Les médias appelés à contribuer à briser le tabou lié à l'infertilité
Santé
: publié Jeudi, le 21/03/2019 par
NDAYISENGA Espérance
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La Fondation Merck en collaboration avec la Fondation Buntu a organisé mercredi 20 mars 2019 à Bujumbura, un atelier de formation à l’intention des journalistes sur «Le rôle des médias pour briser la stigmatisation autour de l’infertilité et des femmes infertiles en Afrique». Cet atelier a été rehaussé par la présence de la première Dame Denise Nkurunziza.
Au cours de son exposé, le médecin gynécologue Sylvestre Bazikamwe a expliqué que l’infertilité se dit d’un couple qui n’a pas pu avoir un enfant après deux ans de cohabitation. L’infertilité peut avoir plusieurs causes, a renchéri Dr Sylvestre Bazikamwe. Il a cité notamment les infections sexuellement transmissibles, les troubles hormonales, une alimentation déséquilibrée (l’obésité ou la maigreur exagérée).
Selon ce médecin, il y a aussi d’autres causes moins fréquentes comme les malformations diverses et les toxines issues de l’environnement.
Dr Sylvestre Bazikamwe a précisé que l’infertilité peut toucher aussi bien les hommes que les femmes. Il a ainsi exhorté la population à cesser d’accuser uniquement les femmes d’infertilité quand un couple n’a pas d’enfant. La femme ne devrait pas non plus être réduite au rôle de procréer,elle peut contribuer autrement au développement de son foyer, a poursuivi ce gynécologue. Et d'ajouter que les couples infertiles ne devraient pas être stigmatisés.
S’adressant aux couples infertiles, ce médecin gynécologue leur a recommandé de consulter ensemble pour être soignés ensemble. Dr Bazikamwe a souligné que la plupart des causes de l’infertilité peuvent être prévenues ou corrigées.
A travers les échanges et débats, il est ressorti que l’infertilité est un phénomène social qui cause des désastres au sein des familles.
Les médias ont ainsi été invités à s’impliquer dans la sensibilisation de la population pour un changement de mentalité par rapport à l’infertilité.
La Première Dame du pays Denise Nkurunziza qui a ouvert et clôturé cet atelier a indiqué que l’accès à l’information permettra de briser ce tabou lié à l’infertilité, qui découle selon elle, « de l’ignorance et de certaines croyances culturelles dont nous devons nous affranchir aujourd’hui », a-t-elle précisé.
En ce qui la concerne, la Première Dame a promis de convaincre les hautes autorités d’évoquer la question de l’infertilité chaque fois qu’elles s’adressent à la population.