𝐒𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐞 𝐊𝐚𝐛𝐞𝐳𝐢 : 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫𝐬, 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐮𝐫𝐠𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬

Santé

: publié Mardi, le 08/04/2025 par HATUNGIMANA Eric

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𝘿𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙘𝙖𝙙𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙚́𝙫𝙖𝙡𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙖𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙚́𝙧𝙞𝙤𝙙𝙚 2020-2025, 𝙪𝙣𝙚 𝙚́𝙦𝙪𝙞𝙥𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙏𝙉𝘽 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙪𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙨𝙞𝙩𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙧𝙚́𝙤𝙘𝙘𝙪𝙥𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙝𝙤̂𝙥𝙞𝙩𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙙𝙞𝙨𝙩𝙧𝙞𝙘𝙩 𝙙𝙚 𝙆𝙖𝙗𝙚𝙯𝙞, 𝙚𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖. 𝘾𝙚𝙩 𝙚́𝙩𝙖𝙗𝙡𝙞𝙨𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙚𝙨𝙩 𝙧𝙚́𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞 𝙨𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙪𝙭 𝙨𝙞𝙩𝙚𝙨 𝙨𝙚́𝙥𝙖𝙧𝙚́𝙨 𝙙’𝙪𝙣 𝙠𝙞𝙡𝙤𝙢𝙚̀𝙩𝙧𝙚, 𝙪𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙞𝙜𝙪𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙦𝙪𝙞 𝙛𝙧𝙚𝙞𝙣𝙚 𝙨𝙚́𝙧𝙞𝙚𝙪𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙨𝙤𝙣 𝙗𝙤𝙣 𝙛𝙤𝙣𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩.

𝙇’𝙝𝙤̂𝙥𝙞𝙩𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙆𝙖𝙗𝙚𝙯𝙞 : 𝙪𝙣 𝙘𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙞𝙫𝙞𝙨𝙚́, 𝙙𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙚𝙨 𝙚𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙜𝙚𝙧

Dr Mube Sébastien, directeur de l’hôpital, explique que cette division est héritée d’un ancien système de gestion, l’hôpital étant initialement dirigé par le GVC pour le traitement de la malnutrition. Bien que l’ONG MSF Belgique ait facilité l’acquisition du second site, la fusion des deux unités reste un défi majeur.

Depuis 2017, un projet d’extension visant à tout regrouper sur le site 2 a été lancé. L’hôpital, avec le soutien des communes de Mutambu, Kabezi et Kanyosha rurale, a mobilisé 200 millions BIF. MSF Belgique avait également laissé une somme équivalente pour ce projet. Malgré le démarrage des travaux par l’OBUHA fin 2023, le gel des fonds alloués à ces travaux a stoppé le chantier. Aujourd’hui, en 2025, les travaux restent inachevés.

𝙐𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙗𝙡𝙚̀𝙢𝙚 𝙘𝙧𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 : 𝙪𝙣 𝙡𝙖𝙗𝙤𝙧𝙖𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙖̀ 𝙪𝙣 𝙠𝙞𝙡𝙤𝙢𝙚̀𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙪 𝙗𝙡𝙤𝙘 𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚

Le plus grand défi de cette répartition géographique reste la coordination des soins d’urgence. Le laboratoire demeure au site 1 tandis que les interventions chirurgicales, comme les césariennes, se font au site 2. En cas de besoin urgent de sang, le personnel doit parcourir 1 km, souvent à pied ou à moto, avec une seule ambulance parfois mobilisée à Bujumbura.

Pour Dr Mube, cette situation est inadmissible. Il plaide pour une fusion rapide des deux sites afin d’améliorer la prise en charge des patients, réduire les délais d’intervention, et attirer davantage de spécialistes pour limiter les transferts vers la capitale.

𝐋𝐞 𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐒𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐌𝐮𝐭𝐮𝐦𝐛𝐚 : 𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐝𝐞̀𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧

𝙏𝙤𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙚 𝙆𝙖𝙗𝙚𝙯𝙞, 𝙡𝙚 𝘾𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙎𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙈𝙪𝙩𝙪𝙢𝙗𝙖, 𝙙𝙞𝙧𝙞𝙜𝙚́ 𝙥𝙖𝙧 𝙎œ𝙪𝙧 𝙋𝙝𝙞𝙡𝙤𝙩𝙚́𝙚 𝙉𝙙𝙪𝙬𝙖𝙢𝙪𝙣𝙜𝙪, 𝙞𝙡𝙡𝙪𝙨𝙩𝙧𝙚 𝙪𝙣 𝙖𝙪𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙖𝙜𝙚 𝙙𝙪 𝙨𝙮𝙨𝙩𝙚̀𝙢𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙡 : 𝙘𝙚𝙡𝙪𝙞 𝙙’𝙪𝙣 𝙘𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙥𝙚𝙧𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙣𝙩 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙧𝙤𝙣𝙩𝙚́ 𝙖̀ 𝙙𝙚 𝙡𝙤𝙪𝙧𝙙𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙖𝙞𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙝𝙪𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙢𝙖𝙩𝙚́𝙧𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚𝙨.

Situé entre Bujumbura et Rumonge, ce centre accueille une population large, venant des localités comme Kanyosha, Ruziba, Minago ou encore Magara. "Nous traitons principalement le paludisme, la grippe, les plaies et les brûlures", indique Sœur Philotée Nduwamungu. Elle précise que de nombreux patients pensent que le centre est spécialisé dans le traitement des brûlures, bien que cela ne soit pas officiellement le cas.

𝘿𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙞𝙣𝙨 𝙖𝙘𝙘𝙚𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙪𝙣 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙚𝙡 𝙞𝙣𝙨𝙪𝙛𝙛𝙞𝙨𝙖𝙣𝙩

Le Centre de Santé Mutumba offre une gamme variée de services : consultations, accouchements, échographie, vaccinations et dépistages. Les soins sont gratuits pour les enfants de moins de cinq ans et pour les femmes enceintes. Cependant, le centre souffre d’un manque criant d’infirmiers, de coûts élevés pour certains médicaments et d’un besoin urgent en équipements médicaux.

Sœur Philotée Nduwamungu lance un appel au gouvernement : il faut recruter du personnel qualifié et fournir une ambulance. Elle évoque également un plan futur de construction d'une infrastructure plus moderne, capable de regrouper plusieurs services et de répondre efficacement aux besoins croissants de la population.

𝙐𝙣𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙖̀ 𝙡𝙤𝙣𝙜 𝙩𝙚𝙧𝙢𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙚𝙣 bonne 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́

Alors que le pays vise l’émergence d’ici 2040 et le développement d’ici 2060, les infrastructures de santé doivent être à la hauteur de cette ambition. Qu’il s’agisse de l’hôpital de Kabezi ou du centre de santé Mutumba, les besoins sont urgents et les attentes élevées. Un système de santé moderne, bien équipé et fonctionnel est indispensable pour améliorer les conditions de vie des Burundais.