Au cours d’un point de presse animé lundi 10 février 2020 par le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, le directeur général de l’agriculture J.Claude Mbarushimana a démenti une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montrant des criquets ravageurs de cultures apparus au Burundi, spécialement à Kabezi dans la zone Gakungwe.

J.Claude Mbarushimana a fait savoir qu’après avoir eu cette information, le ministère a dépêché une équipe à Kabezi composée de techniciens chargés de la protection des végétaux, de chercheurs de l’ISABU, du personnel du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage de Bujumbura et de l’administration locale pour vérifier la véracité de l’information.

Arrivés sur les lieux, ces techniciens ont pu constater qu’il y avait des criquets sur certains arbres. En les analysant, ces techniciens ont pu tirer la conclusion qu’ils ne sont pas néfastes car ils vivent sur les arbres forestiers et rarement dans les champs de cultures, a précisé le directeur général de l’agriculture. Selon lui, l’équipe a saisi l’occasion pour sensibiliser la population trouvée sur place de ramasser ces insectes puis les enfouir dans un trou ou les brûler. Ce type de criquets dit scientifiquement Zonocerus Variegatus est une espèce puante qui présente une couleur jaune mélangée de vert, de rouge et de noir. Il est interdit à la population de manger cette espèce de criquets puants, a poursuivi J.Claude Mbarushimana.

Il a fait savoir qu’à partir des informations fournies par l’équipe de techniciens, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage dément les informations partagées sur les différents réseaux sociaux. Les criquets trouvés à Kabezi sont habituels dans la plaine de l’imbo et n’ont aucun lien avec les criquets pèlerins qui ravagent des cultures dans les pays de la région comme le Kenya, le Sud Soudan et l’Ethiopie.

J.Claude Mbarushimana a indiqué que le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage tranquillise la population burundaise particulièrement les agriculteurs et les invite à ne pas se fier à ce genre de messages qui n’ont d’autres visées que de créer une peur panique chez les agriculteurs .
Le ministère s’engage à continuer d’encadrer les agriculteurs et à leur fournir des informations nécessaires pour accroître la production agricole. Le ministère remercie l’administration locale pour sa prompte et bonne collaboration lors de cette opération de vérification des informations sur terrain, a souligné le directeur général de l’agriculture.
Il a saisi cette occasion pour informer les agriculteurs que la date butoir de paiement du solde pour l’engrais est fixé au mercredi 12 février 2020 et a demandé aux institutions de micro finance impliquées, aux directeurs provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage de bien suivre l’opération de distribution des engrais pour que cette saison soit bien organisée.