Ngozi: le 1er Ministre rencontre les intervenants dans le secteur agricole
Economie
: publié Mercredi, le 05/06/2024 par
NKURUNZIZA Dieudonné
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Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a rencontré mercredi le 05 juin 2024 au chef-lieu de la province de Ngozi, les intervenants dans le secteur agricole pour l'évaluation de la saison culturale B, la préparation de la saison culturale C et la gestion de la récolte de maïs collectée par l'ANAGESSA.
Le premier ministre a fait savoir que cette rencontre avait pour objectif de mettre les idées ensemble afin de valoriser le sol cultivable burundais en vue d'atteindre la priorité du Gouvernement, "que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l'argent".
Concernant les préparatifs de la saison culturale C, les DPEAE ont parlé des défis à relever, des besoins et des urgences pour le bon déroulement de cette saison culturale et surtout le retard enregistré en approvisionnement des fertilisants et de la dolomie dû au manque de carburant.
Plusieurs recommandations ont été émises : les riziculteurs des marais doivent notamment récolter rapidement le riz pour céder les marais aux cultures vivrières. De plus, il sera question de sensibiliser la population à intercaler le haricot dans les plantations de maïs, revaloriser les rivières ayant subi des crues pour les exploiter, sensibiliser la population à exploiter au maximum les marais, promouvoir la culture de la patate douce et autres cultures qui résistent à la sécheresse, et promouvoir l'irrigation collinaire.
Toutes les parties prenantes doivent agir en commun accord pour avoir le carburant, en vue d'acheminer les engrais et les semences dans les zones de distribution, afin de réussir cette saison culturale C.
Concernant l'approvisionnement en fertilisants de FOMI et de dolomie, les BPEAE sont appelés à faire le suivi et à transmettre des rapports actualisés des stocks à leur disposition, surtout les fournisseurs de dolomie qui affichent des retards dans la livraison et si nécessaire, de les remplacer.
Le Premier ministre a recommandé au ministère de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage de surveiller les germoirs de café pour qu'ils produisent des plants de qualité, avant de les distribuer aux cultivateurs. Le Premier ministre a appelé aussi toutes les parties prenantes au secteur agricole, de ne pas permettre le recul par rapport à l'étape déjà franchie, dans l'augmentation de la production.
S'agissant de l'achat de la récolte de maïs par l'ANAGESSA, les chiffres montrent qu’au cours de la première phase, l'ANAGESSA a acheté plus de 36 mille tonnes et que pour la seconde phase, il est prévu de collecter plus de 25 mille tonnes.
L'achat et le stockage de la récolte de maïs connaissent des défis notamment la rupture de stocks des produits phytopharmaceutiques, des emballages et des hangars non appropriés au stockage de maïs. Face à ces défis, tous les intervenants dans l'achat de maïs doivent s'approprier la sécurité de cette récolte car, celle-ci constitue un test pour toutes les parties prenantes.
Après échanges, le premier ministre a recommandé un suivi de proximité de la production de maïs, tant au niveau des hangars qu'au niveau des producteurs. Le maïs stocké au niveau des zones doit être séché avant d'être acheminé dans les hangars provinciaux et régionaux, et chaque administratif doit veiller dans le secteur de sa responsabilité.
Tous les services sectoriels de l'Etat qui ont besoin de maïs, doivent se procurer du maïs local, en vue de chercher le marché d'écoulement. Tous les stocks doivent être certifiés surtout les stocks provinciaux et régionaux.
La population doit être sensibilisée à vendre le surplus car, la récolte vendue à l'ANAGESSA ne sera pas revendue aux producteurs. En outre, la récolte menacée par les charançons chez les producteurs doit être transformée et consommée pour minimiser les pertes.
L'achat du maïs concerne exclusivement les producteurs et les coopératives, les administratifs doivent apporter leur contribution dans l'identification pour la réussite de cette activité. L'approvisionnement des produits phytopharmaceutiques doivent être une urgence pour éviter des pertes éventuelles.
Les petits producteurs ne dépassant pas plus de 500kg sont prioritaires pour l'achat, mais les grands producteurs doivent attendre et entre temps, faire usage des produits phytopharmaceutiques pour éviter les charançons.
Les désengorgements des hangars locaux vers les hangars stratégiques doivent être opérés par plus d'une société, pour éviter l'exclusivité. Le CIAP doit travailler dans la transparence avec des balances qui respectent les normes de la BBN.