𝗖𝗢𝗥𝗜𝗟𝗔𝗖: 𝘂𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗯𝗮̂𝘁𝗶𝗿 𝗹'𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿

Economie

: publié Dimanche, le 31/08/2025 par NDAYISHIMIYE Emmanuel

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𝘾𝙤𝙡𝙡𝙖𝙗𝙤𝙧𝙚𝙧 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝘾𝙊𝙍𝙄𝙇𝘼𝘾, 𝙘’𝙚𝙨𝙩 𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙪𝙣 𝙥𝙖𝙨 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙖 𝙧𝙚́𝙖𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙚̂𝙫𝙚".
𝘿𝙚𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙨𝙖 𝙘𝙧𝙚́𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙣 2010, 𝘾𝙊𝙍𝙄𝙇𝘼𝘾 𝙈𝙞𝙘𝙧𝙤𝙛𝙞𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙣𝙚 𝙘𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙙𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚𝙧 𝙥𝙤𝙨𝙞𝙩𝙞𝙫𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙡’𝙪𝙣𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙢𝙞𝙘𝙧𝙤𝙛𝙞𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞.

𝙄𝙣𝙞𝙩𝙞𝙖𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨𝙩𝙞𝙣𝙚́𝙚 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙧𝙤𝙙𝙪𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙞𝙯, 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙘𝙤𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚 𝙙’𝙚́𝙥𝙖𝙧𝙜𝙣𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙘𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙧𝙤𝙜𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙫𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙩𝙚 𝙖̀ 𝙙𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨, 𝙙𝙚𝙫𝙚𝙣𝙖𝙣𝙩 𝙪𝙣 𝙢𝙤𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙥𝙪𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙖̀ 𝙛𝙖𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙫𝙚𝙣𝙪𝙨.
𝘼𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙙’𝙝𝙪𝙞, 𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙘𝙚́𝙡𝙚̀𝙗𝙧𝙚 15 𝙖𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙚𝙧𝙫𝙞𝙘𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙪𝙨 𝙚𝙩 𝙙’𝙞𝙢𝙥𝙖𝙘𝙩 𝙩𝙖𝙣𝙜𝙞𝙗𝙡𝙚.

𝙐𝙣𝙚 𝙘𝙧𝙤𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙞𝙢𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙣𝙖𝙣𝙩𝙚 𝙖𝙪 𝙨𝙚𝙧𝙫𝙞𝙘𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙫𝙪𝙡𝙣𝙚́𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨

Sous la houlette de son Directeur Général, Elius BIZIMANA, CORILAC a su diversifier ses services pour répondre aux besoins grandissants des Burundais. D’un simple appui aux riziculteurs, l’institution travaille désormais avec des producteurs de maïs, de pommes de terre, des éleveurs, des artisans et même des commerçants, contribuant ainsi à la vitalité économique des zones rurales et urbaines.

"CORILAC n’est plus seulement une affaire de riziculteurs. C’est une institution qui accompagne tous ceux qui veulent s’en sortir par le travail", affirme M. Bizimana.

𝙐𝙣𝙚 𝙞𝙢𝙥𝙡𝙖𝙣𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙚́𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚

Avec son siège à Rohero, à côté de la Banque des Femmes (BIDF) et non loin de la Regideso, CORILAC dispose également de plusieurs guichets implantés dans tout le pays : Cotebu, Kamenge, Nyamabere (Bubanza), Rugombo (Cibitoke), Burunga (Rumonge, Rutana), Butanyerera (Ngozi, Kayanza) et Gitega. Cette présence nationale assure un accès facile aux services de microfinance pour des milliers de Burundais.

𝙐𝙣𝙚 𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙚

CORILAC est organisée comme toute institution crédible :

L’Assemblée Générale des membres

Le Conseil d’Administration

La Direction Générale

Les services techniques spécialisés : informatique, crédit, communication, finances, etc.

𝘽𝙚́𝙣𝙚́𝙛𝙞𝙘𝙞𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙨𝙖𝙩𝙞𝙨𝙛𝙖𝙞𝙩𝙨, 𝙧𝙚́𝙨𝙪𝙡𝙩𝙖𝙩𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚𝙩𝙨

Partout où elle s’installe, CORILAC est accueillie avec enthousiasme.
A Rumonge, le chef du guichet, Egide Ndayikengurukiye, a souligné que CORILAC est très utile pour les commerçants et les pêcheurs.

