𝙇𝙚𝙨 𝙘𝙞𝙩𝙤𝙮𝙚𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖 𝙛𝙤𝙣𝙩 𝙛𝙖𝙘𝙚 𝙖̀ 𝙪𝙣𝙚 𝙖𝙪𝙜𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙡𝙖𝙧𝙢𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙫𝙤𝙡𝙨 𝙙𝙚 𝙩𝙚́𝙡𝙚́𝙥𝙝𝙤𝙣𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨. 𝙇𝙖 𝙨𝙞𝙩𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙫𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙚𝙣 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙥𝙧𝙚́𝙤𝙘𝙘𝙪𝙥𝙖𝙣𝙩𝙚, 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙣𝙤𝙢𝙗𝙧𝙚𝙪𝙭 𝙝𝙖𝙗𝙞𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙨𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙦𝙪𝙤𝙩𝙞𝙙𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙖𝙪 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙞𝙨𝙨𝙖𝙧𝙞𝙖𝙩 𝙟𝙪𝙙𝙞𝙘𝙞𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙘𝙚, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙨𝙞𝙜𝙣𝙖𝙡𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙙𝙞𝙨𝙥𝙖𝙧𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙖𝙥𝙥𝙖𝙧𝙚𝙞𝙡𝙨 𝙩𝙚́𝙡𝙚́𝙥𝙝𝙤𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨.

La rédaction de la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB) a interrogé les autorités compétentes par rapport à l'ampleur du phénomène de vols de téléphones portables. Sur place, des citoyens expriment leur frustration face à ces vols devenus incontrôlables. Beaucoup dénoncent les pertes matérielles et les désagréments causés, surtout lorsqu'il s’agit de téléphones contenant des informations personnelles ou professionnelles importantes.

𝘿𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙘𝙩𝙞𝙢𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙚́𝙨𝙖𝙧𝙧𝙤𝙞 𝙚𝙩 𝙚𝙨𝙥𝙤𝙞𝙧

Alexis Nkeshimana, victime à deux reprises de vol de téléphone, raconte son expérience. Grâce à l’intervention des forces de sécurité spécialisées dans la cybercriminalité, il avait pu récupérer son téléphone après un premier vol. Cependant, son appareil a été volé pour la seconde fois. Malgré cela, il garde espoir, convaincu que la police pourra encore une fois le retrouver grâce à leur technologie de traçage.

De son côté, Francine Niyodusaba déplore la complexité de la procédure de récupération des téléphones volés. Elle souligne que les démarches administratives sont longues et nécessitent plusieurs documents. Pour les victimes vivant en dehors de Bujumbura, la situation est encore plus compliquée, notamment à cause du coût des déplacements et de la pénurie de carburant.


𝙇𝙖 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙘𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚 𝙡𝙖 𝙩𝙧𝙖𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙫𝙤𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨

L’Adjudant-chef de police Manirumva Evelyne, responsable de la cybercriminalité au sein de la police judiciaire de Bujumbura, confirme que les vols de téléphones sont un problème quotidien. Selon elle, environ 300 personnes se rendent au commissariat chaque jour pour signaler un vol.

Afin de récupérer un téléphone volé, la police exige des documents prouvant la propriété de l’appareil, notamment une pièce d’identité et une preuve du numéro utilisé dans l’appareil volé.

La police collabore avec les principaux opérateurs téléphoniques du pays, tels que Lumitel, Econet Leo et Onamob, ainsi qu’avec l’Agence de Régulation et de Communication et Technologie du Burundi (A.R.C.T.), qui supervise le secteur des télécommunications. Cette collaboration permet de suivre les téléphones volés, même lorsqu'ils sont envoyés à l’étranger, notamment en RDC, au Kenya et en Ouganda.


𝙐𝙣𝙚 𝙥𝙡𝙖𝙩𝙚𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚 𝙣𝙪𝙢𝙚́𝙧𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙡𝙪𝙩𝙩𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙚𝙛𝙛𝙞𝙘𝙖𝙘𝙚

Consciente de l’ampleur du problème, l’A.R.C.T. a développé une plateforme numérique en accord avec les directives du président burundais Evariste Ndayishimiye, qui encourage l’intégration des nouvelles technologies dans les services de l'État.
Cette plateforme relie trois acteurs clés :
L’A.R.C.T.
La police judiciaire
Les opérateurs téléphoniques

Grâce à cet outil, les autorités peuvent identifier les numéros volés et suivre les activités suspectes liées aux appareils concernés. Selon Nahimana Hermalas, responsable des finances au sein de l’agence, ce système est désormais utilisé à l’échelle nationale et permet aux unités de police judiciaire, de lutter efficacement contre les criminels sur tout le territoire national.

Les officiers de police judiciaire (OPJ), présents dans tout le pays, jouent un rôle clé dans l’application de ce dispositif, en facilitant la récupération des téléphones volés et en renforçant la sécurité des citoyens.

𝘿𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙨𝙪𝙡𝙩𝙖𝙩𝙨 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙖̀ 𝙧𝙚𝙡𝙚𝙫𝙚𝙧

Grâce à cette innovation, de nombreux téléphones volés ont pu être retrouvés, et la coordination entre les différentes institutions impliquées est désormais plus rapide et efficace. Cependant, malgré ces avancées, les citoyens appellent à des mesures plus strictes pour prévenir ces vols.

Alexis Nkeshimana et d’autres victimes plaident pour la mise en place d’un système empêchant l’utilisation des téléphones volés, rendant ainsi ces appareils inutilisables après un vol ou une perte. Une telle solution permettrait de dissuader les criminels et de réduire le marché noir de téléphones volés.

En attendant, la police et l’A.R.C.T. poursuivent leurs efforts pour endiguer ce phénomène.