L’Institut de Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU) a organisé vendredi 28 décembre 2018 un atelier de lancement officiel, pour la première fois, d’un indice du coût de construction de logements neufs au Burundi (ICCLB).

Au cours de cet atelier, le Directeur Général de l’ISTEEBU Nicolas Ndayishimiye a indiqué que l’ICCLB va permettre aux personnes ou ménages qui veulent construire un logement de connaitre les prix des matériaux de constructions, de suivre l’évolution des marchés publics pour les produits à usage de logement.

Nicolas Ndayishimiye a souligné que cet indice sera aussi utilisé dans la comptabilité nationale comme indicateur de l’évolution des facteurs de production dans le domaine des bâtiments et va permettre de comparer les prix locaux aux prix internationaux appliqués à ces matériaux.

Selon un expert, Nibigira Mélance, l’objectif global de cet indice est la mise en place d’un dispositif de production de l’ICCLB qui sera diffusé de façon régulière (mensuellement) dans le bulletin de l’ISTEEBU.

"Ce bulletin va montrer chaque mois les coûts des matériaux de construction, les prestations des spécialistes, la gestion du chantier ainsi les coûts de location du matériel. Il ne va pas cependant inclure les charges foncières et les honoraires des ingénieurs", a précisé Nibigira Mélance.

"Les résultats de l’ICCLB recueillis par l’ISTEEBU montrent que parmis les éléments constitutifs de cet indice, les matériaux de constructions couvrent 78%, la main d’œuvre 16.4%, les coûts de location du matériel 4.5% et la gestion du chantier 1.1%", a précisé Iranyibutse Fidèle, un autre expert qui a travaillé sur cet indice.

Iranyibutse Fidèle a egalement indiqué que dans tout cela, le ciment, les fers à béton ainsi que les briques couvrent à eux seuls 50% des dépenses dans la construction d’une maison d’habitation. Il a précisé que quand on y inclut la main d’œuvre, les dépenses de toute une maison atteignent 70%", a poursuivi Iranyibutse Fidele.

Néanmolns, les défis ne manquent pas dans la vulgarisation de cet indice selon le Directeur Géneral de l'ISTEEBU, qui a cité le manque de données adéquates actualisées pour réaliser la typologie de nouvelles constructions au Burundi et qui a indiqué que l’étude couvre uniquement la ville de Bujumbura.