Le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, à travers la direction nationale des cantines scolaires a organisé mardi 11 décembre 2018, un atelier de validation d’un module de promotion de la nutrition et d’hygiène en milieu scolaire.

Selon le Secrétaire Permanent au ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle Helmenegilde Burikukiye, ce module a été rédigé en vue de vulgariser les connaissances en nutrition et hygiène dans les écoles à cantines scolaires mais aussi dans les ménages des élèves bénéficiaires.

Pour Helmenegilde Burikukiye, 56% des enfants de moins de 5 ans sont affectés par la malnutrition chronique au Burundi et a précisé que sur le plan de l’éducation, la cantine scolaire a été identifiée comme un outil important qui contribue à la réduction de l’abandon scolaire des enfants des cycles préscolaire et fondamental. Helmenegilde Burikukiye a également fait savoir que le taux d’abandon est passé de 15 à 5% dans les zones cibles.

La cantine scolaire a contribué à l’augmentation du taux d’enrôlement et d’assiduité et, en définitive, à l’augmentation du taux de réussite et d’achèvement de la scolarité a ajouté Helmenegilde Burikukiye.

Sur le plan nutritionnel, le programme vise un impact positif sur la santé des enfants à travers une alimentation saine, équilibrée, régulière, variée et diversifiée, a souligné Helmenegilde Burikukiye.

Le Directeur national des cantines scolaires Liboire Bigirimana a fait savoir quant à lui, que ce programme concerne 600 mille élèves répartis dans 700 écoles choisies dans 7 provinces du pays (Cibitoke, Bubanza, Bujumbura, Gitega, Ngozi, Muyinga et Kirundo).

Liboire Bigirimana a indiqué que le programme de cantines scolaires a aussi un impact sur l’économie locale. Le Directeur national des cantines scolaires a expliqué qu'en 2017, le PAM qui appuie ce programme a acheté localement 3000 tonnes de vivres équivalents à 3 millions de dollars et que le Gouvernement investit chaque année 26 milliards de FBU dans les cantines scolaires.143 coopératives comprenant 14 milles membres dont 60% des femmes ont accès aux marchés stables et prévisibles.

Liboire Bigirimana a précisé que le choix des écoles à cantines scolaires est lié à la faible performance scolaire, au taux d’abandon, à l’accessibilité et l’existence des conditions minimales d’hygiène.