Au 4è jour de la prière nationale d’action de grâce au stade Buhumuza de Cankuzo, les activités se sont poursuivies dans l’après-midi du 29 décembre 2023. Au cours des enseignements aux leaders, Professeur David Niyonzima a exposé sur ce qui doit caractériser un bon leader à tous les niveaux. La Première dame Angéline Ndayishimiye a quant à elle précisé que le leadership suppose obligatoirement la communication entre le dirigeant et les dirigés.

Dans l’après-midi, le Président de la République Evariste Ndayishimiye a appelé à la conscience de tout burundais à avoir un cœur à l’image de Déborah parlé dans la Bible (Juges 5,7).

Dans la matinée du vendredi 29 décembre 2023, au stade Buhumuza de Cankuzo, le séminaire des leaders a été animé par Professeur David Niyonzima, recteur de l’Université international de Leadership et la Première Dame Angéline Ndayishimiye. Les deux conférenciers ont exposé sur ce qui doit caractériser un bon leadership.

Pour Angeline Ndayishimiye, le leadership suppose une franche collaboration entre les dirigeants et les dirigés. Car, on ne peut pas diriger des gens sans eux mais on les dirige avec eux. Ils doivent activement participer pour réussir le pari du développement. Elle a appelé les dirigeants à tous les niveaux à se mettre dans la peau de l’autre afin de détecter précocement l’impact d’une mauvaise décision ou le détournement. Et de faire remarquer qu’un bon dirigeant sait mettre chacun dans la place qu’il faut et au moment opportun.

Quant à David Niyonzima, il a laissé entendre qu’un leadership suppose le partage et l’échange d’expérience entre les dirigeants et les dirigés. Diriger une société, une entreprise ou une institution implique une notion de complémentarité car, si quelqu’un dirige, il n’est pas nécessairement le meilleur, ce qui le pousse normalement à consulter ses subalternes. Et de souligner qu’un dirigeant se doit de marquer ou influencer la manière de penser ou de concevoir de ses dirigés. Pour lui, un dirigeant est un serviteur de Dieu.

Dans l’après-midi, la prière nationale d’action de grâce a poursuivi avec des prières et louanges.

Dans sa prédication, l’apôtre Kévin Sibomana a souligné que dans la société, il existe deux types de serviteurs de Dieu à savoir les leaders ou les dirigeants et les serviteurs de Dieu dans les églises. Pour Apôtre Kévin, il vaut mieux que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a pas d’autorité qui ne dépende pas de Dieu et celles qui existent sont établies par lui. Et de citer la Bible telle que dans l’Epître de Saint Paul apôtre aux Romains, chapitre 13. « Si bien qu’en se dressant contre l’autorité, on est contre l’ordre des choses établi par Dieu, et en prenant cette position, on attire sur soi le jugement ».

« En effet, ceux qui dirigent ne sont pas à craindre quand on agit bien, mais quand on agit mal. Si tu ne veux pas avoir à craindre l’autorité, fais ce qui est bien, et tu recevras d’elle des éloges. Car elle est au service de Dieu pour t’inciter au bien ; mais si tu fais le mal, alors, vis dans la crainte. En effet, ce n’est pas pour rien que l’autorité détient le glaive. Car elle est au service de Dieu : en faisant justice, elle montre la colère de Dieu envers celui qui fait le mal ». Kévin Sibomana a expliqué que c’est donc une nécessité d’être soumis, non seulement pour éviter la colère, mais encore pour obéir à la conscience. Et d’appeler chaque burundais à payer les impôts : « ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu quand ils s’appliquent à cette tâche », a-t-il précisé.

Dans la suite de ses témoignages de la manifestation de Dieu au Burundi au cours de l’année 2023, le Président Ndayishimiye a laissé entendre que Dieu ne cesse de se manifester aux Burundais. D’où ceux qui continuent à faire la sourde oreille aux appels au changement de comportement par rapport au vol et au détournement des fonds publics, se verront un jour frappés par cette main puissante pourtant invisible. Et il s’est appuyé sur l’enseignement de l’apôtre Kevin Sibomana qui a parlé d’une dame du nom de Déborah que la Bible qualifie de plus courageuse.

Car elle avait constaté que dans son pays, les dirigeants avaient manqué à leurs obligations et le pays allait de plus en plus en sombrant dans la misère. Il fallait donc qu’il y ait quelqu’un pour impulser un changement de mentalité. Elle n’était pas pourtant mieux indiquée pour agir de la sorte mais elle a pris les devants et a permis à son pays de recouvrer sa dignité.

Evariste Ndayishimiye appelle donc, tout le monde à prendre ce passage biblique comme une boussole dans le combat que le pays doit mener contre la pauvreté. Et surtout en luttant contre les fraudes, les vols et les détournements des fonds.