𝙐𝙣𝙚 𝙚́𝙦𝙪𝙞𝙥𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙖𝙙𝙞𝙤-𝙏𝙚́𝙡𝙚́𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 (𝙍𝙏𝙉𝘽) 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙪𝙚 𝙘𝙚 𝙫𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚𝙙𝙞 18 𝙟𝙪𝙞𝙡𝙡𝙚𝙩 2025 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙍𝙪𝙩𝙚𝙜𝙖𝙢𝙖 𝙚𝙩 𝘽𝙞𝙧𝙤𝙝𝙚, 𝙚𝙣 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙚 𝙂𝙞𝙩𝙚𝙜𝙖, 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙧𝙚𝙘𝙪𝙚𝙞𝙡𝙡𝙞𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙢𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙤𝙥𝙪𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙦𝙪𝙖𝙣𝙩 𝙖𝙪 𝙛𝙤𝙣𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙚𝙞𝙡𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙣𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨. 𝙎𝙞 𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙞𝙣𝙨 𝙝𝙖𝙗𝙞𝙩𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙨𝙚 𝙙𝙞𝙨𝙚𝙣𝙩 𝙨𝙖𝙩𝙞𝙨𝙛𝙖𝙞𝙩𝙨, 𝙙'𝙖𝙪𝙩𝙧𝙚𝙨 𝙚́𝙫𝙤𝙦𝙪𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙨𝙪𝙛𝙛𝙞𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚𝙨, 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚𝙣 𝙢𝙖𝙩𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙙’𝙚́𝙩𝙝𝙞𝙦𝙪𝙚.


𝙐𝙣𝙚 𝙢𝙚́𝙙𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙟𝙪𝙜𝙚́𝙚 𝙪𝙩𝙞𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙚𝙛𝙛𝙞𝙘𝙖𝙘𝙚

Sur la colline Rutegama, plusieurs citoyens saluent le rôle que jouent les notables dans la résolution des conflits. Pour Rabaryiza Mames, résident de la localité, ce conseil permet de régler rapidement les litiges sans recourir aux tribunaux :
« Ce conseil fonctionne très bien. Les affaires de terrain ou de famille sont souvent résolues localement, ce qui évite des démarches longues et coûteuses vers les instances judiciaires supérieures », a-t-il confié.

Il note également que, dans sa communauté, il n’y a pas de plaintes majeures concernant la corruption ou les abus de pouvoir.


𝘿𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙡𝙞𝙚́𝙨 𝙖𝙪 𝙢𝙖𝙣𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙢𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

Toutefois, Rabaryiza reconnaît que certains membres du conseil manquent de formation juridique, ce qui nuit à la qualité de certaines décisions :
« Il arrive que les lois ne soient pas bien appliquées faute de formation. Il serait important que le gouvernement organise des sessions de renforcement des capacités pour ces juges communautaires », a-t-il suggéré.


𝘿𝙚𝙨 𝙘𝙧𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙖̀ 𝘽𝙞𝙧𝙤𝙝𝙚 : 𝙛𝙖𝙫𝙤𝙧𝙞𝙩𝙞𝙨𝙢𝙚 𝙚𝙩 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́ 𝙙𝙚́𝙣𝙤𝙣𝙘𝙚́𝙨


Du côté de la colline Birohe, les opinions sont plus nuancées. Willy Niyibigira reconnaît que certains notables travaillent avec intégrité, mais déplore des cas de favoritisme et de corruption :
« Il faut que le gouvernement veille à l’honnêteté des médiateurs pour que justice soit rendue équitablement à tous », a-t-il plaidé.

Même son de cloche chez Odette Imbabarire, qui accuse certains notables d'intervenir dans des affaires déjà tranchées par la justice :
« Cela crée de la confusion et va à l’encontre de la loi. Il est crucial de leur enseigner les bases juridiques afin qu’ils n’outrepassent pas leurs prérogatives », a-t-elle déclaré.


𝙇𝙖 𝙧𝙚́𝙥𝙤𝙣𝙨𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 : 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙤𝙡𝙤𝙣𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙡𝙞𝙢𝙞𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨


Interrogé à ce sujet, Nimbona Moïse, président du conseil des notables de la colline Birohe, a reconnu certains défis. Il a notamment cité le manque de formation juridique et le recours fréquent aux traditions locales dans le règlement des litiges, ce qui peut poser problème face à la législation en vigueur.

Il a également souligné le manque de moyens matériels : « Nous manquons de papiers, de stylos et autres outils nécessaires pour rédiger nos rapports. Chacun achète ce dont il a besoin de sa poche ».

Malgré ces difficultés, Nimbona affirme que la collaboration avec la population reste bonne et que la majorité des citoyens apprécient les efforts des notables. Il appelle les autorités à soutenir davantage ces structures locales :
« Nous avons besoin de formations régulières et de matériel pour rendre notre service plus efficace et équitable », a-t-il conclu.