𝙐𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙟𝙚𝙩 𝙫𝙞𝙨𝙖𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙗𝙤𝙤𝙨𝙩𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙥𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙢𝙤𝙮𝙚𝙣𝙣𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨𝙚𝙨 𝙖𝙪 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙧𝙘𝙚 𝙧𝙚́𝙜𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙖 𝙚́𝙩𝙚́ 𝙤𝙛𝙛𝙞𝙘𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙖𝙣𝙘𝙚́ 𝙡𝙚 𝙢𝙚𝙧𝙘𝙧𝙚𝙙𝙞 27/8/2025 𝙖̀ 𝘽𝙪𝙟𝙪𝙢𝙗𝙪𝙧𝙖. 𝙄𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙞𝙣𝙩𝙞𝙩𝙪𝙡𝙚́ "𝙍𝙚𝙣𝙛𝙤𝙧𝙘𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙘𝙖𝙥𝙖𝙘𝙞𝙩𝙚́ 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙮𝙨 𝙖𝙛𝙧𝙞𝙘𝙖𝙞𝙣𝙨 𝙫𝙪𝙡𝙣𝙚́𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙖𝙙𝙤𝙥𝙩𝙚𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙢𝙚𝙨𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙘𝙞𝙩𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙨𝙩𝙧𝙪𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙣𝙤𝙫𝙖𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙥𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙢𝙤𝙮𝙚𝙣𝙣𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚𝙨 (𝙋𝙈𝙀) 𝙖𝙪𝙭 𝙘𝙝𝙖𝙞̂𝙣𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙫𝙖𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙧𝙚́𝙜𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚𝙨".

Cette initiative est pilotée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), et est mise en œuvre au Burundi en collaboration avec le bureau d'études stratégiques et de développement et le Ministère burundais des ressources minières et énergétiques, de l'Industrie, du commerce et du tourisme.

L'atelier de lancement de ce projet qui s’est tenu du 27 au 28 août 2025, réunissant diverses parties prenantes du secteur du commerce et des entreprises. Il a servi également de cadre à la présentation des résultats préliminaires d'une étude d'impact national sur la participation des PME du Burundi aux chaînes de valeur régionales.

𝘿𝙚𝙨 𝙤𝙗𝙟𝙚𝙘𝙩𝙞𝙛𝙨 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙤𝙟𝙚𝙩

Dans son discours, Mme Clara Anyangwe, Coordonnatrice ad intérim du système des Nations Unies au Burundi, a fait savoir que ce projet vise à renforcer la capacité des décideurs à formuler des mesures incitatives innovantes, mettre en œuvre des politiques fondées sur des données probantes pour une meilleure intégration des PME, accroître le rôle des PME dans la fabrication et la fourniture de biens à valeur ajoutée, concevoir et mettre en œuvre des outils innovants pour promouvoir l'intégration des PME dans le commerce régional.

Le Secrétaire général de la chambre fédérale du commerce et de l'industrie au Burundi (CFCIB), M. Denis Nshimirimana, a salué l'opportunité de ce projet. Il a souligné le besoin crucial pour les PME burundaises de se structurer et de se formaliser. « Cela permettrait d'augmenter le taux d'inclusion financière, ce qui contribuerait directement à l'élargissement de l'assiette fiscale et douanière du pays », a-t-il affirmé.

Pour sa part, Mme Christine Niragira, Secrétaire permanente au ministère des ressources minières et énergétiques, de l'industrie, du commerce et du tourisme, a inscrit ce projet dans la droite ligne des ambitions nationales. « Le Burundi s'est engagé dans un processus de transformation structurelle de l'économie à travers la Vision du Burundi 2040- 2060. Le rôle des PME en général, et du commerce transfrontalier en particulier, est incontournable pour atteindre les objectifs de cette vision », a-t-elle déclaré.

Elle a également rappelé les efforts continus du gouvernement burundais pour développer ce secteur crucial. Elle a cité en exemple le renforcement des capacités du bureau burundais de normalisation (BBN), par le recrutement de 60 nouveaux agents et la priorisation des équipements, des mesures destinées à consolider l'opérationnalisation du secteur.

𝙇𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩𝙞𝙛𝙞𝙚́𝙨

Les discussions, à cette occasion, ont mis en lumière un faisceau de difficultés auxquelles sont confrontées quotidiennement les PME burundaises. Parmi les plus criantes, les participants ont pointé du doigt la faible capacité managériale et technique des entrepreneurs, l’accès très difficile au crédit caractérisé par des durées de remboursement trop courtes et des conditions peu adaptées aux cycles de production, une concurrence déloyale qui fausse le marché, le manque de données statistiques fiables pour orienter les décisions, une méconnaissance des exigences et normes en vigueur sur les marchés régionaux et internationaux.

𝙍𝙚𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙛𝙛𝙤𝙧𝙩𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙨

Malgré ce constat, l’atelier a reconnu les efforts déjà consentis par les pouvoirs publics. Des initiatives comme le PAEEJ (Programme d'autonomisation économique et d'emploi des jeunes), le FIGA (Fonds d'Impulsion, de Garantie et d'Accompagnement), la BIDF (Banque d'investissement et de Développement des Femmes), ainsi que l’organisation régulière de foires et de salons industriels, ont été citées comme des politiques porteuses ayant donné des résultats positifs.

𝙇𝙚𝙨 𝙫𝙤𝙞𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙤𝙨𝙚́𝙚𝙨

Pour permettre aux PME burundaises de s’insérer véritablement dans les chaînes de valeur régionales, les participants ont formulé une série de recommandations phares à savoir: faciliter l’accès à l’information sur les opportunités des marchés régionaux, accompagner les entreprises dans la conformité aux normes, la qualité et les processus de certification, renforcer leurs capacités productives et organisationnelles, développer leurs compétences numériques, simplifier les procédures douanières, apporter un soutien technique et financier accru aux structures qui accompagnent les PME.

M. Onésime Niyukuri, cadre au ministère ayant le commerce dans ses attributions a insisté sur l’impératif pour les PME de viser au-delà du marché local. « Les PME burundaises ne doivent pas seulement produire pour la consommation locale. Elles doivent s'intégrer dans les chaînes de valeur régionales et mondiales », a-t-il martelé.
Il a également annoncé un projet majeur : « Avec la ZLECAF, il sera construit au Burundi un laboratoire régional de certification des produits », une infrastructure qui renforcera significativement la crédibilité des produits burundais.
Appelant à une mutualisation des efforts, il a invité les entrepreneurs à « éviter de travailler en solo et à promouvoir le travail en coopératives », pour bénéficier d’économies d’échelle et de facilités.

90% des entreprises burundaises sont classées dans la catégorie des PME, et une grande majorité opère encore dans l’informel, selon l’étude d’impact présentée au cours de l'atelier. Le projet stratégique en question est financé par le sous-fonds du programme de développement durable à l'horizon 2030 du fonds pour la paix et le développement des Nations Unies. Il cible spécifiquement six pays africains: le Bénin, le Burundi, le Cap-Vert, la République Centrafricaine, le Togo et l'Ouganda.