Les leaders religieux appelés à contribuer dans la sauvegarde de la paix et la sécurité
Politique
: publié Mardi, le 15/01/2019 par
NDARIBAZE Jean Marie
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Le Secrétaire permanent du conseil national de sécurité, Général Major Silas Ntigiriwa a réuni lundi 14 janvier 2019 au chef-lieu de la commune de Bukemba les comités mixtes de sécurité des communes Bukemba, Giharo et Gitanga.
Dans son mot de bienvenue, l'administrateur de la commune Bukemba a indiqué que la sécurité est bonne à part des cas de consommation des boissons prohibées, d’autres qui sont accusées de sorcellerie ainsi que certains cas de vols dans les champs et les ménages.
Le Gouverneur de la province de Rutana, Fidèle Minani s’est quant à lui réjoui que le conseil national de sécurité organise cet atelier à la veille des élections. Pour lui, l’expérience a montré qu’en cette période il ya beaucoup de rumeurs qui incitent la population à fuir leur pays.
Général Major Silas Ntigurirwa a fait savoir que la quadrilogie doit travailler en synergie parce selon lui, la sécurité est pour tout le monde sans distinction d'ethnie, de région ou de religion.
Il a invité les leaders religieux à se tenir informés au quotidien si leurs adeptes sont en sécurité. Si tel n'est pas le cas, ils doivent donner rapport à l'administration et aux forces de défense et de sécurité qui doivent à leur tour se pencher sur le cas.
Général Silas Ntigurirwa a aussi souligné que les refugiés en provenance de la Tanzanie rentrent en grand nombre ces derniers jours. Il a demandé au gouverneur d'effectuer des descentes dans les camps de réfugiés en Tanzanie pour sensibiliser ces derniers de rentrer parce que selon lui, aucun refugié n'est heureux dans un camp.
Lors des échanges, plusieurs interrogations ont été émises par les participants à l’atelier. C’est notamment les cas des auteurs de grossesses non désirées sur des élèves du primaire et du secondaire qui, selon les participants ne sont pas suffisamment punis. Silas Ntigurirwa a indiqué qu'une loi a été promulguée en 2016 pour châtier ces auteurs parce la population doit savoir que quel que soit l'âge d'une élève, elle reste mineure.
Concernant le cas des policiers tanzaniens qui passent à tabacs les burundais qui vont travailler dans ce pays, l'administrateur de Giharo a fait savoir que l'administration locale collabore avec celle de la Tanzanie pour éviter ce genre de bavures.
Ces travailleurs se plaignent aussi que leurs patrons tanzaniens engagent des gangsters pour piller le salaire perçu. Sur ce sujet, l'administrateur de Giharo a souligné que l'argent pillé est quelque fois restitué aux burundais.
Un autre problème évoqué concerne les démobilisés qui ne sont pas pris en charge dans les structures des soins. Général Silas Ntigurirwa a répondu que les concernés doivent s'adresser au ministère de la défense et des anciens combattants qui dispose d'une direction générale chargée des démobilisés.