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La consomation des drogues: un antipode au développement

Santé
: publié Vendredi, le 02/10/2020 par NYANDWI Dieudonné

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Tout le monde est invité à contribuer dans le combat contre l'usage des drogues. Une recommandation qui est ressortie des échanges lors d'une réunion multisectorielle organisée par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA sur la problématique de l'usage des drogues et son impact sur la santé mentale, la vie socio-économique et sécuritaire au Burundi. Cette réunion a eu lieu à Bujumbura vendredi 02 octobre 2020.

Selon les experts du CNPK, la consommation des drogues au Burundi est une pratique qui dure depuis des années, qui prend de l'ampleur et qui tend à se propager dans tout le pays et surtout chez les jeunes de 15 à 35 ans. Il s'est avéré que l'usage des drogues a d'énormes conséquences sur la santé de l'individu, de la famille et de la communauté. Selon l'office des Nations Unies contre les drogues, l'usage des drogues constitue un problème de santé publique avec des conséquences graves sur le développement et la sécurité.

Selon une étude menée par la cellule antidrogue de la police nationale du Burundi et présentée lors de ces assises, la situation géographique du Burundi fait de lui un pôle de transit et de consommation des drogues. Selon toujours cette étude, le trafic du cannabis passe par le Lac Tanganyika et la frontière burundo-congolaise à l'ouest et par les frontières terrestres du côté de la Tanzanie et du Rwanda.

Cette étude montre par ailleurs que les drogues fréquentes et consommées au Burundi sont le chanvre indien (appelé aussi cannabis, marijuana, ganja...), la cocaïne, l'héroïne, le khat. A cette liste s'ajoute l'alcool, le tabac, la caféine, les boissons énergisantes, et les médicaments psycho actifs, tout en sachant que certaines drogues sont plus dangereuses que d'autres.

Au cours de l'atelier, les participants ont été informés que les études qui ont été menées au Burundi en 2013 dans le domaine de l'usage des drogues montrent que 6.7% des consommateurs ont été testés positifs au VIH/SIDA suite au partage des seringues, une pratique qui concerne 66.7% de ceux qui prennent des drogues injectables. Les mêmes études font remarquer que 10.2% des consommateurs de drogues se trouvent en Mairie de Bujumbura, 2.7% dans les centres urbains et 1.7% en milieu rural.
En 2017, sur 127 usagers de drogues qui ont accepté de se faire dépister, 10.2% ont été testés positifs au VIH/SIDA en mairie de Bujumbura, 5.4% testés positifs aux hépatites et 4.1% ont été testés positifs à la tuberculose.

Lors des échanges, des recommandations ont été formulées pour éradiquer l'usage des drogues. Il s'agit entre autres de la mise en place d'un centre national de désintoxication et la multiplication des centres d'écoute et de prise en charge psychosociale, le renforcement et la décentralisation de l'unité antidrogue au niveau national. Les partenaires tant nationaux qu'internationaux ont été également appelés à accompagner techniquement et financièrement le Burundi dans la lutte contre les drogues. Les participants ont également interpelé le gouvernement sur la nécessité de mettre en place une stratégie claire de lutte contre les drogues pour préserver la santé de la population.

Selon les experts du CNPK, plusieurs activités ont été réalisées en matière de lutte contre les drogues. Il s'agit notamment de l'élaboration d'un projet d'ordonnance ministérielle portant la liste des substances classées comme stupéfiants psychotropes, précurseurs et boissons prohibées, l'élaboration des guides de lutte contre le tabac, l'élaboration d'un projet d'ordonnance interministérielle interdisant les femmes enceintes et les enfants de moins de 18 ans de boire de l'alcool.

Selon Dr Désiré Nduwimana, Secrétaire Exécutif Permanent du CNLS, les principales activités prévues jusqu'en 2023 en matière de lutte contre les drogues incluent notamment le renforcement des capacités pour différents acteurs intervenant dans la lutte contre les drogues et la promotion des programmes de prévention de la population contre les méfaits des drogues et les enjeux de la lutte contre les drogues.

Désiré Nduwimana a appelé les usagers des drogues à renoncer à leur consommation, à dénoncer les trafiquants et vendeurs afin qu'ils soient traduits en justice. Pour ceux qui n'ont pas encore touché à la drogue, le Secrétaire Exécutif Permanent du CNLS a précisé que le meilleur moyen de lutter contre les drogues est d'éviter d'en consommer afin de prévenir l'accoutumance.

Ont pris part à cet atelier, les représentants du ministère de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, les représentants du ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, les représentants des différents partenaires qui interviennent dans le domaine de la santé et les représentants de la société civile.
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