𝗟’𝗵𝗲́𝗽𝗮𝘁𝗶𝘁𝗲 𝘃𝗶𝗿𝗮𝗹𝗲 : 𝘂𝗻𝗲 𝗺𝗲𝗻𝗮𝗰𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗩𝗜𝗛/𝗦𝗶𝗱𝗮 𝗮𝘂 𝗕𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗶

Santé

: publié Lundi, le 01/09/2025 par IRAKOZE Médiatrice

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𝘼̀ 𝙡’𝙤𝙘𝙘𝙖𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙅𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙞𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙪𝙩𝙩𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙡’𝙝𝙚́𝙥𝙖𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙫𝙞𝙧𝙖𝙡𝙚, 𝙡𝙚 𝙢𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙚̀𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙎𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚, 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙖𝙗𝙤𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡’𝘼𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙎𝙤𝙪𝙩𝙞𝙚𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙎𝙚́𝙧𝙤𝙥𝙤𝙨𝙞𝙩𝙞𝙛𝙨 (𝘼𝙉𝙎𝙎), 𝙖 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́ 𝙪𝙣 𝙖𝙩𝙚𝙡𝙞𝙚𝙧 𝙙’𝙚́𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙚́𝙫𝙚𝙣𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚 𝙚𝙣 𝙘𝙝𝙖𝙧𝙜𝙚 𝙙𝙚 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙢𝙖𝙡𝙖𝙙𝙞𝙚 𝙨𝙞𝙡𝙚𝙣𝙘𝙞𝙚𝙪𝙨𝙚 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙜𝙚𝙧𝙚𝙪𝙨𝙚.

𝙐𝙣𝙚 𝙢𝙖𝙡𝙖𝙙𝙞𝙚 𝙝𝙖𝙪𝙩𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙖𝙜𝙞𝙚𝙪𝙨𝙚 𝙚𝙩 𝙨𝙤𝙪𝙫𝙚𝙣𝙩 𝙣𝙚́𝙜𝙡𝙞𝙜𝙚́𝙚

Le Dr Aimé Ndayizeye, chargé du programme de lutte contre les hépatites au ministère de la Santé, a tiré la sonnette d’alarme : « Le virus de l’hépatite B se transmet plus de 100 fois que celui du VIH, et celui de l’hépatite C plus de 10 fois. » Selon les données recueillies dans les centres de santé, 4,6 % de la population burundaise est porteuse de l’hépatite B et 1,2 % de l’hépatite C.

Pourtant, la plupart des personnes infectées ignorent leur statut, ce qui complique la lutte contre la propagation. Dr Célestin Ncutinamagara, coordinateur des soins de santé à l’ANSS regrette que certains malades préfèrent aller chez les féticheurs au lieu de consulter les structures sanitaires modernes, et il a appelé à une prise de conscience nationale sur cette maladie classée 7e cause de mortalité dans le monde.

𝙇’𝘼𝙉𝙎𝙎 𝙚𝙣 𝙥𝙧𝙚𝙢𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙡𝙞𝙜𝙣𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’𝙚́𝙡𝙞𝙢𝙞𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙’𝙞𝙘𝙞 2030

De son côté, Dr Ncutinamagara a confirmé l’ampleur du problème. Dans les zones où l’association intervient, 65 cas d’hépatite C ont été détectés, dont 41 personnes sous traitement et 33 ayant déjà terminé leur cure. Il a également souligné que l’objectif, partagé avec le ministère de la Santé, est l’élimination de l’hépatite virale comme menace de santé publique d’ici 2030.

L’ANSS appelle à une vaccination élargie contre l’hépatite B, notamment pour protéger les enfants dès la naissance, et insiste sur l’importance du dépistage et du traitement gratuit pour tous. L’organisation encourage aussi les jeunes à éviter les comportements à risque et à adopter des moyens de protection.

𝙍𝙚𝙘𝙤𝙢𝙢𝙖𝙣𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙚́𝙧𝙖𝙙𝙞𝙦𝙪𝙚𝙧 𝙡’𝙝𝙚́𝙥𝙖𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞

Pour faire face à la propagation de l’hépatite virale, plusieurs recommandations clés ont été émises par le ministère de la Santé publique et ses partenaires, notamment :

1. Rendre le dépistage, le traitement et le suivi médical plus accessibles, surtout pour les populations vulnérables.

2. Décentraliser la prise en charge des hépatites dans toutes les structures de soins à travers le pays.

3. Mettre en place un groupe technique de travail sur les hépatites virales B et C.

4. Renforcer la sensibilisation pour lutter contre la stigmatisation des personnes infectées.

5. Former le personnel de santé sur la prévention et la prise en charge des hépatites.

6. Renforcer les campagnes de vaccination contre l’hépatite B, en ciblant particulièrement les nouveau-nés.

7. Soutenir la recherche nationale sur les hépatites et intégrer les innovations scientifiques dans les protocoles de traitement.

8. Assurer des financements durables pour la mise en œuvre du Plan stratégique national 2023–2026.

Ces mesures visent à éliminer l’hépatite virale comme menace de santé publique d’ici 2030, conformément aux engagements internationaux.