𝙐𝙣𝙚 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙’𝙚𝙣𝙫𝙚𝙧𝙜𝙪𝙧𝙚 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖, l𝙚 7 𝙟𝙪𝙞𝙡𝙡𝙚𝙩 2025, 𝙡𝙚 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙟𝙤𝙞𝙣𝙩 𝙖𝙪 𝙧𝙚𝙨𝙩𝙚 𝙙𝙪 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙚𝙧, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙦𝙪𝙖𝙩𝙧𝙞𝙚̀𝙢𝙚 𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙚́𝙘𝙪𝙩𝙞𝙫𝙚, 𝙡𝙖 𝙅𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙞𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙡𝙖𝙣𝙜𝙪𝙚 𝙆𝙞𝙨𝙬𝙖𝙝𝙞𝙡𝙞, 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙡𝙖𝙢𝙚́𝙚 𝙚𝙣 2021 𝙥𝙖𝙧 𝙡’𝙐𝙉𝙀𝙎𝘾𝙊. 𝘼𝙫𝙚𝙘 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙙𝙚 200 𝙢𝙞𝙡𝙡𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙤𝙘𝙪𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙖̀ 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙚, 𝙡𝙚 𝙆𝙞𝙨𝙬𝙖𝙝𝙞𝙡𝙞 𝙚𝙨𝙩 𝙧𝙚𝙘𝙤𝙣𝙣𝙪 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙡’𝙪𝙣𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙡𝙖𝙣𝙜𝙪𝙚𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙡𝙪𝙚𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙡’𝙚́𝙘𝙝𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙜𝙡𝙤𝙗𝙖𝙡𝙚.

Au Burundi, les festivités ont eu lieu à l’Université du Burundi, Campus Mutanga, en présence de plusieurs personnalités : l’Ambassadeur de la Tanzanie, des représentants des ministères en charge de l’éducation, de la culture, ainsi que des enseignants et journalistes spécialisés.

𝘿𝙚𝙨 𝙖𝙫𝙖𝙣𝙘𝙚́𝙚𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡’𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙪 𝙆𝙞𝙨𝙬𝙖𝙝𝙞𝙡𝙞

Dans son allocution, Willy Marcel Ndayitwayeko, représentant du Gouvernement via le Ministère de l’Éducation Nationale, a salué les progrès accomplis dans l’enseignement du Kiswahili. Cette langue est désormais introduite dans les écoles fondamentales, secondaires et à l’Université, avec une volonté manifeste d’accroître le nombre d’enseignants qualifiés dans ce domaine.

𝘿𝙚𝙨 𝙨𝙩𝙚́𝙧𝙚́𝙤𝙩𝙮𝙥𝙚𝙨 𝙩𝙤𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙖𝙣𝙘𝙧𝙚́𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́𝙨

Malgré ces avancées, des obstacles persistent. Dorothée Nshimirimana et Emmanuel Ndayisaba, enseignants chevronnés, ont mis en lumière des préjugés historiques qui freinent l’acceptation du Kiswahili au Burundi : langue associée aux commerçants, aux manipulateurs ou encore à la communauté musulmane. Dans certaines familles, on allait jusqu’à interdire aux enfants de la parler, croyant qu’elle pourrait nuire à la productivité des vaches laitières.

𝙐𝙣𝙚 𝘼𝙘𝙖𝙙𝙚́𝙢𝙞𝙚 𝙆𝙞𝙨𝙬𝙖𝙝𝙞𝙡𝙞 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙚́𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚

Face à ces défis, plusieurs intervenants ont plaidé pour la création d’une Académie Nationale du Kiswahili au Burundi. Une telle structure permettrait d’encadrer, de standardiser et de promouvoir l’usage de cette langue sur les plans lexical, éducatif et culturel, à l’image de ce qui se fait déjà en Tanzanie.

𝙐𝙣𝙚 𝙟𝙚𝙪𝙣𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙙𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙚𝙣 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚́𝙚

Malgré les barrières, les enseignants se réjouissent du nombre croissant d’étudiants qui poursuivent des études avancées en Kiswahili, certains atteignant le niveau de master et même de doctorat. Un signe encourageant d’un changement de mentalité.

𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙢𝙤𝙗𝙞𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙜𝙚́𝙣𝙚́𝙧𝙖𝙡𝙚

Dorothée Nshimirimana a lancé un appel fort à la jeunesse et aux parents pour qu’ils valorisent cette langue, essentielle pour les échanges régionaux et l’ouverture culturelle. Elle a aussi exhorté les autorités à investir davantage dans la formation d’enseignants spécialisés.

𝙇𝙖 𝙏𝙖𝙣𝙯𝙖𝙣𝙞𝙚 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙪𝙧𝙖𝙜𝙚 𝙡𝙚 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞

Gelasius Gaspard Byakanwa, Ambassadeur de Tanzanie au Burundi, a félicité le Gouvernement burundais pour ses efforts en faveur du Kiswahili. Il a insisté sur le rôle vital de cette langue dans la vie quotidienne et professionnelle, et a encouragé les jeunes à écrire en Kiswahili pour enrichir la littérature locale. Il a aussi recommandé la création d’une structure institutionnelle dédiée, comme en Tanzanie.

𝙀𝙣 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙤𝙣 : 𝙐𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙥𝙧𝙤𝙢𝙚𝙩𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙆𝙞𝙨𝙬𝙖𝙝𝙞𝙡𝙞 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞

Avec une volonté politique affirmée, un engouement croissant des jeunes et une coopération régionale dynamique, le Kiswahili est en bonne voie de devenir un pilier du paysage linguistique et éducatif burundais. La création d’une Académie nationale serait un tournant décisif pour garantir sa pérennité et sa valorisation.