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Les médias appelés à s'impliquer davantage dans la vulgarisation des méthodes de planification familiale

Santé
: publié Vendredi, le 22/10/2021 par NKURUNZIZA Dieudonné

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Le ministère de la santé publique et de lutte contre le SIDA via son programme national de la santé de la reproduction (PNSR), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers et avec l'appui financier du FNUAP, a organisé à Bugarama en province de Muramvya , un atelier de sensibilisation des journalistes sur la planification familiale sous le thème:" Tous ensemble pour la planification familiale".

Cet atelier à l'intention des journalistes avait pour objectif de mener une consultation des médias pour donner leurs contributions aux réengagements du Burundi dans le cadre de l'agenda « planification familiale 2030 » (FP2030) qui sont en cours d'élaboration.

Le partenariat FP2030 est un collectif mondial de gouvernements, d'acteurs de la société civile, d'organisations multilatérales, de donateurs, d'acteurs du secteur privé, de chercheurs et de membres de la communauté humanitaire et du développement qui travaillent ensemble pour que toutes les femmes et les jeunes filles, y compris celles en situation de vulnérabilité puissent avoir la liberté et la capacité d'être en bonne santé, de prendre leurs propres décisions éclairées sur l'utilisation des services de la planification familiale de qualité.

Ces services doivent être disponibles et accessibles partout et pour tous, en toute liberté, sans aucune forme de discrimination, de coercition ou de violence. Ainsi, le partenariat FP2030 vise à répondre aux besoins non satisfaits en contraceptifs de millions de femmes dans 69 pays les moins avancées au monde.

Selon le Représentant Résident du FNUAP au Burundi Richmond Tiemoko, les résultats des enquêtes démographiques de santé au Burundi montrent que le taux de prévalence contraceptive chez les femmes de 15-49 ans en union a augmenté au cours des 30 dernières années, passant respectivement de 9% en 1987 à 22% en 2010 et à 29% entre 2016 et 2017.

Le Représentant Résident du FNUAP au Burundi a ajouté que l'enquête de 2016 estime que plus d'une femme sur trois en union (30 %) a des besoins non satisfaits en planification familiale avec 14 % pour limiter les naissances et 16 % pour espacer.

Ce pourcentage représente les femmes qui souhaitent prévenir leur grossesse mais, elles-mêmes ou leurs partenaires, n'utilisent cependant pas de contraception pour diverses raisons, notamment le poids de la culture pro-nataliste qui promeut la procréation quantitative et non qualitative, le choix limité des méthodes contraceptives dans les structures sanitaires et la crainte ou l'expérience d'effets secondaires de la contraception moderne.

« Chaque individu, homme, femme, adolescent jeune, doit pouvoir choisir le nombre d'enfants à avoir en adéquation avec ses moyens pour une bonne éducation, une bonne santé et un bel avenir de ses enfants », a poursuivi le Représentant du FNUAP au Burundi.

La planification familiale est un droit humain pour les couples et ou un individu, et non un « contrôle de la population ». Pour remplir ce droit, la population doit bénéficier d'informations correctes mais également d'un élargissement de la gamme de choix des méthodes contraceptives, en ne laissant personne de côté.
Prenant la parole, le ministre de la santé publique et de lutte contre le SIDA, Dr Thaddee Ndikumana qui a ouvert l'atelier, a indiqué que la participation des médias à travers différents canaux de diffusion de l'information sur la planification familiale contribuera énormément à la création de la demande et la continuité des services de santé en général et de la planification familiale en particulier.

Selon toujours le ministre Thaddee Ndikumana, le choix des médias pour la vulgarisation de la planification familiale n'est pas un fait du hasard étant donné que ces derniers, à travers leurs canaux de diffusion peuvent porter la voix le plus loin possible. Il était également question de leur expliquer les méthodes contraceptives afin qu'ils puissent bien transmettre le message.

Il a appelé les médias à réserver des espaces à des personnes ressources spécialisées en santé reproductive pour éclairer l'opinion en ce qui concerne les méthodes contraceptives. Par la même occasion, le ministre de la santé a demandé aux médias d'organiser une synergie des médias le plutôt possible pour informer et sensibiliser la population sur les bienfaits du planning familial.

Face à l'explosion de la démographie au Burundi, le ministre Ndikumana a indiqué que ce problème est multisectoriel et appelle tout un chacun à intervenir pour autant que les conséquences de la démographie galopante affectent tout le monde.

Le ministre Thaddee Ndikumana a saisi cette occasion pour demander au ministère de l'éducation nationale d'intégrer l'éducation sexuelle responsable dans les programmes scolaires. Pour lui, il s'est avéré que les grossesses en milieu scolaire empirent la situation et contribuent à l'explosion de la démographie.
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