𝗔𝗹𝗹𝗼𝗻𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝘂𝗿𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝗺𝗯𝗼𝘂𝗿𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗲̂𝘁𝘀 : 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁

Economie

: publié Jeudi, le 24/04/2025 par NZOHAYIMANA ALEXIS

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𝘿𝙖𝙣𝙨 𝙪𝙣 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙚𝙭𝙩𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚́ 𝙥𝙖𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙝𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚 𝙙𝙪 𝙩𝙖𝙪𝙭 𝙙’𝙞𝙣𝙩𝙚́𝙧𝙚̂𝙩 𝙚𝙩 𝙪𝙣𝙚 𝙞𝙣𝙛𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙩𝙚, 𝙖𝙡𝙡𝙤𝙣𝙜𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙙𝙪𝙧𝙚́𝙚 𝙙𝙚 𝙧𝙚𝙢𝙗𝙤𝙪𝙧𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙚̂𝙩𝙨 𝙗𝙖𝙣𝙘𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙞𝙗𝙪𝙚𝙧 𝙖𝙪 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞. 𝘾’𝙚𝙨𝙩 𝙡’𝙖𝙣𝙖𝙡𝙮𝙨𝙚 𝙙𝙚 𝙂𝙞𝙡𝙗𝙚𝙧𝙩 𝙉𝙞𝙮𝙤𝙣𝙜𝙖𝙗𝙤, 𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙖𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙛𝙖𝙘𝙪𝙡𝙩𝙚́ 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡’𝙐𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨𝙞𝙩𝙚́ 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞, 𝙡𝙤𝙧𝙨 𝙙’𝙪𝙣 𝙚́𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡𝙚𝙨 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙣𝙖𝙡𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙖𝙙𝙞𝙤 𝙏𝙚́𝙡𝙚́𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙘𝙚 23 𝙖𝙫𝙧𝙞𝙡 2025 𝙚𝙣 𝙈𝙖𝙞𝙧𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖.

𝙃𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙡𝙖 𝙢𝙖𝙨𝙨𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙚́𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚

Selon M. Niyongabo, l’augmentation du taux d’intérêt décidée par la Banque de la République du Burundi vise à réguler la masse monétaire en circulation : « Lorsque les prix augmentent, cela signifie que l’argent est en grande quantité au sein de la population. C’est pourquoi la BRB a décidé d’augmenter les taux d’intérêt des prêts bancaires, pour inciter les citoyens à utiliser l’argent dont ils disposent déjà. »
En 2023, cette décision s’est traduite par un relèvement du taux d’intérêt de 10 % à 12 % pour les banques empruntant à la BRB, et de 12 % à 14 % pour les particuliers contractant des prêts bancaires.

𝙇𝙖 𝙧𝙖𝙧𝙚𝙩𝙚́ 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚𝙫𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙚𝙣 𝙘𝙖𝙪𝙨𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙝𝙖𝙪𝙨𝙨𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙞𝙭

Cet enseignant universitaire a aussi pointé du doigt la rareté des devises étrangères comme facteur majeur de la hausse des prix. La dépendance du pays vis-à-vis des importations, notamment en intrants agricoles et autres biens essentiels, fragilise l’économie burundaise.
Il invite donc le gouvernement à dialoguer activement avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin d’obtenir davantage de devises et ainsi alléger la pression sur les prix.

𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙪𝙣 𝙘𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙖𝙘𝙘𝙚𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙪𝙥𝙡𝙚

Pour soutenir le développement économique, Gilbert Niyongabo préconise un allongement des délais de remboursement des crédits bancaires. Passer des prêts à court terme à des prêts à long terme permettrait aux citoyens comme aux entreprises d’investir sereinement sans être sous pression immédiate.
« Beaucoup de gens se retrouvent obligés de courir uniquement pour rembourser ou payer leurs taxes, au lieu d’investir pour leur propre développement », a-t-il souligné.

𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙡’𝙀𝙩𝙖𝙩 𝙚𝙩 𝙖̀ 𝙡’𝙊𝘽𝙍

L’économiste Niyongabo interpelle l’Etat et l’Office Burundais des Recettes à faciliter l’accès aux crédits pour les porteurs de projets et à adopter des mécanismes fiscaux conformément aux réalités économiques actuelles. Une politique de crédit plus souple, couplée à un accompagnement fiscal adapté, serait, selon lui, un levier important pour dynamiser l’économie nationale.