𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖, 17 𝙨𝙚𝙥𝙩𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚 2025, 𝙡𝙤𝙧𝙨 𝙙𝙪 𝙙𝙚𝙪𝙭𝙞𝙚̀𝙢𝙚 𝙟𝙤𝙪𝙧 𝙙’𝙪𝙣 𝙨𝙚́𝙢𝙞𝙣𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́ 𝙥𝙖𝙧 𝙡’𝙚́𝙜𝙡𝙞𝙨𝙚 "𝙔𝙚𝙨𝙪 𝙣𝙞 𝙐𝙢𝙬𝙖𝙢𝙞", 𝙚𝙣 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙚𝙣𝙖𝙧𝙞𝙖𝙩 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡’𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙝𝙪𝙢𝙖𝙣𝙞𝙩𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙥𝙖𝙣𝙖𝙛𝙧𝙞𝙘𝙖𝙞𝙣𝙚 𝙈𝘼𝘾, 𝙡𝙚 𝙋𝙖𝙨𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙏𝙪𝙮𝙞𝙨𝙝𝙞𝙢𝙞𝙧𝙚 𝙇𝙚́𝙤𝙣𝙖𝙧𝙙 𝙖 𝙡𝙞𝙫𝙧𝙚́ 𝙪𝙣 𝙢𝙚𝙨𝙨𝙖𝙜𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙩 𝙖̀ 𝙡’𝙚𝙣𝙙𝙧𝙤𝙞𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙨𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙚𝙩 𝙧𝙚𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙣𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙡𝙚́𝙜𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙚𝙨 𝙀́𝙜𝙡𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞.
𝙎𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚 𝙩𝙝𝙚̀𝙢𝙚 𝙙𝙪 𝙟𝙤𝙪𝙧 : « 𝙀̂𝙩𝙧𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙪𝙞𝙩 𝙥𝙖𝙧 𝙡𝙚 𝙎𝙖𝙞𝙣𝙩-𝙀𝙨𝙥𝙧𝙞𝙩 𝙚𝙩 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙧𝙚𝙘𝙚𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙡’𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙗𝙞𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚 », 𝙞𝙡 𝙖 𝙚𝙭𝙝𝙤𝙧𝙩𝙚́ 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙨𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙖̀ 𝙧𝙚𝙘𝙝𝙚𝙧𝙘𝙝𝙚𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙫𝙚́𝙧𝙞𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡𝙚 𝙎𝙖𝙞𝙣𝙩-𝙀𝙨𝙥𝙧𝙞𝙩, 𝙖𝙛𝙞𝙣 𝙙’𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙚𝙧 𝙛𝙞𝙙𝙚̀𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙋𝙖𝙧𝙤𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝘿𝙞𝙚𝙪.

S’exprimant devant un parterre de leaders religieux venus des quatre coins du pays, le pasteur a mis en garde contre les dérives observées dans certaines églises, où des soi-disant prophètes délivrent des messages prétendument inspirés, mais souvent motivés par des intérêts personnels. « Aujourd’hui, beaucoup se lèvent pour dire qu’ils ont reçu un message de Dieu, mais en réalité, ils ne cherchent qu’à plaire à leur auditoire, ou à obtenir quelque chose en retour », a-t-il dénoncé.

𝙇𝙖 𝙋𝙖𝙧𝙤𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝘿𝙞𝙚𝙪 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙎𝙖𝙞𝙣𝙩-𝙀𝙨𝙥𝙧𝙞𝙩 : 𝙪𝙣 𝙩𝙖𝙣𝙙𝙚𝙢 𝙞𝙣𝙙𝙞𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙗𝙡𝙚

Le pasteur Tuyishimire a insisté sur l’importance de ne jamais dissocier la Parole de Dieu du Saint-Esprit, dans l’exercice du ministère pastoral. « La Parole de Dieu nous enseigne que le Saint-Esprit est notre guide. Et c’est par la Parole que nous savons ce que Dieu attend de nous. Ces deux éléments vont toujours ensemble », a-t-il affirmé.

Il a souligné que l’étude approfondie de la Bible est indispensable pour tout pasteur désireux de rester fidèle à sa mission. Toutefois, cette connaissance doit être accompagnée de la direction du Saint-Esprit pour porter du fruit. « Sans le Saint-Esprit, la Parole reste lettre morte ; et sans la Parole, le Saint-Esprit n’a rien à confirmer », a-t-il précisé.

