Le projet de renforcement des capacités communautaires pour la résilience aux changements climatiques (PRCCRCC) a organisé vendredi 07 décembre 2018 un atelier national de validation de l’étude sur les bonnes pratiques existant ou innovantes à promouvoir et des nouvelles technologies en usage d’adaptation aux changements climatiques.

Cet atelier a vu la participation des représentants des Gouverneurs des provinces, des administrateurs et des conseillers techniques des administrateurs de la zone d’intervention c'est-à-dire des provinces de Bubanza, Cibitoke, Bujumbura rural et Rumonge.

Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Ir Ndorimana Emmanuel a indiqué que les changements climatiques au Burundi se manifestent souvent par des retards dans le démarrage des pluies, des poches de sécheresse, de la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies, des vents violents et de fortes chaleurs.

Les conséquences de ces risques climatiques se répercutent aussi sur l’environnement physique de vie des ménages, sur les activités de production agricole et les moyens d’existence, a souligné Ir Ndorimana Emmanuel.

Pour le consultant Didier Ninteretse, il s’observe un problème d’amélioration des pratiques agricoles en matière d’adaptation, qui ne détruisent pas les équilibres écologiques et capables de garantir la sécurité alimentaire.

Il a précisé que pour y arriver, il est impérieux de faire un renforcement des capacités de la population qui doit favoriser l’évolution techniques et technologique.

Didier Ninteretse a ajouté que le PRCCRCC vise une conscientisation de la population sur les impacts des changements climatiques sur leur environnement et leur vie quotidienne pour qu’elle soit à mesure d’augmenter leur résilience au changement climatique.

Il a également indiqué que les bonnes pratiques existantes ou innovantes à promouvoir et les nouvelles technologies en usage d’adaptation aux changements climatiques sont liées à la conservation du sol comme le traçage des courbes de niveau, l’intensification agricole et la rotation des cultures, la conservation de l’eau des pluies pour l’arrosage et l’irrigation.

Didier Ninteretse préconise l’agroforesterie autour des champs et le reboisement des bassins versants, l’exploitation de l’énergie solaire et la promotion du charbon vert pour conserver les reboisements.

Les participants ont recommandé que les recherches puissent continuer pour avoir des essences pouvant remplacer les eucalyptus qui assèchent le sol, parce que selon un professeur d’université, un seul arbre d’eucalyptus consomme entre 7 et 20 litres d’eau par jour.

Les participants ont demandé aux administratifs d'être modèles dans toutes ces pratiques technologiques afin de faire face aux changements climatiques.