L'Institut de recherche sur le riz (IRRI) a organisé mardi 19 octobre 2021 à Nyanza-lac en province de Makamba, un atelier de présentation des résultats déjà obtenus par l'IRRI-Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet régional de développement agricole intégré dans les Grands-Lacs (PRDAIGL).

Le Représentant de l'IRRI_Burundi Dr Alexis Ndayiragije a indiqué que l'IRRI est impliqué comme prestataire de services dans l'exécution de certains projets du gouvernement du Burundi et ses partenaires dont le PRIDAIGL. L'IRRI intervient également pour fournir un appui dans la production du riz et du système de riziculture intensif, dans la coopération régionale et dans le renforcement des capacités en riziculture ainsi que la mise au point des technologies rentables et durables, a souligné Dr Alexis Ndayiragije.

Quant au coordonnateur du projet régional de développement agricole intégré dans les Grands-Lacs PRDAIGL Louis Nduwimana, il a invité les participants à cet atelier et en particulier l'IRRI à redoubler d'efforts dans tous les domaines d'intervention pour augmenter la production du riz au Burundi et renforcer la collaboration avec leurs collègues de la RDC.

La Directrice provinciale de l'environnement, agriculture et élevage à Makamba, Léonie Nshimirimana qui a représenté le ministre en charge de l'agriculture dans cet atelier, a rappelé que le Burundi a été et reste confrontée à de nombreuses contraintes notamment le faible accès aux intrants agricoles, les champs rizicoles surexploités, l'insuffisance de variétés performantes, le nombre limité de chercheurs et techniciens de vulgarisation qualifiés, la faible mécanisation des opérations post récoltes , le faible taux d'adoption de nouvelles technologies introduites, etc.
Et pour faire face à ces défis, le gouvernement du Burundi a initié certains projets dont le PRDAIGL. Dans ce projet, l'IRRI contribue à accroître la productivité agricole dans les zones ciblées et à renforcer l'intégration régionale dans le domaine agricole, a précisé Léonie Nshimirimana.

Grâce à son expertise et sa large expérience en matière rizicole, le gouvernement du Burundi, à travers le ministère en charge de l'agriculture, apprécie positivement la contribution de l'IRRI dans la recherche sur le riz au Burundi et dans le domaine du renforcement des capacités, a ajouté Léonie Nshimirimana.

Lors de la première présentation des résultats déjà obtenus par l'IRRI-Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PRDAIGL , le Chercheur à l'IRRI Jean Berchmans Bizimana a fait savoir que 149 techniciens de la (SRDI, ISABU l'Institut des Scienes Agronomique du Burundi et du ministère de l'environnement, agriculture et l'élevage) et 51 chercheurs de ces institutions publiques y compris ceux de l'Université du Burundi ont reçu une formation non diplômante et 4 bourses d'études et coaching en amélioration variétale, en irrigation, en phytopathologie et en technologies post récoltes.

En outre, pour avoir une meilleure production, il faut respecter le calendrier rizicole (15 novembre au 15 décembre) pour la saison pluvieuse et 15 juin au 15 juillet dans les zones de basse altitude dont la plaine de l'Imbo, a indiqué Ménédore Ndagijimana, Chercheur à l'IRRI.

Il faut également utiliser une variété qui résiste ou tolère les aléas climatiques en utilisant les fiches techniques harmonisées, les variétés aromatiques, bio fortifiées en zinc et surtout en introduisant la petite mécanisation pour alléger la souffrance de la population, dans le cadre de développer des technologies rentables et durables.

Au cours de la deuxième journée de l'atelier de présentation des résultats déjà obtenus par l'IRRI Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PRDAIGL: les participants ont effectué une visite dans le champ expérimental rizicole de Mugweji_Gagi à Nyanza-lac en province de Makamba. Ils ont respectivement visité le champ de purification des semences pour aider les multiplicateurs des semences à bien les multiplier et les purifier.

Concernant les recherches effectuées par l'IRRI sur le contrôle de l'eau dans les parcelles d'intensification de la riziculture, ces recherches vont compléter la fiche de vulgarisation que l'IRRI qui doit être mise à la disposition de la population.
« Nous devons mettre à la disposition de la population les technologies à jour », a souligné Louis Nduwimana coordonnateur du PRDAIGL. Il a en outre invité les riziculteurs à redoubler d'efforts et à suivre les conseils des vulgarisateurs pour augmenter encore une fois la production du riz qui est passée ces dernières années de 3,5 tonnes par hectare à 5 ou 6 tonnes par hectare.

Quant au représentant de l'IRRI Burundi Dr alexis Ndayiragije, il a affirmé que les recherches de l'IRRI sont parvenues à combiner dans une seule variété de riz, une variété résistant à la sécheresse, à la panachure jaune et à la pyriculariose.
Il souhaite qu'au terme de ce projet, qui prendra fin dans 7 mois, l' ISABU continue les recherches pour que les riziculteurs puissent obtenir ces variétés qui résistent à ces différentes contraintes, a conclu Dr Alexis Ndayiragije.