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Santé

: publié Vendredi, le 26/09/2025 par NDAYISHIMIYE Emmanuel

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𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖, 25 𝙨𝙚𝙥𝙩𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚 2025: 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚 𝙪𝙣𝙚 𝙚́𝙩𝙖𝙥𝙚 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’𝙄𝙣𝙨𝙩𝙞𝙩𝙪𝙩 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝙎𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙋𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 (𝙄𝙉𝙎𝙋), 𝙦𝙪𝙞 𝙘𝙚́𝙡𝙚̀𝙗𝙧𝙚 𝙨𝙤𝙣 25𝙚 𝙖𝙣𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨𝙖𝙞𝙧𝙚. 𝙁𝙤𝙣𝙙𝙚́ 𝙚𝙣 1999, 𝙡’𝙄𝙉𝙎𝙋 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙨𝙚́ 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙪𝙣 𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙘𝙚𝙣𝙩𝙧𝙖𝙡 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙪 𝙨𝙮𝙨𝙩𝙚̀𝙢𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨, 𝙚𝙣 𝙖𝙡𝙡𝙞𝙖𝙣𝙩 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙧𝙚𝙘𝙝𝙚𝙧𝙘𝙝𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙞𝙖𝙜𝙣𝙤𝙨𝙩𝙞𝙘.

Dans son mot d'ouverture, le secrétaire permanent au ministère de la santé publique Dr Olivier Nijimbere, a rendu hommage à cette institution qui, depuis sa création en 1999, a su se positionner comme un centre d’excellence national et régional.

Cependant, les défis restent nombreux, a-t-il dit : persistance des maladies transmissibles, montée des maladies non transmissibles, menaces liées aux changements climatiques ou encore résistance antimicrobienne. Pour y faire face, Dr Nijimbere a appelé à un renforcement de la recherche appliquée, à l’adoption des innovations technologiques et à une coopération régionale accrue.

Le Secrétaire permanent a remercié l’ensemble du personnel de l’INSP, ainsi que les partenaires techniques et financiers, dont l’OMS, la Banque mondiale, et les coopérations belge, française, chinoise et russe, pour leur soutien indéfectible.

Il a ajouté que le gouvernement du Burundi réaffirme son engagement à soutenir pleinement l’INSP, afin d’en faire un levier stratégique pour atteindre les objectifs de développement du pays à l’horizon 2040–2060.

A cette occasion, le Directeur Général de l’INSP, Dr Joseph Nyandwi, a rappelé le rôle fondamental joué par l’institution dans la transformation progressive du paysage sanitaire national. "L’INSP n’a cessé d’adapter ses actions aux besoins réels de la population burundaise, tout en répondant aux normes scientifiques internationales", a-t-il souligné.

𝙐𝙣 𝙢𝙖𝙣𝙙𝙖𝙩 𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚́ 𝙖𝙪𝙩𝙤𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙖𝙭𝙚𝙨 𝙘𝙡𝙚́𝙨

La formation initiale et continue des professionnels de santé

Depuis 25 ans, la direction de formation de l’INSP forme des générations de professionnels de santé. Plus d’un million huit cent (1.000.800) lauréats ont été diplômés dans différents programmes de baccalauréat, et environ 70 spécialistes formés au niveau master en santé publique.

Deux programmes phares ont marqué cette dynamique :

La formation en épidémiologie de terrain, qui a permis au pays de mieux faire face à des crises sanitaires comme la pandémie planétaire de COVID-19.

La formation en chirurgie de district, essentielle pour combler le déficit de spécialistes dans les zones rurales et renforcer l’accès aux soins chirurgicaux.

Ces initiatives traduisent l'engagement de l’INSP pour une formation pratique, adaptée aux réalités du terrain.

Le diagnostic, la surveillance des maladies et le contrôle de qualité grâce à la direction du laboratoire national de référence, le Burundi a fait un bond en avant dans sa capacité de diagnostic. Les examens qui étaient autrefois envoyés à l’étranger sont désormais réalisés localement, un gain de temps et de souveraineté sanitaire majeur, malgré une dépendance persistante à la disponibilité des réactifs.

Le laboratoire assure aussi :

Le contrôle de qualité des médicaments, réduisant la circulation de produits falsifiés.

L’analyse de l’eau, des aliments, de l’environnement, et la réalisation de tests toxicologiques.

Une nouvelle initiative prometteuse a également vu le jour : l’étude des plantes médicinales locales, dans une approche de valorisation de la médecine traditionnelle et de production d’extraits à potentiel thérapeutique.

𝙇𝙖 𝙧𝙚𝙘𝙝𝙚𝙧𝙘𝙝𝙚 𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙩𝙞𝙛𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙤𝙧𝙞𝙚𝙣𝙩𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙣𝙩𝙚́

Avec sa direction de la recherche, l’INSP joue un rôle crucial dans la production de données probantes. Les recherches menées ont alimenté plusieurs politiques de santé nationale, contribuant à des décisions éclairées par le ministère de la santé publique.

Qu’il s’agisse de nutrition, de vaccination ou de santé reproductive, les études de l’INSP servent de référence pour adapter les stratégies sanitaires aux besoins réels de la population.

𝙐𝙣𝙚 𝙧𝙚𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙞𝙣𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙧𝙚́𝙜𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚

L’excellence de l’INSP dépasse les frontières du Burundi. Il est aujourd’hui accrédité comme centre d’excellence en santé publique par la Communauté de l’Afrique de l’Est et par l’Africa CDC, l’agence de santé de l’Union Africaine.

Bien plus, l’institut a été mandaté pour accompagner les pays d’Afrique centrale dans la structuration de leurs propres systèmes de santé publique. Une reconnaissance qui place le Burundi parmi les leaders régionaux dans le domaine.

𝘿𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙢𝙖𝙡𝙜𝙧𝙚́ 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙘𝙘𝙚̀𝙨

Derrière ces succès, les défis ne manquent pas. Le budget alloué à l’INSP reste insuffisant pour répondre à ses ambitions grandissantes. Bien que les recettes propres et le soutien gouvernemental apportent un souffle vital, le financement demeure un goulot d’étranglement.

Autres défis majeurs :

Le manque de personnel spécialisé pour faire face à l’expansion des activités.

L’insuffisance d’équipements de pointe, notamment dans les laboratoires de biosécurité, exposés en cas de panne.

Des infrastructures devenues trop étroites, face à l’augmentation du nombre d’étudiants et de programmes.

𝙐𝙣𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙩𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡’𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧

L’avenir de l’INSP se veut ambitieux. L’institution place en priorité :

Le renforcement des capacités de détection précoce des épidémies.

L’amélioration continue du diagnostic et l’autonomie dans l’analyse des menaces sanitaires.

Le maintien de son statut de centre d’excellence, tant au niveau national que régional.

L’INSP s’inscrit pleinement dans la vision du Burundi émergent à l’horizon 2040, et développé en 2060. Avec ses 25 ans d’expérience, il s’impose plus que jamais comme un partenaire stratégique de la santé publique burundaise.

"Nous voulons faire de l’INSP, une référence scientifique et sanitaire incontournable en Afrique", a conclu Dr Joseph Nyandwi.

Il y a eu le temps de visiter les différents stands pour s'enquérir de la technologie médicale dont l'INSP dispose à l'ère actuelle.