Muramvya: les grandes réalisations dans le domaine agricole

Politique

: publié Mercredi, le 26/02/2025 par NKURUNZIZA Dieudonné

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𝘿𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙘𝙖𝙙𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙚́𝙫𝙖𝙡𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙖𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙢𝙞𝙨𝙚 𝙚𝙣 œ𝙪𝙫𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙑𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 2040-2060 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙖𝙪 𝙘𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙘𝙞𝙣𝙦 𝙙𝙚𝙧𝙣𝙞𝙚̀𝙧𝙚𝙨 𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚𝙨, 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙈𝙪𝙧𝙖𝙢𝙫𝙮𝙖 𝙖 𝙚𝙣𝙧𝙚𝙜𝙞𝙨𝙩𝙧𝙚́ 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙜𝙧𝙚̀𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙙𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙩𝙚𝙡𝙨 𝙦𝙪𝙚 𝙡’𝙖𝙜𝙧𝙞-𝙚́𝙡𝙚𝙫𝙖𝙜𝙚, 𝙡𝙖 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙜𝙧𝙤-𝙖𝙡𝙞𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚, 𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙧𝙖𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙥𝙧𝙞𝙫𝙚́𝙚𝙨, 𝙡𝙚 𝙩𝙤𝙪𝙧𝙞𝙨𝙢𝙚, 𝙖𝙞𝙣𝙨𝙞 𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙤𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙤-𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨, 𝙨𝙚𝙡𝙤𝙣 𝙡𝙚 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚, 𝙀𝙪𝙥𝙝𝙧𝙚𝙢 𝙉𝙙𝙞𝙠𝙪𝙢𝙖𝙨𝙖𝙗𝙤.

Selon Euphrem Ndikumasabo, l’administration provinciale s’est d’abord concentrée sur la préservation de la paix et de la sécurité, fondements du développement durable. Cela a été possible grâce à une collaboration étroite de la quadrilogie.

𝙇𝙖 𝙨𝙖𝙞𝙨𝙤𝙣 𝙘𝙪𝙡𝙩𝙪𝙧𝙖𝙡𝙚𝘼 𝙨'𝙖𝙣𝙣𝙤𝙣𝙘𝙚 𝙩𝙧𝙚̀𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙢𝙚𝙩𝙩𝙚𝙪𝙨𝙚

Dans le secteur agricole, le gouverneur a indiqué que la récolte attendue pour la saison culturale A est très abondante. Cela est dû à une collaboration efficace entre l’administration, les experts du domaine et les agriculteurs. Cette collaboration a permis d'optimiser les pratiques agricoles et de maximiser la production. Dans cette optique, des regroupements de terres agricoles ont été organisés pour former des blocs de cultures, où les mêmes cultures sont semées en même temps. Des terres domaniales ont également été attribuées aux coopératives et à certains grands producteurs. Des semences sélectionnées ont été distribuées et des subventions pour les intrants agricoles ont été obtenues grâce au programme du gouvernement du Burundi en vue d’augmenter la production.

𝙇𝙖 𝙢𝙞𝙨𝙚 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙚𝙨 𝙛𝙖𝙘𝙞𝙡𝙞𝙩𝙚 𝙡'𝙚𝙣𝙘𝙖𝙙𝙧𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙭𝙞𝙢𝙞𝙩𝙚́

Concernant le regroupement de la population dans les coopératives, un champ de 1,5 ha de maïs a été exploité par 20 membres de la coopérative « Umwizero Terimbere » sur la colline Masango, en commune de Muramvya. Eliane Bukuru, membre de cette coopérative, se dit satisfaite de son expérience, car depuis son adhésion, les conditions de vie de son foyer se sont améliorées.

Au lycée royal de Muramvya, les champs de l'école ont été mis en valeur avec des cultures de maïs, de bananiers, de légumes ainsi que de l'élevage de vaches et de porcs. Selon le directeur de l’établissement, l'Abbé Venuste Niyontore, l'école a répondu positivement à l'appel du Chef de l'État visant à augmenter la production agricole, ainsi qu'à l'invitation du ministère de l’éducation encourageant les écoles à s'autofinancer.

L'Abbé Venuste Niyontore précise que l'école dispose de 4 hectares de terres cultivées pour le maïs, avec un rendement attendu de 5 tonnes. Cette production va contribuer à l’alimentation des élèves internes. Il sollicite l’appui du gouvernement du Burundi pour garantir la pérennité de ce projet d'autofinancement.

Selon le gouverneur de la province de Muramvya, Euphrem Ndikumasabo, il est impossible de parler d’agriculture dans cette région sans mentionner l’importance des coopératives qui favorisent le développement des cultures maraîchères, notamment les fruits et légumes.

Ces produits sont ensuite vendus sur la RN1 et la RN2, précise-t-il. Les vendeurs de ces fruits et légumes soulignent que cette activité est essentielle à leur quotidien, car elle leur permet de subvenir aux besoins de leurs ménages et d’améliorer leur niveau de vie.

