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Assemblée nationale : vers la réglementation des prix des produits pharmaceutiques au Burundi

Politique
: publié Mercredi, le 12/02/2020 par BIGIRIMANA Raphaël

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L’Assemblée nationale s’est réunie mercredi 12 février 2020 à l’hémicycle de Kigobe pour analyser le projet de loi portant réglementation du médicament, l’exercice de la pharmacie, la profession d’opticien et l’art des tradipraticiens. Le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA Thaddée Ndikumana était l’invité du jour.

Dans son exposé des motifs, le Ministre Thaddée Ndikumana a fait savoir que le médicament apparait comme l’un des piliers majeurs dans tout le système de santé. Il a ajouté que pour atteindre l’un des objectifs spécifiques du plan national de développement sanitaire étendu à 2018, est d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité du médicament et autres consommables médicaux, en passant par la complémentarité du secteur public et privé.

Toutefois, le Ministre Thaddée Ndikumana a précisé que l’ancienne loi portant organisation de l’exercice de la pharmacie au Burundi date de 1980. Force est alors de constater que le secteur pharmaceutique reste régi par ce décret, quoique le secteur ait beaucoup évolué et plusieurs aspects subissant de profonds changements, a précisé le ministre Thaddée Ndikumana.

Concernant la fixation du prix des médicaments , le Ministre Thaddée Ndikumana a déploré le fait que dans l’ancienne loi, il y a différence des prix, car les prix des médicaments ne sont pas actuellement réglementés mais selon lui, elle devrait l’être pour permettre qu’ils soient accessibles à la population et éviter toute spéculation dangereuse pour la santé publique et éviter toute concurrence déloyale.

Thaddée Ndikumana a aussi déploré le fait que les différents écueils liés à la disponibilité des médicaments à la CAMEBU et à la Mutuelle de la Fonction Publique(MFP) découlent en grande partie de la non régulation du secteur privé dans la commercialisation des produits pharmaceutiques.

Toutefois, le souhait du Président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda et certains députés est de voir le prix du médicament accessible à la population mais à condition de le rendre disponible au lieu de manquer sur le marché.

Dans cette perspective, plusieurs facteurs peuvent influencer le prix des médicaments sur le marché comme certains députés l’ont évoqué à savoir le taux de change, la date de péremption des médicaments à une courte durée etc. C’est dans ce cadre que le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA s’est réjoui du fait que les députés ont apporté des amendements allant dans le sens de réguler le secteur privé dans la commercialisation du médicament.

Selon ces amendements , comme le Gouvernement a déjà exhonéré tous les médicaments pour réduire le coût d’acquisition au niveau de la population alors le secteur public est régulé car il y a des plafonds fixés par les textes de réglementations. Mais du côté du secteur privé, il advenait que s'il y a une rupture de stock ici et là, il y a une augmentation excessive du prix des médicaments qui entraine la limite et l’accessibilité par rapport au pouvoir d’achat de la population, a expliqué le Ministre Thaddée Ndikumana.

Concernant la marge de bénéfice du côté du secteur privé, Thaddée Ndikumana a précisé que ça sera équitable avec le secteur public car le ministère s’est référé aux quotas appliqués au secteur public. Il a fait savoir qu’au niveau de la CAMEBU, au cours de l’importation à l’OBR, il applique 15 % et au secteur privé, ce qui est proposé par les députés c’est d’avoir un bénéfice allant à 25% pour les grossistes et les détaillants 15%. Le Ministre a affirmé que cette marge de bénéfice va permettre au secteur privé d’accompagner et d'appuyer le Gouvernement sans exagérer le taux d’intérêt pour l’intérêt général de la population, a précisé le Ministre.

L’autre innovation de ce nouveau projet de loi, de nouvelles approches seront mises en place notamment la structure de gestion, de régulation dans ce domaine. A titre d’exemple, il sera mise en place une Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments à usage humain et des Aliments ‘’ABREMA’’, il y aura également la mise en place d’une agence nationale d’assurance qualité du médicament et de la sécurité sanitaire alimentaire qui va jouer le rôle régulateur entre le BBN , l’ABREMA et l’ABREVEPA.

Après analyse et quelques amendements apportés par les députés, le projet de loi portant la réglementation du médicament, l’exercice de la pharmacie, la profession d’opticien et l’art des tradipraticiens a été adopté à 100% par les députés. Au cas où ledit projet serait promulgué, une période d’une année est exigée pour sa mise en application.
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