𝘾𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙙𝙞 25 𝙟𝙪𝙞𝙣 2025, 𝙡𝙚 𝙈𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙚̀𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙀𝙣𝙫𝙞𝙧𝙤𝙣𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩, 𝙙𝙚 𝙡’𝘼𝙜𝙧𝙞𝙘𝙪𝙡𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡’𝙀́𝙡𝙚𝙫𝙖𝙜𝙚 (𝙈𝙞𝙣𝙚𝙖𝙜𝙧𝙞𝙚), 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙖𝙗𝙤𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙡𝙖 𝘽𝙖𝙣𝙦𝙪𝙚 𝘼𝙛𝙧𝙞𝙘𝙖𝙞𝙣𝙚 𝙙𝙚 𝘿𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 (𝘽𝘼𝘿) 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙁𝙤𝙣𝙙𝙨 𝙄𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙙𝙚 𝘿𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝘼𝙜𝙧𝙞𝙘𝙤𝙡𝙚 (𝙁𝙄𝘿𝘼), 𝙖 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙚́ 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙈𝙖𝙞𝙧𝙞𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖 𝙪𝙣 𝙖𝙩𝙚𝙡𝙞𝙚𝙧 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙫𝙖𝙡𝙞𝙙𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙪 𝙋𝙡𝙖𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙙’𝙄𝙣𝙫𝙚𝙨𝙩𝙞𝙨𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝘼𝙜𝙧𝙞𝙘𝙤𝙡𝙚 (𝙋𝙉𝙄𝘼) 2025-2029.

Fruit d’un processus consultatif incluant de nombreux partenaires et acteurs du secteur, ce plan marque une étape décisive dans la transformation de l’agriculture burundaise, longtemps dominée par la subsistance, vers une production orientée marché.

𝙐𝙣 𝙘𝙖𝙙𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙝𝙚́𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙧 𝙡𝙚 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙖𝙜𝙧𝙞𝙘𝙤𝙡𝙚

Selon Ir Emmanuel Ndorimana, Secrétaire Permanent chargé de l’Environnement, représentant du Ministre à l’ouverture de l’atelier, le PNIA constitue un cadre de coordination des investissements agricoles. Son objectif global est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de promouvoir une croissance inclusive et durable, de moderniser le secteur agricole, de l’élevage et de la pêche, tout en préservant l’environnement.

Ce plan s’inscrit également dans une perspective stratégique plus large: la mise en œuvre de la Stratégie Agricole Nationale (SAN), du Plan National de Développement (PND 2018-2027 révisé), et de la Vision 2040-2060 du Burundi, qui ambitionne de faire du pays un État émergent d’ici 2040 et développé à l’horizon 2060.

𝘾𝙞𝙣𝙦 𝙤𝙗𝙟𝙚𝙘𝙩𝙞𝙛𝙨 𝙨𝙥𝙚́𝙘𝙞𝙛𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣 𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙛𝙤𝙣𝙙𝙚𝙪𝙧

Le PNIA 2025-2029 repose sur cinq objectifs spécifiques majeurs:

1. Accroissement et diversification de la production agricole et animale

2. Modernisation du secteur agricole et de la propriété foncière

3. Valorisation de la production et amélioration de l’accès aux marchés

4. Renforcement institutionnel des acteurs du secteur

5. Protection de l’environnement et gestion durable des ressources naturelles

𝙐𝙣 𝙤𝙪𝙩𝙞𝙡 𝙙𝙚 𝙥𝙞𝙡𝙤𝙩𝙖𝙜𝙚 𝙚𝙩 𝙙’𝙚́𝙫𝙖𝙡𝙪𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙖𝙜𝙧𝙞𝙘𝙤𝙡𝙚𝙨

Pour Emmanuel Niyungeko, chargé de la planification au Ministère de l’Agriculture, le PNIA n’est pas seulement un plan d’action. Il représente un véritable instrument de suivi et d’évaluation, permettant de mesurer les performances, les impacts sur les communautés rurales, et de piloter les projets alignés sur la stratégie nationale.

𝘿𝙚𝙨 𝙡𝙚𝙫𝙞𝙚𝙧𝙨 𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙚́𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙞𝙢𝙥𝙪𝙡𝙨𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙢𝙤𝙙𝙚𝙧𝙣𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

Plusieurs sous-composantes stratégiques seront mises en œuvre pour atteindre les objectifs du PNIA:

La disponibilité de semences de qualité ;

Un meilleur accès aux intrants agricoles ;

L’amélioration de l’irrigation ;

La promotion de pratiques agricoles adaptées au climat et à l’écologie du Burundi.

𝘿𝙚𝙨 𝙖𝙜𝙧𝙤𝙥𝙤𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙪𝙧𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙞̂𝙣𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙫𝙖𝙡𝙚𝙪𝙧

Une des innovations majeures du plan est la création de centres de rayonnement agricole, appelés agropoles. Ces plateformes regrouperont différentes activités agricoles et joueront un rôle structurant dans la chaîne de valeur, en favorisant l’innovation et la mécanisation.

«L’innovation et la mécanisation sont au cœur de cette stratégie. C’est une rupture avec l’agriculture de subsistance que nous avons longtemps connue», a souligné M. Niyungeko.

𝙍𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙖𝙥𝙖𝙘𝙞𝙩𝙚́𝙨 𝙝𝙪𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨, 𝙪𝙣𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚

Le succès de cette transformation repose aussi sur la formation et le renforcement des capacités humaines. Le Ministère a identifié des besoins prioritaires en recherche agronomique, techniques pastorales et pratiques environnementales.

« L’indépendance intellectuelle est aussi importante que l’indépendance alimentaire », a rappelé Emmanuel Niyungeko.

𝙋𝙡𝙖𝙣𝙞𝙛𝙞𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙖𝙧 𝙛𝙞𝙡𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙚𝙩 𝙞𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙪𝙭

Le document PNIA propose une planification sectorielle sur cinq ans, avec l’identification progressive des filières prioritaires. Cette approche permettra de concentrer les efforts là où les besoins sont les plus pressants, en évitant les déséquilibres entre filières.

Tous les acteurs seront impliqués: agriculteurs, ressources humaines qualifiées, partenaires techniques et financiers. L’accent est mis sur la mise en commun des terres, l’accès facilité aux intrants et la planification conjointe des actions pour plus d'efficacité.