𝗚𝗮𝘁𝘂𝗺𝗯𝗮: 𝗹𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐫𝐞𝐟𝐨𝐧𝐭 𝐬𝐮𝐫𝐟𝐚𝐜𝐞

Environnement

: publié Mardi, le 22/04/2025 par HATUNGIMANA Eric

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𝘼𝙥𝙧𝙚̀𝙨 𝙪𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙪𝙧𝙩𝙚 𝙖𝙘𝙘𝙖𝙡𝙢𝙞𝙚, 𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙤𝙣𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙤𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙫𝙚𝙖𝙪 𝙩𝙤𝙪𝙘𝙝𝙚́ 𝙡𝙖 𝙯𝙤𝙣𝙚 𝙙𝙚 𝙂𝙖𝙩𝙪𝙢𝙗𝙖, 𝙤𝙪̀ 𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙚𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙚𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙧𝙞𝙫𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙍𝙪𝙨𝙞𝙯𝙞 𝙚𝙩 𝙙𝙪 𝙡𝙖𝙘 𝙏𝙖𝙣𝙜𝙖𝙣𝙮𝙞𝙠𝙖 𝙤𝙣𝙩 𝙚𝙣𝙫𝙖𝙝𝙞 𝙥𝙡𝙪𝙨𝙞𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́𝙨. 𝘿𝙚𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙩𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨, 𝙡𝙚𝙨 𝙝𝙖𝙗𝙞𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙖𝙨𝙨𝙞𝙨𝙩𝙚𝙣𝙩, 𝙞𝙢𝙥𝙪𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙢𝙤𝙣𝙩𝙚́𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙜𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙫𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙖𝙧𝙩𝙞𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙚𝙭𝙥𝙤𝙨𝙚́𝙨, 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙆𝙞𝙣𝙮𝙞𝙣𝙮𝙖 𝙄 𝙚𝙩 𝙄𝙄, 𝙑𝙪𝙜𝙞𝙯𝙤, 𝙈𝙪𝙨𝙝𝙖𝙨𝙝𝙖 𝙄 𝙚𝙩 𝙄𝙄 𝙖𝙞𝙣𝙨𝙞 𝙦𝙪𝙚 𝙂𝙖𝙝𝙖𝙧𝙖𝙬𝙚.

𝙍𝙚𝙩𝙤𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙤𝙣𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙖̀ 𝙂𝙖𝙩𝙪𝙢𝙗𝙖 𝙚𝙩 𝘾𝙤𝙣𝙨𝙩𝙖𝙩 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙖𝙞𝙣

Sur place, l'équipe des journalistes de la RTNB et des représentants locaux ont constaté l’ampleur de la situation ce 22 avril 2025. Bien que la montée soit moins rapide que celle observée l’année dernière, la crainte reste vive chez les riverains, d’autant que les dégâts de l’inondation précédente n’ont pas encore été entièrement réparés.

𝑪𝒂𝒖𝒔𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓𝒆́𝒔𝒖𝒓𝒈𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒂𝒖𝒙

Selon Jean Muyoboke, chef de la zone Gatumba, la résurgence des eaux s’explique par les fortes précipitations en amont de la Rusizi, mais aussi par la présence massive de sable dans le lit de la rivière, qui empêche à l’eau de s’écouler normalement. Résultat : la rivière déborde plus facilement, tout comme le lac Tanganyika qui ne parvient plus à contenir les apports.

𝑨𝒑𝒑𝒆𝒍𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒂̀ 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒖𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔

Les habitants, comme Nyandwi Mathias et Olivier Ndayikengurukiye, interpellent les autorités. Ils réclament la construction urgente d’une digue de protection, mais aussi le dragage de la Rusizi, devenue presque franchissable à pied à certains endroits tant elle est obstruée. Ils dénoncent une situation devenue intenable, freinant tout projet de développement et mettant leur sécurité en péril.

𝙐𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙟𝙚𝙩 𝙨𝙪𝙨𝙥𝙚𝙣𝙙𝙪 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡’𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙙’𝙚́𝙩𝙪𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙘𝙝𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨

Un projet de digue avait été amorcé par la diaspora burundaise aussi native de cette zone, mais il a été suspendu, faute d’études techniques approfondies. Il est désormais entre les mains de l’État burundais qui, selon Jean Muyoboke, devrait lancer de nouvelles études d’impact avant de relancer les travaux.

𝑹𝒆𝒍𝒐𝒄𝒂𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 : 𝒖𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒆𝒔𝒔𝒖𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒊𝒏𝒄𝒐𝒎𝒑𝒍𝒆𝒕

Quant au programme de relocalisation des populations affectées, plusieurs familles ont été déplacées, mais d’autres continuent de vivre dans les zones à risque. Le chef de zone appelle ces derniers à quitter les lieux pour préserver leur santé. Il dément par ailleurs les rumeurs faisant état d’un retour des déplacés, affirmant qu’il s’agit plutôt des visites chez des proches.

𝑹𝒊𝒔𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒔𝒂𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒔

Des risques sanitaires sont également à craindre. La stagnation de l’eau favorise l’apparition de maladies hydriques. Les autorités locales, en partenariat avec la Croix-Rouge, assurent des campagnes de désinfection et la distribution de médicaments dans les zones affectées.

𝘿𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙧𝙖𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙜𝙧𝙖𝙫𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙩𝙤𝙪𝙘𝙝𝙚́𝙚𝙨

Enfin, les infrastructures ne sont pas épargnées. Des routes, écoles, ponts et églises ont été endommagés, et certaines boutiques ont fermé leurs portes. L’axe routier principal de Gatumba est particulièrement menacé, les eaux y circulant déjà à certains endroits.

𝘼𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙪𝙣𝙚 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙫𝙚𝙣𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙧𝙖𝙥𝙞𝙙𝙚 𝙙𝙪 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩

Les habitants espèrent désormais que le gouvernement agira rapidement pour mettre fin à ce cycle de désastres récurrents.