Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA via son programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles, en collaboration avec la société burundaise de cardiologie, a animé jeudi 24 septembre 2020, un point de presse à la veille de la célébration de la journée internationale du cœur, célébrée le 29 septembre de chaque année.

Au Burundi, la journée internationale du cœur sera célébrée le 26 septembre de cette année à l'Institut National de Santé Publique (INSP) sous le thème :"utilisons le cœur pour battre les maladies cardio-vasculaires ".

Selon les chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies cardio-vasculaires occasionnent chaque année plus de 17,5 millions de décès dans le monde. Au Burundi, sur les patients dépistés au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge, 50% ont été testés positifs. Dr Étienne Niyonzima, Directeur du programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles a fait savoir que dans le but de contribuer à l'amélioration de la qualité de la prévention et de la prise en charge des maladies cardiovasculaires au Burundi, le ministère appelle la population burundaise à « utiliser le cœur pour combattre les maladies cardio-vasculaires ».

Selon Docteur Étienne Niyonzima, le Burundi a décidé de se joindre aux autres pays du monde dans la célébration de cette journée parce qu'il a déjà été prouvé que la cardiopathie est une évidence au Burundi.

Selon Dr Etienne Niyonzima, une étude faite au service de médecine interne du CHUK pour l'année 2017 a montré que 31% des patients hospitalisés présentaient la cardiopathie.

Au niveau des campagnes menées à travers tout le pays, la prévalence de l’ hypertension était autour de 25 à 50%.
Dr Étienne Niyonzima exhorte la communauté burundaise à respecter les mesures de prévention entre autres une alimentation saine dépourvue de sel et de matière grasse, faire des exercices physiques, réduire la consommation d'alcool et éviter de fumer.

Le président de la Société Burundaise de cardiologie Dr Constantin Nyamuzangura a quant à lui fait savoir que la journée internationale du cœur a été initiée en 2012 par la fédération mondiale du cœur dont la société burundaise de cardiologie est membre. Cette fédération s'est rendue compte que finalement les maladies cardio-vasculaires étaient la première cause de décès au niveau mondial avec presque 18 millions de décès annuels, ce qui représente selon ce spécialiste plus de 50% de tous les décès mondiaux.

Selon Dr Nyamuzangura, cette fédération s'est fixée par conséquent, l'objectif de réduire la mortalité et la morbidité dues à ces maladies d'ici 2025 par des campagnes de sensibilisation pour que les populations puissent prendre conscience de ce danger qui les guettent en vue d'une prévention efficiente.