𝙁𝙖𝙘𝙚 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙧𝙖𝙧𝙚́𝙛𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙨𝙨𝙤𝙪𝙧𝙘𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙧𝙚𝙨𝙩𝙞𝙚̀𝙧𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙖𝙪𝙭 𝙘𝙤𝙪̂𝙩𝙨 𝙚́𝙡𝙚𝙫𝙚́𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙩𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙚́𝙡𝙚𝙘𝙩𝙧𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙚́𝙨, 𝙡’𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚 𝙈𝙪𝙨𝙪𝙢𝙗𝙖 𝙎𝙩𝙚𝙚𝙡 𝙀𝙡𝙚𝙘𝙩𝙧𝙞𝙘 𝙋𝙤𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙣𝙙 𝘼𝙘𝙘𝙚𝙨𝙨𝙤𝙧𝙞𝙚𝙨, 𝙛𝙞𝙡𝙞𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝙜𝙧𝙤𝙪𝙥𝙚 𝙈𝙪𝙨𝙪𝙢𝙗𝙖 𝙃𝙤𝙡𝙙𝙞𝙣𝙜, 𝙧𝙚́𝙫𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚 𝙡𝙚 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙡’𝙚́𝙣𝙚𝙧𝙜𝙞𝙚 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞. 𝙎𝙞𝙩𝙪𝙚́𝙚 𝙖̀ 𝙈𝙪𝙩𝙞𝙢𝙗𝙪𝙯𝙞, 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙚 𝙉𝙩𝙖𝙝𝙖𝙣𝙜𝙬𝙖, 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚 𝙛𝙖𝙗𝙧𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚́𝙨𝙤𝙧𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙩𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙚𝙣 𝙗𝙚́𝙩𝙤𝙣 𝙖𝙧𝙢𝙚́ 𝙖̀ 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙧 𝙙𝙚 𝙢𝙖𝙩𝙚́𝙧𝙞𝙖𝙪𝙭 100 % 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙪𝙭.

𝘼𝙙𝙞𝙚𝙪 𝙗𝙤𝙞𝙨 𝙚𝙩 𝙢𝙚́𝙩𝙖𝙡 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙚́ : 𝙥𝙡𝙖𝙘𝙚 𝙖𝙪 𝙗𝙚́𝙩𝙤𝙣 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨

Selon Thierry Nzitunga, directeur général de l’entreprise, la fabrication locale de poteaux est apparue comme une nécessité stratégique :

« Le Burundi a peu de ressources forestières. Il est incohérent d’abattre des arbres pour fabriquer des poteaux alors que l’on encourage leur reboisement. »

De plus, les poteaux métalliques importés, souvent en provenance de Chine, d’Inde ou de Turquie représentent un coût élevé pour l’économie nationale, mobilisant des devises étrangères précieuses. Musumba Steel propose donc une solution alternative à base de sable, gravier, ciment et fer à béton disponibles localement.

𝘿𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙩𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨, 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙧𝙖𝙥𝙞𝙙𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙞𝙨𝙥𝙤𝙣𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨

Déjà plus de 1 000 poteaux ont été produits et installés sur un réseau test d’1 km en partenariat avec la REGIDESO, le long de la zone portuaire de Bujumbura.
Ces poteaux présentent de nombreux avantages :

Jusqu’à 5 fois moins chers que les poteaux métalliques importés

Durée de vie de 50 à 70 ans

Disponibilité immédiate, sans délais d’importation

Résistance testée en laboratoire entre 21 et 28 jours après fabrication

La production respecte également les normes de qualité en collaboration avec l’Office Burundais de l’Habitat (OBUHA).

𝘿𝙚𝙨 𝙚́𝙦𝙪𝙞𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙢𝙤𝙙𝙚𝙧𝙣𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙥𝙤𝙨𝙚 𝙨𝙚́𝙘𝙪𝙧𝙞𝙨𝙚́𝙚

Au-delà des matériaux, Musumba Steel a investi dans des machines de pointe permettant de creuser des fondations en 10 à 15 minutes, contre deux jours en méthode manuelle. La pose des poteaux, auparavant très physique, est désormais automatisée, réduisant les risques d’accidents et la fatigue des ouvriers.

« Avant, il fallait 30 personnes pour soulever un poteau. Aujourd’hui, la machine le fait seule en quelques minutes », a témoigné Etienne Nindagiye, opérateur de la machine.

𝙐𝙣 𝙞𝙢𝙥𝙖𝙘𝙩 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙡 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙚𝙢𝙥𝙡𝙤𝙮𝙚́𝙨

La transformation ne s’arrête pas à l’innovation technologique. Grâce à des revenus stables et des conditions de travail améliorées, les employés de l’entreprise ont témoigné de leurs avancées personnelles :

Etienne Nindagiye a lancé un élevage de poules

Omar Ndayishimiye, technicien, s’est lancé dans l’élevage de chèvres

Audrey Kwizera a acheté un kit solaire pour sa famille

Musumba Steel prend également en charge la mutuelle de santé de ses employés.

𝙐𝙣𝙚 𝙖𝙢𝙗𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙧𝙚́𝙜𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙢𝙖𝙡𝙜𝙧𝙚́ 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨

Avec 70 employés actuels, l’entreprise vise un effectif de 300 à moyen terme. Elle ambitionne d’exporter vers la Tanzanie et la RDC, à condition de surmonter plusieurs défis :

Accès limité à l’électricité

Pénuries de carburant

Besoin de devises étrangères pour importer certains équipements

« Si l’État continue de nous soutenir, nous pourrons générer des devises et renforcer l’industrie locale », a affirmé M. Nzitunga.

𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙪𝙣 𝙢𝙤𝙙𝙚̀𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙡

Saluée pour son impact environnemental et social, Musumba Steel espère convaincre les acteurs de l’énergie, des télécommunications et des infrastructures à adopter ses poteaux en béton armé.

« Nos poteaux sont solides, durables, moins chers et fabriqués chez nous. Il est temps de valoriser nos ressources et notre savoir-faire », a conclu Thierry Nzitunga.