Le ministère ayant le commerce dans ses attributions a signé deux accords de partenariats avec le Corridor central, évalués à 50 000 dollars américains. Les cérémonies de signature de ces deux accords de partenariat se sont déroulées à Bujumbura. Le Secrétaire permanent au ministère du commerce Jérémie Banirwaninzigo et le Secrétaire Exécutif du corridor central Capitaine Dieudonné Dukundane ont rehaussé de leur présence les activités.

Dans son mot de circonstance, le secrétaire permanent au ministère du commerce Jérémie Banirwaninzigo a souligné que le Premier accord concerne l’assistance technique pour mettre en place un outil d’observatoire national du transport et du commerce international et le deuxième accord concerne l’achat du kit pour le dépistage du Covid-19 aux postes d’entrées au Burundi. Jérémie Banirwaninzigo a indiqué à cette occasion que ces accords viennent à point nommé car, le ministère du commerce travaillait sans connaitre exactement le volume des marchandises qui viennent de l’extérieur, le coût de transport ni les assurances etc.

Il a précisé qu’avec cette assistance, le ministère en charge du commerce aura un tableau de bord à chaque instant où les techniciens du ministère du commerce pourront analyser tout ce qui est en rapport avec les produits qui seront commercialisés au Burundi. Pour le Secrétaire permanent, c’est aussi un appui d’une importance primordiale pour le Burundi, étant donné que le ministère du commerce se connectera avec d’autres services qui travaillent dans ce secteur, notamment l’office burundais des recettes, la banque centrale, les assurances et d’autres institutions financières.

Prenant la parole, le Secrétaire Exécutif du Corridor central, Capitaine Dieudonné Dukundane a fait savoir que la mise à la disposition du ministère d’un outil appelé Observatoire du transport et du commerce international permettra de redresser la balance commerciale car, selon lui, les informations montrent que le pays importe actuellement près de 800 millions de dollars alors que les exportations sont légèrement inférieures à 200 millions de dollars, soit un taux de couverture des importations de 25%.

Capitaine Dieudonné Dukundane a proposé quelques pistes de solutions en tenant compte de la situation géographique du Burundi, pour désenclaver le pays et redresser la balance commerciale. Dieudonné Dukundane explique qu’il faut diminuer la valeur des importations et d’augmenter la valeur des exportations. Néanmoins, cet objectif n’est pas poursuivi par cet accord de partenariat, car, a-t-il ajouté, les importations restent nécessaires tant que le Burundi est un pays enclavé.

Le secrétaire Exécutif du Corridor central propose trois stratégies pour relever la balance commerciale. La Première stratégie, c’est d’appliquer l’import de substitution qui consiste à produire une partie de ce que les opérateurs économiques achètent à l’étranger. De cette façon, le pays économisera les devises.

La deuxième stratégie est de réglementer et d’amener les importateurs à payer les primes d’assurances auprès des sociétés d’assurances locales, ce qui permettra de réduire l’érosion des devises à l’étranger.
Et la troisième stratégie consiste à d’identifier selon Capitaine Dieudonné Dukundane, le mode de transport qui coûte moins cher. Pour lui, la voie ferroviaire et maritime ont démontré qu’elles peuvent casser le coût de transport jusqu’à 40%.

Compte tenu de la difficulté qu’éprouve le ministère du commerce à donner des orientations éclairées sans qu’il ait des chiffres à sa disposition, la mise en opération de l’observatoire national de transport et du commerce international va justement permettre aux services du ministère en charge du commerce d’avoir des statistiques en temps réel pour que le ministère sache pour la semaine ; le volume des marchandises en cours et à destination du Burundi, le temps de transit, le cout de revient, ce que les acheteurs et les investisseurs peuvent prévoir comme budget etc.

Il a précisé que l’instabilité des prix du jour au jour déstabilise et décourage les investisseurs. En disposant de cet outil, le ministère peut mener des analyses en séries statistiques pour pouvoir orienter les consommateurs et les investisseurs a expliqué Capitaine Dieudonné Dukundane.

Concernant l’octroi du Kit du Covid-19, Capitaine Dieudonné Dukundane a indiqué que le cet accord de partenariat va permettre de réduire le temps que les transporteurs internationaux passer aux frontières en attente des tests au Covid-19. « Si on prolonge le temps de séjour aux frontières, le coût des marchandises augmente et c’est le consommateur qui paiera la facture » a-t-il expliqué.

Le Secrétaire exécutif du corridor central Dieudonné Dukundane a promis qu’à part ces accords préliminaires, le Corridor central va appuyer le Burundi dans les projets concrets dans le cadre du renforcement de partenariat, dans les mois à avenir.