𝘿𝙞𝙨𝙘𝙚𝙧𝙣𝙚𝙧 𝙡𝙚 𝙫𝙧𝙖𝙞 𝙙𝙪 𝙛𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙫𝙚́𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙝𝙚́𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨

Interpellant sur la question du discernement spirituel, le pasteur a expliqué que toute révélation ou parole prophétique doit venir confirmer ce que l’on a déjà appris dans la Parole de Dieu. « Une prophétie authentique vient compléter ou confirmer une vérité biblique déjà connue ou préparée dans le cœur du croyant », a-t-il dit.

Pour cela, il encourage les fidèles à rechercher d’abord la présence du Saint-Esprit dans leur vie, afin de pouvoir discerner l’origine réelle d’un message reçu. « Quand tu as le Saint-Esprit en toi, tu peux savoir si ce que tu entends vient vraiment de Dieu ou non », a-t-il souligné, mettant en garde contre les nombreuses manipulations spirituelles qui pullulent dans certaines églises aujourd’hui.

𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙖̀ 𝙡’𝙞𝙣𝙩𝙚́𝙜𝙧𝙞𝙩𝙚́

Le pasteur Tuyishimire a lancé un appel à ses collègues pasteurs à se former continuellement, affirmant que « le bon leadership spirituel est la clé du développement », thème général de la conférence. Selon lui, les responsables d’églises doivent être des modèles, tant dans leur vie personnelle que dans leur enseignement.

« Ce que nous avons appris aujourd’hui, nous devons le méditer profondément et l’intégrer dans nos enseignements quotidiens à l’église », a-t-il conclu.

L'Apôtre Jide Lawore, venu des États-Unis, a lancé un message fort aux leaders chrétiens : l’Église doit retrouver l’équilibre entre les fondements bibliques et l’action du Saint-Esprit.

𝙐𝙣𝙚 𝙛𝙤𝙞 𝙖𝙣𝙘𝙧𝙚́𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚 𝙦𝙪𝙤𝙩𝙞𝙙𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚

Loin d’une foi déconnectée des réalités sociales, les conférenciers ont insisté sur l’importance d’une spiritualité incarnée. Le Saint-Esprit, ont-ils rappelé, ne pousse pas les croyants à fuir le monde, mais les équipe pour y vivre pleinement : aimer, servir, pardonner, bâtir la paix. Être chrétien, c’est aussi être un bon citoyen, engagé pour le bien commun et fidèle aux valeurs du Royaume de Dieu.

« Le Saint-Esprit n’est pas un concept mystique réservé aux expériences extraordinaires. Il agit dans le concret : dans nos relations, dans notre manière de vivre au quotidien », a déclaré l’un des intervenants.

Un autre point important de la conférence a été la distinction essentielle entre les dons spirituels comme la prophétie ou les guérisons et les fruits de l’esprit, tels que l’amour, la paix, la patience ou la maîtrise de soi. Les dons sont puissants et impressionnants, mais ils ne remplacent pas le caractère. Ce dernier, façonné par les fruits de l’Esprit, est ce qui garantit un témoignage durable.

« L’impact d’un chrétien ne repose pas seulement sur ce qu’il accomplit dans le surnaturel, mais surtout sur ce qu’il incarne dans son quotidien », a-t-il souligné.

𝙐𝙣𝙚 𝙨𝙥𝙞𝙧𝙞𝙩𝙪𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́ 𝙚́𝙦𝙪𝙞𝙡𝙞𝙗𝙧𝙚́𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙚 𝙚𝙣 𝙦𝙪𝙚̂𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙚𝙣𝙨

Au final, la conférence se voulait être un plaidoyer pour une approche chrétienne équilibrée, où puissance et caractère marchent main dans la main, où la fidélité à la Parole ne s’oppose pas à la liberté de l’Esprit. Un message particulièrement pertinent dans un monde où l’extrême attire mais ne transforme pas durablement.

Pour l’Apôtre Jide Lawore, c’est dans cette modération inspirée que la foi chrétienne retrouve toute sa force : une foi à la fois fidèle aux écritures, ouverte à l’action du Saint-Esprit, et profondément engagée dans les réalités sociales.