Le secrétariat exécutif permanent du conseil national de lutte contre le Sida (SEP/CNLS) a organisé jeudi 30 novembre 2017 une réunion de coordination à l’endroit des points focaux des différents ministères et autres institutions publiques et privées en vue de redynamiser la lutte contre le VIH/Sida en milieu du travail, dans les structures publiques au niveau central et décentralisé.

Le SEP/CNLS le Dr Désiré Nduwimana souligne que les interventions dans la lutte contre le Sida sont centrées sur 4 axes dont la prévention, la prise en charge, la réduction d’impact et la gestion de réponse.
C’est dans ce cadre que le Burundi a adhéré au programme mondial 90-90-90 qui a pour objectif de connaitre jusqu’en 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH, que 90% qui sont connus soient sur les ARV et que 90% de ces derniers aient une charge virale indétectable en milieu de travail. Cela, pour atteindre l’objectif de 2030 avec zéro infection du VIH.

Le Dr Désiré Nduwimana dit que le taux de séroprévalence reste élevé au Burundi avec un taux moyen de 1.4% dans le pays, la mairie de Bujumbura vient en tète avec un taux moyen de 3.7% tandis le taux de séroprévalence est de 20% chez les prostitués où sur 52000 recensés plus de la moitié vit à Bujumbura.

Le SEP/CNLS a indiqué qu’il a voulu redynamiser le travail des points focaux qui ne fonctionnaient pratiquement plus depuis 2010 sauf dans quelques services. Il dit que la motivation est que les besoins dans la lutte contre le Sida continuent à être énormes comme l’achat des ARV et d’autres interventions de prises en charge des malades. Au moment où la séroprévalence diminue chez les autres catégories, elle augmente ou stagne chez la catégorie des jeunes qui sont majoritaire dans le pays.

L es points focaux ont soulevé beaucoup de défis liés au manque de moyens financiers pour travailler, le SEP/CNLS qui ne fait pas de suivi, l’instabilité des points focaux etc.
Le Dr Désiré Nduwimana accepte le manque de moyen mais précise que certaines actions ne nécessitent pas de l’argent comme les conseils aux collègues pour aller se faire dépister.

Il demande à ces points focaux d’élaborer des projets de politique sectorielle de lutte contre le sida dans leurs services et promet que prochainement , le SEP/CNLS va organiser des réunions de renforcement de capacités à leur endroit pour leur permettre d’établir un plan d’action et en assurer sa mise en œuvre avec des moyens disponibles.