Le Collectif des associations et ONGs féminines du Burundi, CAFOB en sigle, en partenariat avec le Fonds Mondial pour les Femmes, a organisé jeudi 23 février 2023 à Bujumbura, à l'endroit des organisations de la société civile, un atelier de sensibilisation sur la stratégie de prévention et de dénonciation des violences basées sur le genre (VBG).

La Représentante légale du CAFOB, Espérance Nijembazi a fait savoir que les objectifs de cet atelier étaient de comprendre les dispositifs de la loi qui montrent la façon de prévenir et de dénoncer les violences basées sur le genre, évaluer le niveau d'application de ces dispositions, identifier les obstacles ou défis qui empêchent la mise en application de ces dispositions etc.

Selon les cas reçus par CAFOB, il a été constaté qu'en 2022 on a enregistré 964 cas de violences basées sur le genre (VBG), 292 cas non VBG et 685 cas reçus dans les 7 centres d'accompagnement intégré. Parmi ces violences basées sur le genre, 892 cas sont des femmes et 72 cas sont des hommes.

Parmi les cas reçus par CAFOB, les violences économiques se manifestent beaucoup avec 595 cas et 169 cas de violences psychologiques,101 cas de violences sexuelles et 99 cas de violences physiques.

Le secrétaire générale du CAFOB Thérèse Ntijinama qui était le consultant au cours de cet atelier a indiqué que la dénonciation des auteurs des violences basées sur le genre est la première étape du processus de répression des VBG. Les textes nationaux de référence sont la loi spécifique sur les VBG, le code pénal et le code de procédure pénale.

Le facilitateur a précisé que les violences basées sur le genre ont de nombreuses conséquences non seulement sur la victime mais aussi sur la société. Elles ont des conséquences sur la santé, sur le plan émotionnel ou psychologique et sur le plan social.

Au cours des échanges, les participants ont indiqué que l'acculturation, l'insatisfaction sexuelle chez les couples et le changement des coutumes figurent parmi les causes des violences basées sur le genre.

Pour dire non à toute forme de violence basée sur le genre, des recommandations ont été formulées entre autres: la sensibilisation au niveau communautaire sur les VBG, briser le silence, prendre en main la question des VBG, protection des victimes, travailler en synergie, renforcement des capacités des personnes engagées etc...

Au terme de l'atelier il a été demandé aux responsables administratifs à tous les niveaux de s'impliquer davantage dans la lutte contre les VBG. A toute la population burundaise surtout les leaders, de s'impliquer d'avantage dans la lutte contre les VGB pour que le Burundi garde sa dignité et combatte à jamais ce fléau.