Les réseaux des associations des PVVIH veulent s'approprier le volet relatif à l'appui nutritionnel
Santé
: publié Mardi, le 26/01/2021 par
NKURUNZIZA Dieudonné
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Le collectif des associations des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA (CAPES+) avec l'appui de l'ONUSIDA au Burundi a organisé mardi 26 janvier 2021 à Bujumbura, une journée de réflexion sur les stratégies de l'autonomisation des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA, à l'intention de leurs leaders et quelques partenaires pour mener un plaidoyer pour leur implication.
Selon le Représentant de l'ONUSIDA au Burundi Abdoul Karim Ben WAHAB, le combat des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) est ceux des acteurs du changement dans la lutte contre le SIDA est important pour atteindre le pari à l'horizon 2030, que le SIDA ne soit plus une menace à la santé publique.
Abdoul Karim Ben WAHAB, Représentant de l'ONUSIDA au Burundi a réaffirmé l'engagement de l'institution qu'il représente dans la lutte contre le SIDA et la COVID-19, spécialement dans cette période de la pandémie où les PVVIH sont les plus exposés à celle-ci et les appelle au respect des mesures préventives.
Selon le Secrétaire Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA (SEP/CNLS), Dr Désiré Nduwimana, le Burundi s'est inscrit aux Objectifs de Développement Durable(ODD) qui demandent l'élimination du VIH/SIDA à l'horizon 2030 et se réjouit du pas déjà franchi car la séroprévalence est de 0,9%.
Malgré une séroprévalence qui n'est pas alarmante, des disparités selon les localités du pays s'observent notamment dans les grandes agglomérations comme Bujumbura où la séroprévalence est de 2,6% et de 2% à Gitega.
Désiré Nduwimana encourage les associations qui aident le gouvernement du Burundi dans la lutte contre le SIDA particulièrement le réseau des associations qui a organisé l'atelier sur l'autonomisation des PVVIH dans la prise en charge psychosociale de celles-ci.
Ces associations doivent mettre en place une stratégie de travailler avec les PVVIH pour une meilleure implication des bénéficiaires dans la gestion de la réponse nationale, a ajouté Dr Désiré Nduwimana.
Selon toujours le SEP/CNL, le volet relatif à l'appui nutritionnel doit être conféré aux réseaux des associations des PVVIH pour éviter de longs circuits d'accès aux kits nutritionnels.
Dr Désiré Nduwimana a également indiqué qu'il faut identifier à quel niveau de la chaîne se fait la déperdition des données afin que le niveau central du système d'informations sanitaires dispose des données correctes et cohérentes comparativement à celles disponibles chez les acteurs périphériques.
Il est recommandé de donner un rôle direct aux PVVIH en général et aux femmes et jeunes séropositifs en particulier pour améliorer les performances par rapport à l'objectif trois 90. Il est également recommandé de travailler avec les secteurs publics dans la préparation, la mise en œuvre et la supervision des activités.
Dr Désiré Nduwimana relève avec regret certains défis graves dus notamment à de fausses croyances, l'arrêt de la prise des Antirétroviraux (ARV) car, pour lui, arrêter la prise de ces médicaments est synonyme de suicide.
D'autres défis sont la non implication des PVVIH, la mauvaise coordination des communautés, l'appui nutritionnel insuffisant et le manque d'outils nécessaires pour contrôler la charge virale et le manque de supports de communication, a ajouté Dr Désiré Nduwimana.
Quant à Hamza Venant Burikukiye, Représentant légal de CAPES+, il demande que les associations des PVVIH soient conférées le rôle de gérer le volet relatif à l'appui nutritionnel pour éviter le gaspillage logistique.
Selon Hamza Venant Burikukiye, les réseaux des associations des PVVIH sont les mieux indiqués car ils connaissent les plus nécessiteux, leur fragilité et leurs besoins étant donné qu’eux-mêmes, ils ont vécu la même situation.