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Environnement

: publié Mardi, le 30/09/2025 par NDAYISHIMIYE Emmanuel

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𝘼 𝙡’𝙤𝙘𝙘𝙖𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙅𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙩𝙚𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙪𝙘𝙝𝙚 𝙙’𝙤𝙯𝙤𝙣𝙚, 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙚́𝙚 𝙡𝙚 30 𝙨𝙚𝙥𝙩𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚 2025 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖, 𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙪𝙩𝙤𝙧𝙞𝙩𝙚́𝙨 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙤𝙣𝙩 𝙢𝙞𝙨 𝙚𝙣 𝙖𝙫𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙚𝙛𝙛𝙤𝙧𝙩𝙨 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙡𝙪𝙩𝙩𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙡𝙖 𝙙𝙚́𝙜𝙧𝙖𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙗𝙖𝙧𝙧𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙩𝙖𝙡𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙏𝙚𝙧𝙧𝙚. 𝙏𝙝𝙚̀𝙢𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚 : « 𝘿𝙚 𝙡𝙖 𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙖̀ 𝙡’𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙜𝙡𝙤𝙗𝙖𝙡𝙚 ».

𝙐𝙣𝙚 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙭𝙚́𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡’𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣

Traditionnellement commémorée le 16 septembre, la Journée internationale pour la protection de la couche d’ozone a été célébrée au Burundi avec un léger décalage. L’édition 2025 a mis l’accent sur l’urgence de transformer les découvertes scientifiques en politiques concrètes. Un appel clair a été lancé aux gouvernements du monde entier, y compris le Burundi, pour renforcer les engagements environnementaux.

𝘿𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙞𝙩𝙞𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚̀𝙩𝙚𝙨 𝙢𝙚𝙣𝙚́𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙖𝙞𝙣

Le Burundi a déjà pris plusieurs mesures notables pour lutter contre l’appauvrissement de la couche d’ozone. Léonard Butoyi, Assistant du Ministre ayant l’Environnement dans ses attributions, a cité des campagnes de sensibilisation ciblant les professionnels du froid (réfrigération et climatisation), la promotion des technologies écologiques, ainsi que la lutte contre les gaz à effet de serre et les incendies.

Un comité national dédié à la mise en œuvre de ces actions a été créé. Il a notamment renforcé les compétences des techniciens via des formations au Centre de Formation Professionnelle et de Perfectionnement (CFPP) de Nyakabiga, où des approches plus respectueuses de l’environnement sont désormais enseignées.

𝙁𝙤𝙧𝙢𝙚𝙧 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙢𝙞𝙚𝙪𝙭 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙧𝙫𝙚𝙧 : 𝙪𝙣 𝙧𝙤̂𝙡𝙚 𝙘𝙡𝙚́ 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙚́𝙙𝙪𝙘𝙖𝙩𝙞𝙛 𝙚𝙩 𝙥𝙧𝙞𝙫𝙚́

Léonard Butoyi a toutefois souligné un défi persistant : l’absence d’écoles spécialisées dans la formation de techniciens du froid. Il a lancé un appel aux investisseurs et partenaires éducatifs pour combler ce vide, tout en saluant la collaboration en cours avec l’Office Burundais des Recettes (OBR) et les acteurs de la chaîne du froid.

𝙐𝙣 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙞𝙖𝙡 𝙨𝙖𝙡𝙪𝙚́ 𝙥𝙖𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙭𝙥𝙚𝙧𝙩𝙨

Sylvestre Manirakiza, expert en technologies de protection de la couche d’ozone, a rappelé l’historique de cette lutte. Détectée dès les années 1970, la menace sur la couche d’ozone a conduit à la signature de la Convention de Vienne puis du Protocole de Montréal en 1987. Le Burundi a adhéré à ces textes en 1997 et les met en œuvre depuis 2002.

𝘿𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙥𝙚𝙘𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚𝙖𝙣𝙩𝙚𝙨… 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙫𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙖̀ 𝙧𝙚𝙡𝙚𝙫𝙚𝙧

Selon les scientifiques, la couche d’ozone pourrait retrouver son état d’origine d’ici 2060 si les efforts actuels sont maintenus. Cependant, un nouveau danger a été identifié : les gaz de substitution utilisés dans les systèmes modernes de réfrigération sont eux-mêmes de puissants gaz à effet de serre.

Pour y répondre, l’amendement de Kigali, adopté en 2016, propose des mesures correctives. Le Burundi s’est engagé à appliquer ces nouvelles directives, selon Manirakiza.

𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙪𝙣𝙚 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙚𝙣𝙫𝙞𝙧𝙤𝙣𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡𝙚 𝙢𝙞𝙚𝙪𝙭 𝙞𝙣𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚́𝙚

Depuis 2002, des enquêtes sont régulièrement menées pour évaluer les types d’équipements frigorifiques présents dans les foyers. Ces données permettent non seulement d’orienter les politiques publiques, mais aussi de former des techniciens capables d’évaluer la conformité environnementale des appareils.

« Aujourd’hui, les techniciens peuvent même demander aux ménages : Quel type de frigo possédez-vous ? », explique Léonard Butoyi, comme illustration des avancées concrètes enregistrées.

En effet, un effort collectif pour un bien commun

La couche d’ozone reste un bien commun de l’humanité. Alors que les effets de sa détérioration menacent la santé humaine et les écosystèmes, le Burundi montre que même les pays en développement peuvent contribuer de manière significative à sa protection. L’exemple burundais s’inscrit dans une dynamique globale : passer de la science à l’action.