𝙇𝙚 𝙢𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙚̀𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙎𝙖𝙣𝙩𝙚́ 𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙪𝙩𝙩𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙡𝙚 𝙑𝙄𝙃/𝙎𝙞𝙙𝙖 𝙖 𝙡𝙖𝙣𝙘𝙚́ 𝙡𝙖 𝙎𝙚𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙞𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙖𝙡𝙡𝙖𝙞𝙩𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙢𝙖𝙩𝙚𝙧𝙣𝙚𝙡 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖

Le Burundi a donné lundi 8 septembre 2025 à Bujumbura, le coup d’envoi officiel de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, célébrée du 8 au 12 septembre 2025. Organisée sous le thème : « Donner la priorité à l'allaitement maternel – créer des systèmes de soutien durables », cette initiative vise à sensibiliser l’opinion publique sur l’importance cruciale de l’allaitement pour la santé de l’enfant, de la mère et pour le développement national.

𝙐𝙣 𝙜𝙚𝙨𝙩𝙚 𝙫𝙞𝙩𝙖𝙡 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’𝙚𝙣𝙛𝙖𝙣𝙩 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙚́𝙩𝙚́

Lors de la cérémonie d’ouverture à Bujumbura, le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Olivier Nijimbere, a rappelé que l’allaitement exclusif durant les six premiers mois de vie est essentiel.

« Le lait maternel est une nourriture complète qui garantit une croissance harmonieuse, renforce le système immunitaire et favorise le développement intellectuel », a-t-il déclaré.

Dr Nijimbere a insisté sur le lien direct entre une bonne santé infantile et le développement durable. Il a qualifié l’allaitement maternel de « véritable investissement dans la santé publique ».

𝘿𝙚𝙨 𝙢𝙚́𝙘𝙖𝙣𝙞𝙨𝙢𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙩𝙞𝙚𝙣 𝙖̀ 𝙧𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚𝙧

Pour garantir un environnement favorable à l’allaitement, le ministère appelle à :

Un meilleur accompagnement des mères dans les institutions et les entreprises ;

La formation continue du personnel de santé ;

La création de groupes de soutien communautaires ;

L’adoption de politiques de travail et de protection sociale adaptées.

𝘿𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚𝙩𝙨 𝙙𝙪 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩

Le gouvernement burundais a déjà mis en place certaines mesures : les mères bénéficient d’un congé de maternité de 49 jours, avant et après l'accouchement, deux heures de pauses d’allaitement durant les premiers 6 mois, et une heure après les 6 mois jusqu'à deux ans de l’enfant.

Par ailleurs, des partenariats ont été établis avec des organisations telles que l’OMS et l’UNICEF, pour soutenir les campagnes de sensibilisation et l’accompagnement des jeunes mères.

𝘿𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙨𝙪𝙡𝙩𝙖𝙩𝙨 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙞𝙨𝙥𝙖𝙧𝙞𝙩𝙚́𝙨 𝙪𝙧𝙗𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨

Selon les données partagées lors de la cérémonie :
89 % des enfants ont été allaités dans l’heure suivant leur naissance ;

83 % ont reçu un allaitement exclusif jusqu’à six mois ;

85 % sont encore allaités jusqu’à deux ans ou plus.

Cependant, la situation est préoccupante à Bujumbura où moins de 60 % des nourrissons bénéficient d’un allaitement exclusif jusqu’à six mois. Dr Nijimbere a souligné l’urgence d’intensifier les efforts en milieu urbain, où les pratiques tendent à s’éloigner des recommandations.

𝙈𝙤𝙗𝙞𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙩𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨

Le secrétaire permanent a lancé un appel à la mobilisation générale : familles, professionnels de santé, décideurs, partenaires techniques et financiers sont appelés à jouer leur rôle pour garantir à chaque enfant un départ sain dans la vie.

« Soutenir l’allaitement maternel, c’est protéger la vie », a-t-il insisté.

𝘿𝙚𝙨 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙖𝙞𝙣

Les femmes de l’association « Onsa Neza Impact » ont partagé des témoignages forts sur leur expérience d’allaitement et se sont engagées à accompagner d’autres mères. Elles ont été primées pour leur implication.

Des séances d’information continueront dans plusieurs établissements sanitaires et lieux publics de la capitale, notamment à l'hôpital militaire de Kamenge, de la Police, à la Clinique Prince Louis Rwagasore, et même dans les grands marchés de Bujumbura.