𝗥𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂 𝗕𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗶 : 𝙪𝗻 𝙥𝗿𝗼𝗰𝗲𝘀𝘀𝘂𝘀 𝙘𝗿𝘂𝗰𝗶𝗮𝗹 𝘀𝗲𝗹𝗼𝗻 𝗹𝗮 𝗖𝗩𝗥

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: publié Samedi, le 08/03/2025 par NKUNZIMANA Joseph

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𝙑𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚𝙙𝙞 𝙡𝙚 7 𝙢𝙖𝙧𝙨 2025, 𝙡𝙖 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙞𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙑𝙚́𝙧𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙍𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 (𝘾𝙑𝙍) 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙖 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́ 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙢𝙖𝙞𝙧𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖 𝙪𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙚́𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚-𝙙𝙚́𝙗𝙖𝙩 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙚𝙨𝙨𝙪𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞.
𝘾𝙚𝙩 𝙚́𝙫𝙚́𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙖 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚́ 𝙪𝙣 𝙩𝙤𝙪𝙧𝙣𝙖𝙣𝙩 𝙘𝙧𝙪𝙘𝙞𝙖𝙡 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙛𝙛𝙤𝙧𝙩𝙨 𝙙𝙪 𝙥𝙖𝙮𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙧𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙖𝙞𝙭 𝙚𝙩 𝙡’𝙪𝙣𝙞𝙩𝙚́ 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚, 𝙚𝙣 𝙢𝙚𝙩𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙖𝙪 𝙘𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙡𝙚𝙭𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙨𝙤𝙪𝙨-𝙩𝙚𝙣𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙧𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙤𝙨𝙩-𝙘𝙤𝙣𝙛𝙡𝙞𝙩.

𝙇𝙖 𝙧𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙪𝙣𝙚 𝙪𝙧𝙜𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞

Le Président de la CVR, Pierre Claver Ndayicariye, a ouvert les discussions en soulignant que la réconciliation est non seulement une nécessité, mais également une urgence nationale pour le Burundi. Il a mis en lumière l’importance primordiale de la reconnaissance de la vérité partagée, un élément fondamental pour la consolidation de la paix dans le pays. Selon lui, cette reconnaissance est le socle sur lequel les Burundais doivent construire une société juste et inclusive.

𝙍𝙚𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞̂𝙩𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙧𝙞𝙢𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙖𝙥𝙖𝙞𝙨𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙪𝙛𝙛𝙧𝙖𝙣𝙘𝙚𝙨

Lors de la conférence, Pierre Claver Ndayicariye a abordé la question des crimes de sang et de la souffrance des victimes. Il a souligné que la réconciliation ne peut se faire sans la reconnaissance de ces crimes, ainsi que de la douleur des familles endeuillées. La réconciliation passe par l'apaisement de cette douleur, afin de permettre aux victimes de commencer leur processus de guérison.

𝙇𝙖 𝙙𝙚𝙢𝙖𝙣𝙙𝙚 𝙙𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙙𝙤𝙣 : 𝙪𝙣 𝙖𝙘𝙩𝙚 𝙙𝙞𝙛𝙛𝙞𝙘𝙞𝙡𝙚 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡

Le Président de la CVR a expliqué que la demande de pardon est un processus particulièrement difficile pour l’auteur du crime, car elle nécessite l’admission de sa culpabilité. C'est un acte lourd et délicat, mais selon lui, il est indispensable dans le chemin vers la réconciliation. La reconnaissance des fautes est un élément central pour restaurer la confiance et réparer les blessures du passé.

𝘼𝙘𝙘𝙤𝙧𝙙𝙚𝙧 𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙙𝙤𝙣 : 𝙪𝙣 𝙛𝙖𝙧𝙙𝙚𝙖𝙪 𝙥𝙨𝙮𝙘𝙝𝙤𝙡𝙤𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙘𝙩𝙞𝙢𝙚

Pierre Claver Ndayicariye a également abordé le poids psychologique de l’acte d’accorder le pardon. Pour la victime, accorder le pardon représente un fardeau lourd, car elle porte souvent la douleur de la perte pendant de nombreuses années. Il a insisté sur le fait qu’il est crucial de libérer ce poids afin de permettre aux victimes de guérir et de contribuer à la paix durable.

𝘼𝙘𝙘𝙤𝙢𝙥𝙖𝙜𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙨𝙮𝙘𝙝𝙤𝙡𝙤𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚 : 𝙪𝙣 𝙨𝙤𝙪𝙩𝙞𝙚𝙣 𝙞𝙣𝙙𝙞𝙨𝙥𝙚𝙣𝙨𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙚𝙨𝙨𝙪𝙨

Le Président de la CVR a souligné que le processus de réconciliation implique un accompagnement psychologique pour les victimes et les auteurs de crimes. Il a précisé que les deux parties doivent être soutenues, préparées et guidées par des experts pour reconnaître la vérité et entamer le processus de guérison. Ce soutien est crucial pour garantir un parcours de réconciliation qui soit à la fois humain et réparateur.

𝙇𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙚𝙨𝙨𝙪𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

Dans son exposé, le Commissaire Pasteur Elie Nahimana a détaillé les conditions essentielles pour que le processus de réconciliation aboutisse. Il a mentionné la connaissance de la vérité, le remords des auteurs, un pardon sincère, la guérison communautaire des traumatismes et la réparation des injustices passées. Ces conditions sont indispensables pour assurer une réconciliation profonde et durable dans le pays.

𝙐𝙣 𝙥𝙖𝙨 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙪𝙣𝙚 𝙧𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚

La conférence-débat a permis d’ouvrir un dialogue essentiel sur les conditions nécessaires pour réussir la réconciliation au Burundi. Le chemin vers la paix durable et l’unité nationale passera par la reconnaissance de la vérité, le pardon, et l'accompagnement psychologique de toutes les parties impliquées. L'engagement des autorités et des citoyens à soutenir ce processus est vital pour la reconstruction d’une société plus juste et plus harmonieuse.