Dans le cadre de la journée mondiale de la santé mentale 2022, la Première Dame du Burundi et Présidente-Fondatrice de la Fondation « Bonne action Umugiraneza » Angéline Ndayishimiye a rehaussé de sa présence lundi 24 octobre 2022, les activités d'un atelier national de haut niveau sur la santé mentale au Burundi, organisé à Gitega par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA. Etant donné qu’au Burundi, les troubles mentaux représentent un sérieux défi pour le système de santé, la Première Dame du pays a demandé à toutes les structures de soins de santé d'intégrer dans leurs prestations la prise en charge psychologique des maladies mentales.

Au cours de cet atelier, La Première Dame du pays a indiqué que la santé mentale est la base du développement. Elle a expliqué que si les malades mentaux sont laissés pour compte, c’est le développement socio-économique qui en pâtit. Selon Angéline Ndayishimiye, pour venir à bout des troubles mentaux dans la société, on doit d’abord lutter contre leurs déterminants, notamment la pauvreté, la faim, l'injustice sociale, les conflits, les violences, les grossesses non désirées etc, sans oublier l’égoïsme et la cupidité.

Elle a saisi cette occasion pour exhorter les burundais au respect des personnes atteintes des maladies mentales et de les traiter avec dignité. Angéline Ndayishimiye a fait remarquer que beaucoup de gens vivent avec les maladies mentales sans le savoir. Elle a saisi cette occasion pour recommander à tous les burundais de prendre soin des malades mentaux, de ne jamais les stigmatiser, mais plutôt de les approcher affectueusement, de les faire soigner, étant donné que c’est une maladie qui peut guérir.

Et de demander aux hôpitaux publics et à toutes les structures de soins de santé d’intégrer les soins de santé mentale dans les soins primaires afin d’améliorer l’accessibilité de la population à des soins de santé mentale de qualité.

Bien de présentations ont été développées par les acteurs impliqués dans la prise en charge des troubles mentaux, autour de quatre thématiques principales, à savoir l’importance de santé mentale dans la vies des individus et dans les groupes d’individus, l’intégration des soins de santé mentale dans les systèmes de santé, un thème qui a mis en lumière les résultats atteints, les défis, les leçons apprises et les perspectives d’avenir pour le développement des soins de santé mentale au Burundi.

Une autre thématique qui a été abordée au cours de cet atelier concerne les services de santé mentale communautaires. A ce sujet, les conférenciers ont présenté les expériences qui ont réussi à mobiliser la communauté pour une meilleure insertion sociale des patients, la lutte contre la stigmatisation et une bonne collaboration avec les acteurs sur terrain.
Ils ont également parlé de la problématique de l’usage des drogues au Burundi et ont fait savoir que la situation est préoccupante.

Il sied de mentionner que cet atelier avait réuni le bureau de la Première Dame du Burundi, les hauts cadres du ministère de la santé publique et ceux du ministère de l’éducation nationale, les gouverneurs de provinces, les hauts cadres du ministère de la défense nationale et ceux du ministère de la sécurité publique, les médecins-Directeurs provinciaux de la santé publique, les partenaires qui interviennent dans la prise en charges de la santé mentale ainsi que les représentants des organisations de la société civile.