𝗟𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗯𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗮𝗶𝘀 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗹𝗲 𝗯𝘂𝗱𝗴𝗲𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹'𝗲𝘅𝗲𝗿𝗰𝗶𝗰𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱/𝟮𝟬𝟮𝟲

Economie

: publié Samedi, le 03/05/2025 par NZOHAYIMANA ALEXIS

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𝙇’𝘼𝙨𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚́𝙚 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞, 𝙧𝙚́𝙪𝙣𝙞𝙚 𝙚𝙣 𝙨𝙚́𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙥𝙡𝙚́𝙣𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙖̀ 𝙆𝙞𝙜𝙤𝙗𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙂𝙚́𝙡𝙖𝙨𝙚 𝘿𝙖𝙣𝙞𝙚𝙡 𝙉𝙙𝙖𝙗𝙞𝙧𝙖𝙗𝙚, 𝙖 𝙖𝙙𝙤𝙥𝙩𝙚́ 𝙖̀ 𝙡’𝙪𝙣𝙖𝙣𝙞𝙢𝙞𝙩𝙚́ 𝙟𝙚𝙪𝙙𝙞 02 𝙢𝙖𝙞 2025, 𝙡𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙟𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙤𝙞 𝙛𝙞𝙭𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙚 𝙗𝙪𝙙𝙜𝙚𝙩 𝙜𝙚́𝙣𝙚́𝙧𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙡’𝙀𝙩𝙖𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’𝙚𝙭𝙚𝙧𝙘𝙞𝙘𝙚 2025/2026.

Présenté par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, Nestor Ntahontuye, ce budget s’inscrit dans la vision à long terme du pays : « Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ».

𝘿𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚𝙨 𝙚𝙣 𝙝𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚 𝙜𝙧𝙖̂𝙘𝙚 𝙖̀ 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙨 𝙛𝙞𝙨𝙘𝙖𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙢𝙗𝙞𝙩𝙞𝙚𝙪𝙨𝙚𝙨

Selon le ministre, les recettes projetées atteignent 4 790,11 milliards de BIF, en hausse de 13,7 % par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est attribuée aux effets des nouvelles mesures fiscales et non fiscales, notamment l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte accrue contre la fraude, et l’introduction de taxes spécifiques comme la redevance informatique (0,25 %) ou la surtaxe de 15 % sur le fer à béton importé.

𝙐𝙣𝙚 𝙖𝙪𝙜𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚𝙨 𝙤𝙧𝙞𝙚𝙣𝙩𝙚́𝙚 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡’𝙞𝙣𝙫𝙚𝙨𝙩𝙞𝙨𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙖𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨

Le budget prévoit également une hausse des dépenses de 10,5 %, passant à 5 227,06 milliards de BIF. Cette augmentation est en grande partie due à l’accroissement de l’investissement financé par des ressources intérieures (1 118,67 milliards de BIF) et à la progression des dépenses salariales (1 192,21 milliards de BIF), dans le cadre d’une politique équitable de rémunération du personnel de l’Etat.

𝙐𝙣 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙘𝙞𝙩 𝙗𝙪𝙙𝙜𝙚́𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙧𝙚́𝙙𝙪𝙞𝙩 𝙚𝙩 𝙢𝙖𝙞̂𝙩𝙧𝙞𝙨𝙚́

Le déficit global pour l’année budgétaire 2025/2026 est estimé à 436,95 milliards de BIF, en baisse par rapport aux 521,17 milliards de l’exercice précédent. Cette réduction est rendue possible par une meilleure mobilisation des ressources et une gestion plus rigoureuse des dépenses.

𝙈𝙚𝙨𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙖𝙙𝙢𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨 : 𝙙𝙚𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨

Le budget introduit aussi des mesures ayant un impact direct sur les citoyens. Parmi elles, la contribution spéciale pour l’achat de bancs, de manuels scolaires, et le soutien à la carte d’assistance maladie. En parallèle, des augmentations tarifaires ont été annoncées : le passeport passe de 235 000 BIF à 300 000 BIF, le laisser-passer de 30 000 à 50 000 BIF, et le CEPGEL de 18 000 à 30 000 BIF.

𝘿𝙚𝙨 𝙢𝙚𝙨𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚́𝙚

Une amende équivalente à 20 % du prix d’achat sera désormais appliquée à tout bien acquis sans facture, avec confiscation immédiate du bien concerné. Cette mesure vise à promouvoir la transparence et la traçabilité dans les transactions commerciales.

𝙐𝙣 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙚𝙣𝙨𝙪𝙨 𝙥𝙖𝙧𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙖𝙪𝙩𝙤𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡𝙚

Après échanges et propositions constructives, les députés ont salué l’approche du ministère des Finances et ont unanimement voté en faveur du projet de loi. Ils ont toutefois insisté sur la nécessité d'appliquer rigoureusement les sanctions prévues contre les contrevenants, afin de préserver les avancées du développement national.