𝗝𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀-𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 : 𝗹’𝗔𝗡𝗔𝗦𝗔𝗙 𝗽𝗹𝗮𝗶𝗱𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗺𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗿 𝗮𝘂 𝗕𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗶

Santé

: publié Dimanche, le 11/05/2025 par BIMENYIMANA Emile

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𝘼̀ 𝙡’𝙤𝙘𝙘𝙖𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙅𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙖𝙜𝙚𝙨-𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨, 𝙡𝙚𝙨 𝙢𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡’𝘼𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙎𝙖𝙜𝙚𝙨-𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 (𝘼𝙉𝘼𝙎𝘼𝙁) 𝙨𝙚 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙧𝙚́𝙪𝙣𝙞𝙨 𝙡𝙚 10 𝙢𝙖𝙞 2025 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙢𝙚𝙩𝙩𝙧𝙚 𝙚𝙣 𝙡𝙪𝙢𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙧𝙤̂𝙡𝙚 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙢𝙖𝙩𝙚𝙧𝙣𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙣𝙚́𝙤𝙣𝙖𝙩𝙖𝙡𝙚. 𝙇’𝙚́𝙫𝙚́𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩, 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́ 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚 𝙩𝙝𝙚̀𝙢𝙚 « 𝙎𝙖𝙜𝙚𝙨-𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙙𝙞𝙨𝙥𝙚𝙣𝙨𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙦𝙪𝙚 𝙘𝙧𝙞𝙨𝙚 », 𝙖 𝙥𝙚𝙧𝙢𝙞𝙨 𝙙𝙚 𝙙𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚𝙧 𝙪𝙣 𝙚́𝙩𝙖𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙡𝙞𝙚𝙪𝙭 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙛𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙪𝙡𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙤𝙢𝙢𝙖𝙣𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙨𝙤𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧.

𝙐𝙣 𝙝𝙤𝙢𝙢𝙖𝙜𝙚 𝙖𝙪𝙭 𝙨𝙖𝙜𝙚𝙨-𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙞𝙢𝙥𝙖𝙘𝙩

La journée a débuté par une marche symbolique en faveur du droit des femmes à un accouchement sûr et de qualité. Un geste fort dans un pays où la mortalité maternelle et néonatale reste élevée selon Emelyne Iyizire, présidente de ANASAF. Cette marche a été suivie d’une collecte de sang, en signe de solidarité et de mobilisation pour sauver des vies.
Dans son allocution, Clémentine Irakoze, directrice technique au Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), a salué l’initiative de l’ANASAF et a rappelé le rôle vital des sages-femmes, notamment en période de crise. Elle a remercié les partenaires qui ont contribué à la réussite de cette célébration.

𝘿𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙨𝙪𝙡𝙩𝙖𝙩𝙨 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨

Emelyne Iyizire, présidente de l’ANASAF, a souligné les avancées majeures obtenues grâce à la présence accrue des sages-femmes dans les établissements de santé: une réduction de plus de 90 % des décès maternels et néonataux a été observée dans certaines structures. Elle a également rendu hommage aux partenaires tels que la Croix-Rouge Burundi, la Croix-Rouge française, Auxfin et France Lait, pour leur soutien constant.
Cependant, elle a pointé du doigt plusieurs défis majeurs:

• L’absence d’un ordre professionnel, malgré un décret présidentiel signé en 2024.
• La non-reconnaissance pleine de la profession, encore considérée comme paramédicale au Burundi, contrairement aux standards de l’OMS.
• Le manque de personnel: sur plus de 3 000 sages-femmes diplômées, seules 400 sont déjà embauchés.

𝙐𝙣𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙩𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡’𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧

Mme Iyizire a réaffirmé l’engagement de l’ANASAF à contribuer à la vision 2040-2060 du Burundi, en insistant sur le lien entre santé de la population et développement du pays.
«Un pays ne peut prospérer si des mères et des enfants continuent de mourir en donnant la vie», a-t-elle déclaré.

𝘼𝙥𝙥𝙚𝙡𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙚𝙣𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙘𝙝𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙛𝙞𝙣𝙖𝙣𝙘𝙞𝙚𝙧

Dans un exposé marquant, Thérence Nduwarugira, conseiller-pays de l’UNFPA, a présenté les bénéfices de l’utilisation du ballon de tamponnade utérin pour gérer les hémorragies post-partum, principale cause de mortalité maternelle. Il a exhorté les autorités et les partenaires à généraliser son usage et à renforcer la formation continue des sages-femmes.
De son côté, une représentante de l’OMS a rappelé que des formations post-universitaires sont essentielles pour améliorer l'efficacité des sages-femmes, tout en assurant l'engagement de l’OMS à appuyer l’ANASAF dans cette démarche.

𝘾𝙤𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙤𝙣

Cette célébration a été l’occasion de reconnaître la contribution inestimable des sages-femmes au Burundi, tout en soulignant les efforts à poursuivre pour leur donner les moyens d’agir pleinement. Dans un contexte marqué par des défis sanitaires multiples, le plaidoyer pour la reconnaissance, la formation et l’encadrement réglementaire de cette profession reste plus que jamais d’actualité.