Dans le cadre de la mise en commun des terres, soutenue par le gouvernement du Burundi qui fournit des semences sélectionnées, des intrants agricoles et un encadrement de proximité, la province de Muramvya a développé un important bloc de cultures de maïs. Ce bloc, situé sur la colline Gashishima de la commune de Bukeye, couvre une superficie de 7 hectares et regroupe 152 familles.
Selon Siméon Ngumyumutima, moniteur agricole, la récolte attendue pour cette saison est estimée entre 21 et 23 tonnes. Cependant, il souligne le défi de l'insuffisance de hangars de stockage, ceux qui sont disponibles étant déjà pleins de la récolte de la saison précédente, collectée par l'ANAGESSA.

𝘿𝙚𝙨 𝙢𝙪𝙡𝙩𝙞𝙥𝙡𝙞𝙘𝙖𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙞𝙗𝙪𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙡'𝙖𝙪𝙜𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙙𝙪𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙜𝙧𝙞𝙘𝙤𝙡𝙚

Dans le cadre de la multiplication des semences, Suzanne BIHA, une femme en retraite et ancienne membre de la diaspora, a choisi d'abandonner sa vie à l'étranger, pour se consacrer à l'agriculture sur sa colline natale à Mbuye. Actuellement, Suzanne BIHA multiplie des semences de maïs, de pommes de terre, de petits pois et de haricots, tout en apportant un encadrement aux bénéficiaires de ses semences. Suzanne Biha exploite un terrain de 12 hectares avec plus de 25 employés permanents.

Elle lance un appel aux membres de la diaspora, en particulier les jeunes, à acquérir des compétences à l'étranger et à revenir investir au Burundi, pour contribuer à l'augmentation de la production et au développement économique du pays.

En plus de ses activités agricoles, Suzanne BIHA pratique également l'élevage de vaches et de poules. Toutefois, elle fait face à plusieurs défis dont le manque de main-d'œuvre, les aléas climatiques, la fluctuation des prix sur le marché et les coûts élevés des produits phytosanitaires. Concernant les perspectives d’avenir, Suzanne BIHA prévoit l’acquisition d’un tracteur pour pallier au manque de main-d'œuvre. Elle envisage également de développer un système d’emballage pour ses semences et songe déjà à l'exportation, afin de générer des devises pour le pays.

Toujours dans le domaine de l’agriculture, le marais de Mubarazi, qui s'étend sur les communes de Mbuye, Rutegama et Bugendana, comprend des champs de riz cultivés sur 110 ha, par 2000 familles regroupées au sein de la coopérative « Turikumwe Twese Birashoboka ». Selon Vincent Nkurunziza, responsable de la coopérative, la récolte attendue est en moyenne de 7 tonnes par hectare.
Cependant, il soulève plusieurs défis, notamment le retard dans la livraison des fertilisants, le manque de hangars de stockage et l'absence d’électricité à proximité des champs, ce qui complique le décorticage du riz récolté.

𝙇𝙖 𝙛𝙞𝙡𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙖𝙫𝙤𝙘𝙖𝙩, 𝙪𝙣𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙫𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙘𝙪𝙡𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙙'𝙚𝙭𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

En commune de Rutegama, Niyokindi Vincent, un fonctionnaire à la retraite, a entrepris le développement de plus de 3000 pieds d'avocatiers de la variété Hass, sur une superficie de huit hectares. L'objectif de cette initiative est de contribuer au développement du pays, d'autant plus que la filière de l’avocat vient d’être intégrée dans les cultures d’exportation. Niyokindi Vincent appelle les banques à envisager le financement des agriculteurs, non seulement pendant la phase de production, mais aussi pour la transformation des produits agricoles. Il demande également à l’administration locale de prendre des mesures pour protéger les investisseurs agricoles contre des personnes malveillantes, afin d’assurer la sécurité et la pérennité de leurs projets.

𝙇𝙖 𝙥𝙧𝙚́𝙥𝙖𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙨𝙖𝙞𝙨𝙤𝙣 𝙘𝙪𝙡𝙩𝙪𝙧𝙖𝙡𝙚𝘽

Concernant les préparatifs de la saison culturale B, le Directeur du BPEAE Muramvya, Ali Kassim, a indiqué que les préparatifs avancent bien malgré les défis causés par les aléas climatiques. Il a toutefois rassuré que les intrants agricoles sont disponibles et seront fournis à temps.

Le Directeur du BPEAE Muramvya a précisé qu'en plus des cultures vivrières, sa direction et l'administration provinciale travaillent activement à sensibiliser la population pour développer la filière de l’avocat, notamment la variété Hass. Ils encouragent également la mise en commun des terres, le développement de la filière cunicole (élevage de lapins) et la préparation des pépinières d'arbres agroforestiers, afin de lutter contre la désertification et préserver l’environnement.