Le Chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye a visité mardi 23 février 2021, les réalisations des projets financés par le Fonds mondiale pour le développement agricole (FIDA) dont le Prodefi et le PAIFAR-B au sein de la population de la province de Gitega. Pour le Chef de l’Etat, il est possible que chaque burundais soit développé financièrement et économiquement.


Le Président de la République a commencé sa visite sur la colline Gitongo en commune Mutaho dans la province de Gitega, où il a évalué les activités des groupements de la population soutenues par le projet PAIFAR-B, qui est financé par le FIDA. Il a demandé à ce projet de renforcer l’éducation financière au sein de la population.

Après la commune Mutaho, le Président de la République a visité une plantation de bananiers et une plantation de maïs appartenant aux agriculteurs de la colline Cishwa en commune Bugendana, soutenues par le PRODEFI. Les agriculteurs de cette colline ont été appelés à se regrouper en coopératives pour avoir des facilités et en vue d’augmenter la production.

Le Chef de l'Etat s’est rendu par la suite sur la colline Bitare dans la même commune de Bugendana pour visiter les réalisations d'un habitant de cette colline, soutenues par le projet Merankabandi. Le Chef de l'Etat a recommandé à la population des alentours d'aller apprendre chez cet agriculteur qui a pu décoller à base de BIF 120 mille.

Le Président de la République a enfin visité le labour d'un champ modèle communal sur la colline Gisuru en commune Giheta soutenu par le Projet PIPARN-B. Il a recommandé aux administratifs de veiller à ce qu'il n'y ait pas de chevauchement entre différents projets sur une même colline.

Au terme de la visite dans les réalisations des différents projets financés par le FIDA au sein de la population des communes Mutaho, Bugendana et Giheta, le Président de la République a laissé entendre qu’il s’est rendu sur terrain pour voir la réalité de ce qui se fait au niveau de l’inclusion financière en faveur de la population portée par les partenaires techniques et financiers du Burundi.

Le Chef de l’Etat a souligné par la même occasion qu’il a remarqué au cours de sa descente, un manque de coordination des financements des partenaires du Burundi et des fonds du gouvernement, ce qui donne libre cour aux gestionnaire de faire ce qu'ils veulent d’autant plus qu’il n’y a pas de contrôle.

Il a déclaré néanmoins avoir remarqué qu’il peut y avoir maintenant une bonne coordination car les fonctionnaires de l’Etat qui travaillent dans les secteurs variés financés par les projets vont désormais assurer le suivi.

Pour le Chef de l’Etat, les projets qui interviennent dans différents secteurs de la vie du pays doivent être inscrits dans le plan d’action du gouvernement. « De cette manière, les gestionnaires travailleront dans la transparence et vont évoluer dans le même sens que le gouvernement », a précisé Evariste Ndayishimiye.

Il a fait savoir que les gens doivent comprendre que les appuis des partenaires techniques et financiers ne sont pas éternels, et que leurs financements constituent un capital pour les bénéficiaires, qui doit générer des valeurs ajoutées pour impulser le pays sur la voie du développement jusqu’à pouvoir aider les autres.

Pour lui, le Burundi n’est pas finalement pauvre, comme certains le croient. « La pauvreté réside au niveau de la mentalité de certaines personnes qui pensent qu’elles ne peuvent pas voler de leurs propres ailes », a-t-il ajouté.
Selon le Chef de l’Etat, c’est possible que chaque burundais soit développé financièrement et économiquement, vu l’expérience de beaucoup de paysans qui sont maintenant plus évolués.

Il a donné l’exemple d’un citoyen de la colline Bitare en commune Bugendana dans la même province de Gitega, qui est parti d’un transfert de monnaie de BIF 120 mille octroyé par le projet Merankabandi depuis juin 2019 et qui, aujourd’hui possède une vache, six porcs, une bananeraie et un jardin potager de prunes du Japon. Pour Evariste Ndayishimiye, ce paysan a maintenant un revenu supérieur à celui d’un fonctionnaire.

Il a également donné l’exemple d’un agriculteur de la colline Cishwa en commune Bugendana qui a une bananeraie qui lui rapporte plus de BIF 300 mille par mois alors qu’il y a des fonctionnaires qui ont un salaire inférieur à cette somme.

Selon le chef de l’Etat, la pauvreté est une maladie psychologique qui se guérit par la pratique, par un travail assidu. « Il faut soigner les mentalités avant de lancer ceux qui sont en arrière pour qu’ils aillent de l’avant », a conclu le Président de la République.