Les Agences onusiennes UNESCO, UNICEF, OIT et PNUD et l’International de l’éducation ont sorti jeudi 5 Octobre 2017 un communiqué conjoint à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’enseignant. Le thème de cette journée est : « Enseigner librement, donner des moyens d’agir aux enseignants. »

Selon les termes de ce communiqué, les enseignants constituent un fondement essentiel qui contribue à la force de toute société à long terme car affirment les signataires, les enseignants apportent aux enfants, aux jeunes et aux adultes les connaissances et les compétences qui leur sont nécessaires pour réaliser leur potentiel.

A travers ce communiqué, ces agences onusiennes déplorent le fait que dans le monde entier, beaucoup d’enseignants ne disposent pas de liberté et du soutien pour remplir leurs missions les plus importantes.

Le même communiqué signale que dans beaucoup de pays, la liberté académique et l’autonomie des enseignants sont menacées. Ils expliquent que les enseignants du supérieur sont souvent recrutés ponctuellement sur base d’un contrat à durée déterminé. Cela peut se traduire par une précarité professionnelle, des perspectives d’évolution de carrière réduite, les charges de travail alourdies et des salaires moindres, autant de facteurs qui limitent la liberté académique et nuisent à la qualité de l’enseignement dispensé, commentent-t-ils.

A tous les niveaux de l’enseignement, poursuit le communiqué, les pressions politiques et les intérêts privés peuvent influer sur la capacité des éducateurs à enseigner librement. Les enseignants qui vivent et travaillent dans des pays ou dans des communautés en situation des conflits et d’instabilité sont souvent confrontés à des difficultés plus grandes, notamment la recrudescence de l’intolérance, la discrimination et les restrictions qu’elles imposent à la recherche et à l’enseignement, déclarent les signataires du communiqué.

Dans ce communiqué, les organisations signataires appellent leurs partenaires au sein des gouvernements et dans tous les domaines de l’éducation et du secteur privé, à s’engager à former une main d’œuvre enseignante hautement qualifiée, valorisée et autonomisée. C’est la condition indispensable pour atteindre l’objectif de développement durable IV qui vise à bâtir un monde dans lequel chaque fille, garçon, femme et homme auraient accès à une éducation de qualité et des opportunités d’apprentissage, affirment-t-ils.

Il faut pour ce, déclarent les organisations signataires, faire garantir les conditions de travail et des salaires décents à tous les enseignants. Il faut offrir aux enseignants une formation adéquate et augmenter le nombre d’enseignants de qualité en particuliers dans les pays comptant beaucoup d’enseignants non formés, insistent-t-ils.

Les signataires du communiqué indiquent qu’il faut améliorer la condition des enseignants partout dans le monde à la hauteur de l’influence majeure que les éducateurs exercent sur les forces d’une société. En cette journée mondiale des enseignants, les agences onusiennes demandent de les aider à autonomiser les enseignants et à leur donner des moyens d’exercer librement afin que chaque enfant, chaque adulte soit à son tour libre d’apprendre au profit d’un monde meilleur.

A cette même occasion de la journée de l’Enseignant, les syndicats CONAPES, STEB, SYNAPEP, SYNATEF, SIPSBU et SLEB ont sorti eux aussi une déclaration. Ils se réjouissent de réformes entreprises dans le secteur de l’éducation, mais regrettent que certains droits des enseignants sont bafoués à l’insu des partenaires sociaux.
Ils citent notamment le changement du temps scolaire qui est passé d’une journée de 7h30 -13h30 à 7h30 -14h30 sans consulter les enseignants et la non exécution de la mesure d’exemption du minerval aux enfants des enseignants.