Le diocèse catholique de Muyinga a organisé ce samedi 17 septembre 2022 une journée diocésaine de la réconciliation, les cérémonies se sont déroulées à la paroisse Regina Pacis de Muramba en commune Buhinyuza.
Les activités de cette journée diocésaine de la réconciliation ont débuté par le dépôt de gerbes de fleurs au sanctuaire Reine des martyrs érigé au dessus d'une fosse commune où ont été inhumées 123 victimes d'un massacre perpétré le 4 septembre 1994 à l'église de la paroisse Muramba.
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L'évêque de Muyinga Mgr Joachim Ntahondereye a indiqué que ces journées de réconciliation ont été décidées pour que les burundais vivent dans la paix et la justice.
Il a invité tout un chacun à être animé d'un esprit de repentance et de pardon, pour que le pays s'engage sur la voie du développement qui a été retardé par le manque de justice.

Dans son homélie, l'évêque du Diocèse de Muyinga Mgr Joachim Ntahondereye a enseigné aux fidèles que seul Jésus Christ, à travers la parole de Dieu, est capable de transformer quelqu'un et donner la force de pardonner. Et c'est, dit-il, celui qui a subi des injustices qui doit avoir cette force de faire le premier pas dans ce processus de pardon et réconciliation. Il a précisé également que le pardon et la réconciliation sont complémentaires.

La journée diocésaine de la réconciliation à Muyinga a été marquée par des témoignages de chrétiens. Les uns ont accordé le pardon à ceux qui leur ont fait du mal durant les moments durs que le pays a connus de 1993 à 2000 alors que d'autres ont reconnu le mal qu'ils ont fait et ont demandé publiquement pardon.
Dans les témoignages des chrétiens à la paroisse Regina Pacis de Muramba il y en a qui ont remercié ceux qui, de diverses manières, leur ont sauvé la vie alors qu'ils étaient d'ethnies différentes

Le Président de la CVR Pierre Claver Ndayicariye a remercié l'Eglise catholique via le diocèse catholique de Muyinga qui montre que la voie du salut pour le Burundi réside dans la vérité. Il a demandé aux évêques et prêtres de comprendre que dans l'Eglise il y a des fidèles qui ont été blessés, traumatisés par les violences cycliques qui ont endeuillé le pays.

Pierre Claver Ndayicariye a émis le souhait que tous les diocèses catholiques puissent emboîter le pas aux diocèses de Muyinga et Ruyigi qui sont déjà en avance dans cet exercice d'amener leurs fidèles sur la voie du pardon et de la réconciliation.
Pour le président de la CVR Pierre Claver Ndayicariye, le Burundi a besoin d'une synergie de forces positives en faveur de la vérité, de la réconciliation, du pardon et de la paix sociale.