A Kamenge, Alliège Irankunda, employée de CORILAC, affirme que 90% de ses membres sont des commerçants ravis de ne plus devoir se déplacer en ville pour épargner.

"CORILAC m’a donné un emploi. J’étais une jeune fille sans moyens; aujourd’hui, je suis mariée grâce à mon travail", confie Irankunda.

𝙐𝙣𝙚 𝙢𝙞𝙘𝙧𝙤𝙛𝙞𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙝𝙪𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚 𝙚𝙩 𝙞𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙫𝙚

Au-delà des services financiers, CORILAC veille au bien-être de son personnel, lui octroyant des prêts pour des projets personnels, l’inscrivant à une mutuelle de santé, et lui offrant un cadre de travail motivant.

Toutefois, les responsables des guichets appellent à l’amélioration des conditions salariales et des moyens de déplacement.

En réponse, le Directeur Général rassure : "Nous avons l’ambition qu’en trois ans, tout employé ait un moyen de déplacement, mais cela nécessite un engagement accru au travail."

Le digital au cœur de l’innovation : "Ton téléphone, ton argent",
CORILAC a lancé un processus de digitalisation sous le slogan : "Iterefone yawe ni ingodo yawe, inoti yawe hafi yawe" ("Ton téléphone, ton portefeuille, ton argent à portée de main").
Objectif : permettre aux clients d’effectuer des transactions via tout type de téléphone, sans se déplacer.

𝘿𝙚𝙨 𝙘𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩𝙨 𝙖𝙘𝙘𝙚𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙖𝙪𝙭 𝙖𝙡𝙡𝙚́𝙜𝙚́𝙨

Selon Ndikumana Laurette, responsable du Service crédit, pour obtenir un prêt, il faut : avoir un compte actif depuis au moins trois mois, être salarié ou travailleur indépendant régulier.

Les taux appliqués sont attractifs. Prenons par exemple un prêt agricole d’un million FBu, l’intérêt sur six mois est de seulement 24 000 FBu.

𝘿𝙚𝙨 𝙤𝙗𝙨𝙩𝙖𝙘𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙣𝙫𝙞𝙨𝙖𝙜𝙚́𝙚𝙨

L’un des défis majeurs rencontrés par CORILAC reste le non-remboursement à temps de certains prêts. Pour M. Bizimana, cela freine l’accès au crédit pour d’autres membres. Il invite donc les emprunteurs à honorer leurs engagements pour le bien collectif.

A cela s’ajoutent des risques climatiques (sécheresse, inondations) affectant les agriculteurs. D’où l’appel de Kaburungu Pierre Nestor, directeur général adjoint, à la mise en place d’un système d’assurance agricole national.

𝙐𝙣𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙘𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 2040 : 100% 𝙙𝙚𝙨 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝘾𝙊𝙍𝙄𝙇𝘼𝘾

Avec plus de 30 000 membres aujourd’hui contre un seul à sa création, CORILAC vise haut. Son ambition est que d’ici 2040, tous les citoyens burundais puissent être affiliés à la coopérative. Pour y parvenir, l’institution intensifie ses efforts de sensibilisation et d’expansion vers les zones non encore couvertes, comme la région de Buhumuza.

𝘿𝙚𝙨 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙥𝙖𝙧𝙡𝙚𝙣𝙩 𝙙’𝙚𝙪𝙭-𝙢𝙚̂𝙢𝙚𝙨

Nshimirimana Emery, commerçant au marché Cotebu : "CORILAC a boosté mon commerce."

Nyandwi Françoise, vendeuse d’huile au marché de Kamenge : "Ils ne demandent pas trop de garanties, c’est humain."

Nsavyimana Hélène, commerçante à Kayanza : "Grâce à CORILAC, j’ai enfin pu stabiliser mon activité."

Ngendakumana Alice, restauratrice à Rutana : "Qu’ils baissent encore les frais de crédit, et ce serait parfait."

Kwizera Adidja, vendeuse de pièces auto à Rumonge : "CORILAC, c’est l’outil pour ceux qui veulent vraiment progresser."