Le Burundi a abrité en date du 05 au 06 juillet 2021 à Bujumbura, la quatrième réunion des Chefs des services de renseignements et de sécurité du Burundi, de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda et de la Tanzanie sous le thème :’’Renforcement de la confiance : vers une coopération régionale renforcée pour neutraliser les forces négatives.’’

Dans son discours de bienvenue, l’Administrateur des services de renseignement du Burundi Ildephonse Habimana a souligné que cette réunion s’est tenue après celles tenues successivement à Kinshassa, Dar Es Salaam et à Nairobi avec le soutien de l’accord cadre. Ildephonse Habimana a en outre indiqué qu’au Burundi comme dans d’autres pays membres des pays des grands lacs, la paix et la sécurité restent des préalables pour la stabilité et le développement durable sans lesquelles la stabilité de la population de ces Etats respectifs sont loin d’être une réalité, d’où il a demandé l’implication de tout un chacun.

Quant à l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la région des Grands lacs , de même pour le Chef de la MONUSCO Bintou Kéita, ils ont souligné que l’adoption du plan d’action du groupe de contact et de coordination est une démonstration d’une volonté politique, un grand jeu dans les différents pays membres du groupe de contact et de coordination pour aller de l’avant. Ils ont ensuite recommandé à ces pays des grands lacs, de mener des activités de complémentarité et non pas de duplication.

Quant au Chef de la délégation du Rwanda qui a lu le communiqué final de cette réunion, il a indiqué que les Chefs de renseignements et de sécurité ainsi que les Représentants des institutions garantes de l’accord cadre ont réitéré l’impératif d’une approche globale pour la neutralisation des forces négatives.

Il a en outre mentionné que la mission du groupe de contact de coordination en tant qu’instrument clé de la dite approche est d’identifier et de mentionner les mesures non militaires complémentaires à une action militaire renforcée de la région. Les participants ont également souligné la nécessité du groupe de contact de coordination qui devrait travailler en complémentarité et cohérence avec les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux existants.

Au cours de cette quatrième réunion des Chefs de renseignements et de sécurité, ces derniers ont aussi examiné et adopté le plan d’action du groupe de contact et de coordination pour une durée de deux ans dont les axes d’intervention sont notamment : la facilitation des processus d’action de désarmement et de rapatriement des forces négatives via une approche impliquant les communautés locales et la société civile, la prévention de la résurgence des forces négatives à travers la lutte contre les réseaux d’approvisionnement en arme, en troupes et en finances, le renforcement de la coopération transfrontalière en vue de générer des opportunités économiques visant notamment les jeunes etc.

Toute fois, les participants se sont convenus que l’adoption du plan d’action constitue une première étape concrète de la mise en œuvre de l’approche globale visant la neutralisation des forces négatives dans la région des grands lacs. Ils se sont également convenus qu’un atelier technique consacré à l’examen du mode opératoire et du financement de la cellule opérationnelle sera organisée à Goma au mois d’Août 2021 et les chefs de renseignements et de sécurité se sont convenus de maintenir un cadre de consultation et ont décidé de tenir leur réunion à Kigali au Rwanda à une date à déterminer après consultation.

Signalons que cette réunion a vu aussi la participation de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des grands lacs, le représentant de l’Union africaine, le Chef de la MONUSCO, le Secrétaire exécutif de la CIRGL etc.