Le ministre encharge de la santé publique, Dr Thaddée Ndikumana a présenté, mardi 22 septembre 2020, le bilan de la campagne de lutte active contre la Covid-19, initiée par le Chef de l'Etat et qui vient de durer 3 mois. Selon le ministre, la situation est maitrisée mais la surveillance sur les 35 points d'entrée reste de mise.

Dans un point de presse, le ministre Thaddée Ndikumana a rappelé que le Burundi comme les autres pays du monde fait face depuis 6 mois à la pandémie du Coronavirus. Il a ajouté que pour une lutte plus efficace, le Président de la République a initié depuis son accession au pouvoir, une campagne de dépistage massif sous le thème : "Ndakira, Sinandura kandi sinandukiza Coronavirus".

A10 jours de la fin de cette campagne qui vient de durer 3 mois, le ministre a expliqué que le Burundi a connu les premiers cas dépistés positifs au mois de mars, venus de l'extérieur du pays.

Le ministre a indiqué que depuis l'apparition de la pandémie au Burundi, le ministère de la santé publique a déjà dépisté au total 34 723 personnes dont 32 106 dépistées pendant la campagne.

Thaddée Ndikumana a précisé que le Burundi avait enregistré avant la campagne de dépistage massif, 191 cas positifs. Pendant la campagne le nombre de cas testés positifs sont au nombre de 283, ce qui porte à 474 le nombre total de cas positifs. Selon le ministre en charge de la santé publique, parmi les 474 cas testés positifs, 462 sont déjà guéris et une personne est décédée. "Il reste 11 personnes sous traitement mais qui ne sont pas hospitalisées car leur état de santé est bon", a indiqué le ministre.

Considérant l'évolution de la maladie, le ministre a fait savoir que les cas positifs ont drastiquement diminué. On constate encore selon le ministre, des cas positifs dans les provinces de Muyinga, Makamba et Bujumbura-Mairie dus essentiellement aux rapatriés et aux voyageurs qui viennent de l'extérieur alors qu'il n'y a aucun nouveau cas testé depuis un mois à l'intérieur du pays, a précisé le ministre.

Selon toujours le ministre, les statistiques montrent que l'épidémie est maitrisée à l'intérieur du territoire burundais mais cela ne veut pas dire qu'elle est terminée parce que même un seul cas positif peut envenimer la situation.

Pour Thaddée Ndikumana, la campagne a été une réussite même si le Coronavirus n'est pas encore éradiqué. Pour consolider cette réussite, le ministère a choisi d'intégrer la lutte contre le Coronavirus dans les formations sanitaires. Pour ce faire, le ministère a formé des infirmiers, des laborantins et des microscopistes qui, dorénavant travaillaient sur la lutte contre la tuberculose.

Le ministre estime qu' en s'appuyant sur les agents de santé communautaires, les gents qui ont les signes du Covid-19 seront identifiés et orientés vers les structures de soins les plus proches et là on pourra faire des prélèvements de crachat pour la recherche de la tuberculose et le prélèvement pour la recherche du Coronavirus.

La surveillance se poursuivra même à l'intérieur du pays pour lutter efficacement contre ce fléau, a souligné le ministre.

Thaddée Ndikumana a également fait remarquer qu'on a constaté pendant les 30 derniers jours, des cas positifs qui viennent de l'extérieur parmi les rapatriés ou les humanitaires qui viennent de l'étranger à travers les voies aériennes. Pour cette raison, il a indiqué que le ministère doit travailler assidûment sur les postes frontaliers mais aussi au niveau de l'aéroport.

Le ministre a par ailleurs fait part de son constat: les mesures d'hygiène utilisées pour la lutte contre la Covid-19 ont été bénéfiques dans la lutte contre les autres pathologie notamment, le choléra, les grippes, les pneumonies chez les enfants et les verminoses qui ont drastiquement diminué pendant les 6 mois de lutte contre cette épidémie.

Pour le ministre, même quand le Covid-19 sera éradiquée, ces gestes barrière seront maintenues et resteront en vigueur pour endiguer la propagation des maladies des mains sales.

Concernant les 50 USD exigés pour le certificat de la Covid-19 à l'entrée comme à la sortie du territoire, le ministre a répondu que ces frais serviront à soutenir les efforts du gouvernement dans l'achat des réactifs et les services de prestation de l'Institut National de Santé Publique.