La ministre du commerce, de l'industrie et du tourisme Marie Chantal Nijimbere a visité vendredi 27 février 2023 la société Musumba Steel qui fabrique les matériaux de construction en métal. Elle voulait s'enquérir des préoccupations de cette entreprise qui fait partie du groupe Musumba Holding, en vue de leur trouver des solutions.

La principale préoccupation exprimée par François Uwiragiye, PDG de Musumba Holding est le manque de devises. Musumba Steel importe chaque mois plus de 4000 tonnes de matières premières pour environ 5 millions de dollars, mais elle ne reçoit pas ces devises à la BRB.

François Uwiragiye, PDG de Musumba Holding propose à la ministre de plaider pour que dans l'octroi des devises, l'Etat donne la priorité aux entreprises qui contribuent au développement du pays à travers les emplois, la production et les exportations.
Une proposition que la ministre a trouvée réaliste, surtout qu'actuellement, on donne des devises pour importer les produits similaires à ceux qui sont fabriqués localement ou qui ne sont pas essentiels.

Le PDG de Musumba Holding François Uwiragiye a aussi plaidé auprès de la ministre du commerce et de l'industrie, pour la révision du code du travail, afin qu'il y ait un code équitable à la fois pour le secteur public et le secteur privé.
L'actuel code du travail a été conçu comme si tous les travailleurs étaient du secteur public, et en cas de conflit en milieu du travail, les sociétés privées perdent injustement les procès avec leurs travailleurs à cause de ce code.

A cette préoccupation, la ministre Marie Chantal Nijimbere a répondu que le gouvernement compte renforcer la cadre de dialogue du secteur public-secteur privé, et c'est dans ce partenariat que différentes questions trouveront des réponses.
Pour le PDG de Musumba Holding, le gouvernement devait tout faire pour renforcer les capacités du Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité BBN, pour qu'il puisse certifier les produits de Musumba Steel dont l'ambition est de conquérir les marchés régionaux et internationaux.

Pour le moment, a dit François Uwiragiye, la société Musumba Steel est à la recherche du certificat ISO qui permettrait à la société d'être un peu plus compétitive. Il a requis le soutien des pouvoirs publics en vue de permettre à Musumba Steel de contribuer réellement au développement, à l'apport des devises, étant donné que ses produits sont de qualité, qu'elle peut exporter dans la région, particulièrement dans le vaste marché de la RDC. François Uwiragiye a aussi plaidé pour l'organisation des rencontres entre les opérateurs économiques burundais et congolais afin de renforcer et améliorer les échanges commerciaux.

De son côté, la ministre Marie Chantal Nijimbere a bien noté toutes les préoccupations exprimées par le PDG de Musumba Holding. Mais la ministre a recommandé à cette société de veiller à la production des matériaux de bonne qualité, de façon à garantir la solidité et la durabilité des constructions.

La ministre du commerce, de l'industrie et du tourisme a également visité la Société Iron Steel qui fabrique les fers à béton à partir des déchets de fers. Elle a recommandé à cette société de veiller à la qualité des produits pour éviter que dans les années à venir, des constructions s'écroulent suite à la mauvaise qualité des matériaux utilisés.

Les responsables de Iron Steel ont demandé que le gouvernement puisse réglementer les prix des déchets de fer, afin que les entreprises qui les utilisent comme matière première travaillent dans les mêmes conditions. La ministre a répondu que c'est faisable, c'est une étude que l'on pourrait faire, a-t-elle ajouté.
La ministre a précisé qu'elle a effectué cette visite après celle effectuée à FABRIMETAL.
Elle a expliqué que si elle a commencé par les entreprises de production de matériaux de construction en métal, c'est parce que le pays est en chantier et qu’il y a beaucoup de constructions qui sont envisagées dans différents secteurs, il y a également la volonté d'augmenter les exportations, d'où il faut se rassurer de la qualité mais aussi répondre aux préoccupations de ces industriels.