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Economie

: publié Samedi, le 19/07/2025 par NDAYISHIMIYE Emmanuel

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𝙇𝙖 𝘾𝙝𝙖𝙢𝙗𝙧𝙚 𝙁𝙚́𝙙𝙚́𝙧𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙚𝙧𝙘𝙚 𝙚𝙩 𝙙’𝙄𝙣𝙙𝙪𝙨𝙩𝙧𝙞𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 (𝘾𝙁𝘾𝙄𝘽) 𝙖 𝙩𝙚𝙣𝙪 𝙫𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚𝙙𝙞 𝙡𝙚 18 𝙟𝙪𝙞𝙡𝙡𝙚𝙩 2025 𝙖̀ 𝙉𝙜𝙤𝙯𝙞, 𝙪𝙣 𝙛𝙤𝙧𝙪𝙢 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙖𝙣𝙣𝙪𝙚𝙡 𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙚𝙣𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝘽𝙪𝙩𝙖𝙣𝙮𝙚𝙧𝙚𝙧𝙖, 𝙥𝙧𝙚́𝙘𝙞𝙨𝙚́𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙉𝙜𝙤𝙯𝙞. 𝙐𝙣𝙚 𝙧𝙚𝙣𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙙’𝙚𝙣𝙫𝙚𝙧𝙜𝙪𝙧𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙚́𝙚 𝙥𝙖𝙧 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙈𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙪 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙚𝙧𝙘𝙚, 𝙙𝙚𝙨 𝙏𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙤𝙧𝙩𝙨, 𝙙𝙚 𝙡’𝙄𝙣𝙙𝙪𝙨𝙩𝙧𝙞𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙪 𝙏𝙤𝙪𝙧𝙞𝙨𝙢𝙚, 𝙈𝙖𝙧𝙞𝙚 𝘾𝙝𝙖𝙣𝙩𝙖𝙡 𝙉𝙞𝙟𝙞𝙢𝙗𝙚𝙧𝙚, 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨𝙞𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙛𝙞𝙜𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙢𝙖𝙟𝙚𝙪𝙧𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧 𝙥𝙧𝙞𝙫𝙚́ 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨.

𝙇𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙚𝙣𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙉𝙜𝙤𝙯𝙞 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙣𝙦𝙪𝙚̂𝙩𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙢𝙖𝙧𝙘𝙝𝙚́𝙨 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙪𝙭

Dans son discours d’ouverture, Havyarimana Radjabu, président de la CFCIB Ngozi, a mis en lumière le dynamisme des opérateurs économiques de sa région. Il a révélé que plus de 400 entrepreneurs locaux opèrent désormais sur des marchés étrangers tels que Dubaï, la Turquie, l’Inde et la Chine. Il a salué le rôle du Chef de l’État, Evariste Ndayishimiye, dans la facilitation de leur essor.

Radjabu a également souligné les efforts croissants de certains acteurs à investir dans la culture de l’avocat et du café, des produits stratégiques susceptibles d’augmenter les exportations et de générer les devises dont le pays a cruellement besoin.

𝘿𝙚𝙨 𝙤𝙗𝙨𝙩𝙖𝙘𝙡𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙛𝙧𝙚𝙞𝙣𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙘𝙧𝙤𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚

Malgré cet élan, les entrepreneurs burundais continuent de faire face à de nombreux obstacles. Parmi les défis soulevés : des difficultés à voyager à l’étranger pour s’approvisionner, et surtout, les contraintes fiscales.

Ils dénoncent l’obligation de payer les taxes d’importation en devises étrangères, alors que l’accès à ces devises à la banque reste très limité. Les opérateurs réclament une réduction des taux imposés par l’Office Burundais des Recettes (OBR), ainsi qu’une communication plus inclusive notamment la publication des nouvelles réglementations en kirundi.

Olivier Suguru : « Il faut fabriquer des rasoirs ici, pas les importer »

Le président national de la CFCIB, Olivier Suguru, a tenu un discours ferme et visionnaire. Il a rappelé que seulement 20 % des entrepreneurs paient régulièrement leurs impôts, ce qui freine les capacités de développement du pays.

Il a exhorté les opérateurs économiques à passer d’une logique d’importation à une culture de production locale : « Il est temps qu’un entrepreneur burundais fabrique lui-même une seringue ou un rasoir, au lieu de continuer à dépendre des produits venus de Chine. »

Suguru a annoncé la mise en place prochaine de formations, de facilités d’accès au crédit bancaire à des taux raisonnables et d’initiatives pour trouver des débouchés aux produits burundais.

𝙋𝙖𝙩𝙧𝙞𝙤𝙩𝙞𝙨𝙢𝙚 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚 : 𝙡’𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙛𝙤𝙧𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙈𝙞𝙣𝙞𝙨𝙩𝙧𝙚 𝙉𝙞𝙟𝙞𝙢𝙗𝙚𝙧𝙚

La Ministre du Commerce, Marie Chantal Nijimbere, a félicité l’organisation du forum par la CFCIB tout en lançant un appel à la consommation patriotique. Elle a critiqué l’habitude de certains consommateurs et commerçants qui préfèrent les produits importés à ceux fabriqués localement, contribuant ainsi à l’érosion des devises.

Dans une déclaration qui a marqué les esprits, elle a lancé :
« Il n’y a personne qui cultive des patates douces ici pour expliquer la crise du carburant ou la pénurie de devises. Tout cela résulte de nos choix en tant qu’acteurs économiques. »

Elle a encouragé les initiatives provinciales pour structurer les marchés, renforcer la production locale et maximiser les opportunités.

𝙐𝙣 𝙛𝙤𝙧𝙪𝙢 𝙦𝙪𝙞 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙥𝙖𝙧 𝙪𝙣 𝙜𝙚𝙨𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙧𝙞𝙩𝙚́

En marge du forum, les organisateurs et participants ont effectué une visite à l’orphelinat Umusamariya w’Imbabazi, fondé par Denise Bucumi Nkurunziza, la Dame de feu Pierre Nkurunziza. Ils y ont apporté des vivres et non-vivres, marquant leur volonté d’allier développement économique et responsabilité sociale.