Le Burundi s’est joint samedi 1er décembre 2018 au reste du monde entier pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le SIDA. La Première Dame du Burundi Denise Nkurunziza a rehaussé de sa présence les cérémonies qui se sont déroulées à l’Institut National de la Santé Publique(INSP) en Mairie de Bujumbura. Cette année, cette journée est célébrée sous le thème : « Je connais mon statut sérologique. Et toi ? »

Les cérémonies marquant la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA a débuté par l’atelier de sensibilisation de lutte contre le SIDA à l’endroit des leaders musulmans.

Le conférencier a montré que selon une enquête démographique et de santé au Burundi EDSB : 2016-2017, la séroprévalence du VIH selon la religion est établie comme suit : 3.6% des musulmans vivent avec le VIH/SIDA alors que les catholiques vivant avec le VIH/SIDA sont estimés à 0.8%, les protestants 1%, les adventistes 0.6%, les témoins de Jéhovah 0.1%, les non-croyants 0.1%. D’où cet atelier a été organisé à l’endroit des musulmans car la séroprévalence du VIH/SIDA selon les religions est élevée par rapport à d’autres religions.

Après l’atelier, les cérémonies proprement dites ont commencé par le dépistage volontaire des hautes autorités présentes en l’occurrence la Première Dame du pays Denise Nkurunziza, le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, le Représentant Résident de l’ONU-Sida au Burundi etc.

Le Représentant des personnes vivant avec le VIH/SIDA, Ndikuriyo Fabien a indiqué que le pas déjà franchi dans la lutte contre le SIDA est satisfaisant. Néanmoins, il déplore la persistance des cas de nouveau-nés séropositifs et la transmission du VIH/SIDA mère-enfant soit au cours de l’accouchement ou au cours de l’allaitement.

Le Représentant de l’ONU-SIDA au Burundi se réjouit de l’implication de la Première Dame du Burundi dans la lutte contre le SIDA. Il a indiqué que les systèmes des Nations Unies resteront aux côtés des burundais dans la lutte contre le SIDA.

Le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida Thaddée Ndikumana a précisé qu’on a trouvé une méthode d’auto dépistage du VIH/SIDA par oraquick.

Selon lui, l’autotest est un test pour dépister le VIH réalisé par soit même dont l’interprétation est faite par la personne même en privé. Il a aussi ajouté que l’autotest du VIH/SIDA vient élargir l’offre de dépistage aux populations à haut risque en particulier, celles qui pour différentes raisons ne fréquentent pas les services de conseil et de dépistage.

Prenant la parole, la Première Dame Denise Nkurunziza a invité la population à se faire dépister et à améliorer leur stratégie de communication surtout dans leur famille respective. Une bonne communication familiale reste le nœud d’une bonne éducation fondée sur les vraies valeurs, les mœurs et la culture burundaise a martelé Denise Nkurunziza.

Elle a aussi rappelé que le taux de séroprévalence en milieux urbains est trop élevé par rapport au monde rural. Par exemple, témoigne-t-elle, le taux de séroprévalence en milieu urbain est de 2,5 % alors que dans le monde rural, ce taux est de 0,7 % (selon l’enquête démographique et de santé au Burundi EDSB : 2016-2017).

La Première Dame a aussi appelé les femmes enceintes à se faire dépister tous les trois mois. Pour les femmes enceintes séropositives, Denise Nkurunziza les a invitées à se rendre vers les centres ou les associations de prise en charge des personnes vivant avec le VIH pour leur traitement et leur prise en charge.

La Première Dame a aussi invité les hommes à accompagner leurs épouses surtout au moment où elles vont faire le test de grossesse ainsi que dans la mise en application des conseils du médecin.

Elle a également conseillé l’entourage des personnes vivant avec le VIH à ne pas les stigmatiser ou les marginaliser mais de leur manifester de l’empathie.

Au terme des cérémonies, la Première Dame du pays Denise Nkurunziza a octroyé des vivres, seaux et pagnes aux femmes vivant avec le VIH/SIDA.