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Gatumba submergé: la population crie au secours

Environnement
: publié Lundi, le 17/05/2021 par NKURUNZIZA Dieudonné

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La montée des eaux du lac Tanganyika, les crues et débordement des eaux de la rivière Rusizi ont causé d'énormes dégâts: immobiliers et les biens des personnes des secteurs Mushasha et Kinyinya de la zone Gatumba commune Mutimbuzi, laissant la population dans la désolation. La population des secteurs immergés de kinyinya et Mushasha craignent le pire si rien n'est fait dans l'urgence car, des conséquences sanitaires dues aux débordements des latrines ainsi que la coupure de la RN4 Bujumbura-Gatumba- Frontière de la République Démocratique du Congo s'observent déjà..

Dans le but de s'enquérir de l'état des lieux des dégâts causés par ces débordements des eaux de la rivière Rusizi et la montée des eaux du lac Tanganyika, 4 membres du Gouvernement du Burundi à savoir le Ministre de l'intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, CPC Gervais Ndirakobuca, la ministre de la solidarité Nationale, des affaires sociales et du Genre Imelde Sabushimike, celui de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage Dr Deo Guide Rurema ainsi que celui en charge des infrastructures, de l'équipement et logements sociaux Déogratias Nsanganiyumwami ont effectué lundi 17 mai 2021, une visite dans les localités les plus menacées.

Après leur visite à Gatumba, les 4 membres du gouvernement se sont rendus à Rukaramu dans la même zone de Gatumba. Ils se sont rendus compte que la situation des déplacées provisoires à cet endroit est catastrophique car ils sont sans abris, sans couvertures, sans lieu d'aisance, sans nourritures et leurs enfants ont interrompu la scolarité.

Le ministre de l'intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique Gervais Ndirakobuca en même temps chef de la délégation gouvernementale, a salué le courage de cette population de Gatumba qui n'a pas désespéré face à cette situation catastrophique.

"Que cette situation désastreuse soit une occasion de renforcer la solidarité en vous aidant mutuellement dans le déplacement des biens matériels ou en partageant toutes les aides obtenues des bienfaiteurs, tout en sauvegardant la paix et la sécurité", leur a conseillé le ministre de l'intérieur Gervais Ndirakobuca.

Il a promis de soumettre son rapport aux responsables hiérarchiques afin qu’ils se préparent en conséquence à des solutions durables que le gouvernement va juger nécessaires sans exclure la délocalisation définitive de Gatumba. Le ministre Ndirakobuca a exhorté les administratifs à effectuer un recensement objectif et distinctif entre les propriétaires des maisons, les locataires et les vulnérables en vue d'endiguer le problème à jamais.

Le ministre de l'intérieur a également salué les apports des partenaires techniques et financiers et leur a demandé d'intervenir selon la planification du gouvernement chacun dans son domaine d'intervention, pour ne pas disperser leurs efforts dans les interventions et soutenir les décisions qui seront envisagées par le gouvernement en vue de trouver une solution durable à ce genre d'incident répétitif.

Les Quatre ministres du gouvernement burundais ont ensuite visité la route menant vers Rukaramu qui est rongée par les crues de la rivière Mpanda passant derrière la clôture de l'aéroport international Melchior Ndadaye côté Nord.

Ils se sont également rendus à la rivière Kajeke qui a quitté son lit à cause de l'exploitation anarchique des riziculteurs du marais de cette rivière et qui ont écrasé une digue causant ainsi des débordements à la transversale 5 rendant ainsi impraticable cette route à destination de Gihanga-centre.

Ces membres du gouvernement ont trouvé les engins de l'OBUHA à l'œuvre pour retracer le lit de la rivière Kajeke. Et un délai de trois jours a été convenu avec les techniciens de l'OBUHA pour recadrer cette rivière dans son lit. Cette descente s'est terminée par une visite au cimetière de Mpanda au site Diamond menacé par les eaux de cette rivière Kajeke où son propriétaire tentait de canaliser ces eaux mais en vain. Il a préféré céder sa machine à l'OBUHA pour appui à la protection en aval de cette rivière.
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