Le Ministre de l'intérieur ne tolère plus les églises qui fonctionnent en dehors de la loi
Société
: publié Lundi, le 21/05/2018 par
Kurubone Alfred
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Le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique ne tolère plus les églises et les groupes de prière qui fonctionnent en dehors de la loi, de même que celles qui travaillent sur base des attestations de reconnaissance délivrées par les administrateurs communaux.
Le Ministre de l’Intérieur Pascal Barandagiye l’a annoncé au cours d’une réunion tenue à Bujumbura lundi 21 mai 2018, à l’endroit des leaders des confessions religieuses. Il a a affirmé que son ministère est conscient que les églises contribuent essentiellement dans le renforcement de la paix et de la sécurité à travers l’éducation religieuse.
Néanmoins, Pascal Barandagiye a indiqué que lorsque les églises travaillent en dehors de la loi, elles constituent plutôt un facteur de déstabilisation du pays. Il a affirmé avoir constaté qu’il y a beaucoup d’églises et de groupes de prière qui fonctionnent en dehors de la loi, donnant l’exemple de la Mairie de Bujumbura où on en a déjà recensé au moins 80.
Pour le Ministre Barandagiye, certaines de ces confessions religieuses n’ont pas d’ordonnance d’agrément, d’autres travaillent sur le sous couvert des autres églises tandis que d’autres travaillent sur base des attestations de reconnaissance délivrées par les administrateurs communaux. Le Ministre leur a signifié que tous ces documents sont nuls à partir de ce 21 mai 2018.
Pascal Barandagiye demande aux églises qui fonctionnent de cette manière de stopper et de se présenter au ministère pour demander l’agrément en bonne et due forme. Il a aussi recommandé, là qu’il y ait aux sièges des églises, une pancarte qui montre bien la dénomination de l’église, le responsable et le numéro d’ordonnance d’agrément. « C’est un travail continu », a dit le Ministre de l’intérieur, en précisant que la prochaine descente que le ministère va effectuer lui permettra de rayer de la liste toutes les églises qui sont en dehors de cette réglementation.
Le Ministre Barandagiye a rappelé aux administrateurs communaux, qu’ils n’ont aucune latitude d’autoriser les confessions religieuses ou les chambres de prière à fonctionner sur base d’une attestation de reconnaissance. «Les attestations de reconnaissance déjà données par ces administrateurs sont nulles et sans effet », a insisté le Ministère de l’Intérieur, de la Formation patriotique et de la planification.