Dans une déclaration officielle publiée ce vendredi 31 janvier 2025, Augustin Ngenzirabona, Directeur Général de l’Institut Géographique du Burundi (IGEBU), a dévoilé les prévisions météorologiques pour la saison culturale IMPESHI (mars à mai 2025). Tout en appelant à la prudence face aux variations climatiques annoncées, il a fermement démenti des rumeurs alarmistes circulant sur les réseaux sociaux concernant de potentielles inondations catastrophiques en Afrique de l’Est.

IMPESHI 2025 : Des précipitations hétérogènes selon les régions

Selon Augustin Ngenzirabona, les projections de l’IGEBU indiquent une saison contrastée. Les régions naturelles de Mugamba, Buyenzi, une partie de Migwa, Bututsi et l’Imbo, devraient connaître des précipitations normales à tendance excédentaire. À l’inverse, les zones de Kirimiro, Moso, Bweru, Bugesera et Buyogoma recevront des pluies normales et déficitaires.

Le DG de l'IGEBU a également a fait savoir que le démarrage de la saison IMPESHI variera selon les territoires :

- Début précoce (entre la 1ère et la 2ème décade de février) : Imbo, Mirwa, Mugamba, Bututsi, Buyenzi et une partie de Buragane.

- Début tardif (3ème décade de février à 1ère décade de mars) : Kirimiro, Moso, Bweru, Bugesera et Buyogoma.

Concernant la fin des pluies, celle-ci devrait intervenir selon les prévisions :

- Mi-mai pour l’Imbo, Moso, Buragane, une partie de Migwa, Bututsi et Kirimiro.
- Fin mai pour le reste du pays (Bweru, Bugesera, Buyogoma, etc.).

Aucun risque d’inondations majeures: rassure l’IGEBU

Le DG Augustin Ngenzirabona a profité de cette annonce pour contredire des informations virales évoquant des pluies diluviennes et des glissements de terrain imminents dans la sous-région. « Ces rumeurs ne reposent sur aucune donnée scientifique. Le Centre de Prévisions de l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique confirme des tendances globalement déficitaires », a-t-il martelé.

Selon les analyses régionales, des microclimats localisés pourraient occasionner des averses intenses, mais brèves. « Ces épisodes ne s’étendront pas sur toute la saison. Les agriculteurs doivent se préparer à une gestion adaptée de l’eau, sans céder à la panique », a précisé Ngenzirabona.

Appel à la mobilisation agricole

Ces prévisions revêtent une importance cruciale pour le secteur agricole, pilier de l’économie burundaise. L’IGEBU recommande aux agriculteurs des zones à précipitations excédentaires de renforcer leurs systèmes de drainage, tandis que ceux des régions déficitaires sont incités à opter pour des cultures résistantes à la sécheresse.

« La météo n’est pas une fatalité. Avec une planification éclairée, nous pouvons transformer ces défis en opportunités », a conclu le Directeur, soulignant la disponibilité de l’institut pour accompagner les communautés via des bulletins météo réguliers.

Vers une saison sous surveillance

Si l’IGEBU écarte le scénario catastrophe, il appelle à la vigilance. Les autorités locales et les organisations agricoles sont invitées à collaborer pour anticiper les risques, notamment dans les zones montagneuses vulnérables aux pluies soudaines.