de la baisse du prix du savon et de l’eau dans les grandes agglomérations.

Dans une conférence de presse animée le 03 juillet 2020, le ministre de la santé Dr Thaddée Ndikumana a fait savoir que la décentralisation de la prise en charge du COVID-19 va bientôt commencer. Selon le ministre, les cas de COVID-19 étaient auparavant pris en charge uniquement dans les hôpitaux de Bujumbura. Il a saisi cette occasion pour annoncer des séances de formations à l’endroit des prestataires de soins de l’intérieur du pays afin de prendre en charge les cas testés positifs du COVID-19.

Et de préciser que pour le moment, 26 machines pour tester le COVID-19 sont disponibles à l’intérieur du pays. «Cela va faciliter le dépistage et la prise en charge des cas positifs de COVID-19», a indiqué le Ministre Thaddée. Dans ce cadre, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a octroyé au ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA un don constitué de matériel destiné à la lutte contre cette pandémie. Il s’agit notamment de 8 respirateurs, 14 millions de masques, 6 véhicules, 15 motos, des écrans, des ordinateurs, des imprimantes, etc. Le prix de ce don étant évalué à plus d’un (1) milliard BIF soit 530.000 de dollars américains.

Selon la Représentante Résidente du PNUD, ce don est intervenu dans le cadre d’un appui institutionnel de prévention et de riposte au COVID-19 et cela pour appuyer le principe du gouvernement qui consiste à lutter d’une façon intensive contre cette pandémie.

Pour joindre la parole à l'acte, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA a organisé une campagne de dépistage du Coronavirus qui a été lancée en Mairie de Bujumbura dès lundi le 6 juillet 2020. Le test au COVID-19 se déroulera dans tout le pays pendant 3 mois. Cette annonce a été faite par le ministre en charge de la santé publique Thaddée Ndikumana , au cours d'un point de presse qu'il a animé à Bujumbura vendredi 03 juillet 2020.

Selon le ministre, cette campagne qui a débuté lundi 5 juillet 2020 en Mairie de Bujumbura, va se poursuivre dans toutes les provinces du pays, avec pour thème: « Je guéris, ne me contamine ni ne contamine les autres ».Et de préciser que cette activité se déroulera les jours ouvrables de lundi à vendredi et de 8h à 16h.

En Mairie de Bujumbura, 3 centres de dépistage ont été identifiés dans les trois communes qui composent la Mairie. En commune Ntahangwa, il s’agit du terrain de l’Ecole Technique Secondaire de Kamenge (ETS). En commune Mukaza, c’est l’hôtel Source du Nil qui abrite le déroulement de cette activité et en commune Muha, c’est sur le terrain de la paroisse Kanyosha que se déroule le test au COVID-19.

A l’intérieur du pays, le ministre a précisé que la campagne se focalisera sur les provinces où des cas de COVID-19 ont été signalés. Pour bien mener cette campagne, le Programme Alimentaire Mondiale(PAM) a livré un premier lot de réactifs d'extraction automatique Abbott, en appui à la campagne de dépistage massif du COVID-19 "Je guéris, je ne me contamine ni ne contamine les autres", un programme qui s'étendra bientôt sur toute l'étendue du Burundi.

En dépit de toutes ces initiatives du gouvernement et de ses partenaires, il s'observe actuellement un relâchement dans la mise en application des mesures barrières au COVID-19. Le ministre de la santé invite les structures de soins à redoubler de vigilance en sensibilisant les patients à suivre ces mesures barrières au COVID-19 dans leurs séances d'éducation à la santé.

Le ministre Thaddée Ndikumana exhorte également les administratifs et les forces de l’ordre à veiller à ce que ces mesures soient appliquées au niveau des marchés, des arrêts bus, dans les églises et sur d’autres points de rassemblement.